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Jaumarière : entrée du village |
Sur le très ancien chemin
transformé en route vers 1870, qui conduit du bourg de Saint-André-Goule-d’Oie
à Chavagnes-en-Paillers, deux kilomètres à peine après le village de la
Boninière, on longe. À droite le village de la Jaumarière. A l’entrée sur la
gauche, le calvaire est une croix en imitation tronc d’arbre dans un espace bien
entretenu. Son esthétique est représentative d’une époque assez récente. De
plus les rénovations et constructions modernes des maisons proches leur donnent
un aspect extérieur de fraîcheur et de gaieté. Néanmoins le blanc des murs
étonne dans un pays exposé aux nuages de l’océan. Et puis les vieilles pierres ont
disparu, emportant leurs secrets dans un oubli définitif.
Il y a quelques dizaines d’années,
les chercheurs Amblard de Guerry et l’abbé Paul Boisson se sont demandés, au vu
de quelques pans de vieux murs, s’il n’y avait pas eu à la Jaumarière un logis
qui aurait appartenu aux de Vaugiraud. Leurs investigations ne leur ont pas
permis de répondre de manière probante. Les de Vaugiraud ont été seigneurs de
la Jaumarière et le dernier d’entre deux, Jean Aimé de Vaugiraud y
possédait une borderie, qu’on
retrouve dans sa déclaration de succession au bureau de Montaigu à la date du 3
décembre 1814 (vue 106 sur le site internet des Archives de la Vendée. La
propriété des de Vaugiraud dans ce village n’est donc pas contestable. Certes,
ils rendaient hommage pour la Jaumarière, celle-ci désignée de fief noble, mais
cela n’entraîne pas nécessairement l’existence d’un logis sur place. D’autant
qu’on n’a pas trouvé un seul de Vaugiraud y habitant. Voir à cet égard
l’article publié sur ce site en août
2014 :
La famille de Vaugiraud à Saint-André-Goule-d’Oie. Tout au plus il devait y avoir la maison et autres
bâtiments d’un fermier. Il ne reste plus de nos jours la moindre trace d’un
logis de maître, qui aurait été situé au bord de la route, à droite en allant
vers Chavagnes, précisément la dernière maison sur ce côté. Au moment des
observations de l’abbé Boisson, la maison située ainsi, datant de 1906,
appartenait à Gérard Chacun (1). La consultation du cadastre napoléonien de
1838 ne mentionne que des maisons, masureux et bâtiments agricoles dans le
village. Bref, on manque d’éléments pour évoquer l’existence d’un ancien logis
de maître à la Jaumarière.
Le village et tènement de la
Jaumarière relevait du seigneur du Coin Foucaud, dont le château s’élevait un
kilomètre plus loin vers « Chavagnes les Montaigu », comme on disait
alors. En 1550, son possesseur, le seigneur de Languiller (Chauché), déclare à
son suzerain des Essarts que le tènement de la Jaumarière occupe 10 boisselées
en jardin, 10 journaux de pré et dix septrées (correspondant à 160 boisselées)
en terres labourables et landes exploitées (2). La surface de terres
labourables augmentera ensuite par extension sur les nombreuses landes communes
voisines. Il en restait encore quelques-unes en 1838, totalisant 1,7 hectare,
dont 14 ares de landes propriétés de la commune de Saint-André.
Le fief des Segoninières au
début du 16e siècle
Situé à proximité du village de
la Jaumarière et enclos dans son tènement, c’était un fief sans habitat,
mouvant de la seigneurie des Bouchauds (3). En 1526, le sénéchal des Assises de
Languiller et fiefs annexes, maître Marboeuf, ordonna à deux teneurs du fief
(Louis Rochereau et Antoine Bellet) de présenter une foi et hommage aux assises
prochaines pour les Segoninières (4). Ils sont choisis parce que le seigneur chemier
faisait défaut. En 1531, le sénéchal poursuit Michel Chaigneau comme « seigneur
du fief des Segoninières pour 2
chevaux de service non payés », autrement dit pour le paiement de deux droits
de rachat (5). En 1537, cette fois le sénéchal poursuit pour défaut de foi et hommage,
le seigneur de la Boutarlière, Antoine Gazeau, à cause de Louise Bonnevin sa
femme, pour raison de la moitié du fief des Segoninières, et il en demande la
saisie (6). Les demandes du sénéchal, libellées succinctement sur le registre
des Assises, nous laissent dans un certain flou sur les possesseurs du fief.
Mais en 1541, le nouveau sénéchal nommé l'année d'avant par le seigneur de Languiller,
Jean Bonnevin, reçut en sa foi et hommage Antoine Chaigneau « pour raison
du fief et tènement des Segoninières et autres choses dudit hommage en
la paroisse de Saint-André, desquelles tout ainsi que ses prédécesseurs
seigneurs l’avaient accoutumé faire » (7). Chaigneau en rendit l’aveu l’année d’après.
Pour l’autre moitié du fief, le seigneur de la Boutarlière, alors François de La Muce, a offert la foi et hommage en 1544, mais le procureur fiscal, Pierre
Boislard, lui réclama le paiement de 5 rachats dus en raison du décès de
Jacques et René Drolin et d’Antoine Gazeau, ses prédécesseurs, puis de son
mariage avec Louise Bonnevin et du premier mariage de celle-ci avec Antoine
Gazeau (8).
Les redevances seigneuriales en 1550
Dans l’aveu de Languiller et Coin Foucaud en 1550, les anciennes
corvées féodales avaient été incorporées à la Jaumarière dans la valeur du
cens. Celui-ci se montait ensuite à 7
livres, 15 sols et 11 deniers. Les rentes féodales étaient de 12 boisseaux de seigle
et 20 ras d’avoine chaque année.
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Jaumarière
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De plus, le seigneur de la
Boutarlière prélevait chaque année en 1517 sur les teneurs de la Jaumarière, un
droit de métivage, se montant à 2 boisseaux. Le droit, dit « hommage »,
qui lui était dû en plus à la fête de la nativité de Notre-Dame, se montait à 3
sols. Ce dernier droit se partageait par moitié entre la seigneurie des
Bouchauds et celle de la Boutarlière. Il en était de même pour le droit « d’avenage »
appelé « ratier », rendu le jour de Saint-Michel-Archange en la
« cohue » (halle) de la « ville des Essarts », que payaient
les teneurs de la Jaumarière, et qui était de 5 trulleaux (9). L’avenage était une redevance en avoine due à
cause des droits d’usage et pacage accordé aux habitants de la châtellenie des
Essarts.
Le 7 décembre 1554 Jules de
Belleville, seigneur de Languiller, a cédé à Jean de Ligny, seigneur du Boisreau
(Chauché), ses droits seigneuriaux sur la Jaumarière, moyennant une rente
annuelle de 30 livres payée par l’acquéreur à noël. Puis il annula cette vente
en exerçant son droit de retrait féodal (10). Et il céda ensuite à Jean de Ligny
sept pièces de terre situées près de la Brosse Veilleteau, de la Begouinière et
du Plessis Allaire (Essarts).
Les Masson des Essarts, nouveaux seigneurs de la Jaumarière et des Segoninières
Puis Jules de Belleville revendit
ses droits seigneuriaux sur la Jaumarière à Louis Masson, sénéchal (juge
seigneurial) des Essarts, comme il le fit de ses droits sur le Pin et la Baritaudière
au même Masson. Dès lors, ces trois tènements eurent les mêmes seigneurs
pendant quelques dizaines d’années. Le
fils, Sébastien Masson, sieur des Fouzillières (Grand Village aux Essarts) et Jaumarière,
est qualifié dans plusieurs actes d’écuyer. Lui aussi fut sénéchal des Essarts. Il est le frère de Charles Masson, seigneur du
Pin (11).
Vers 1590 il acheta à Maurice Bereau demeurant à la Boninière et Catherine Boisseau,
veuve de Mathurin Fonteneau, la versaine appelé la « Vallée de Roger » à la Jaumarière pour 110 sous tournois (12). De plus l’abbé Boisson a pu relever dans
les années 1960/1970 dans le registre d’insinuation de Languiller, alors
accessible, une série de 16 petits achats de domaines à la Jaumarière, faits
par Sébastien Masson auprès
de 17 propriétaires entre le 4 mai 1595 et le 24 janvier 1597 (13). Certains
vendeurs étaient en indivision, et André Apparilleau, l’un d’entre eux, a fait
quatre ventes différentes, toujours pour de petites parcelles de terres et de prés.
Au total, trois fois la vente a concerné des maisons et deux fois des rentes,
le reste, des terres et des prés. On voit là une opération révélatrice d’un
appauvrissement des habitants de la Jaumarière, obligés de vendre, parfois au
compte-goutte, leurs petites tenures. En face le nouveau seigneur des lieux, un
bourgeois des Essarts, amasse des terres. On ignore les circonstances et la
manière, mais le fait parait clair, et le lien avec le climat est probable. En
effet, la mauvaise récolte de l’année 1596, faisant suite à celles des années
antérieures, à cause de fortes pluies au printemps et en été, engendra la
famine, laquelle favorisa des épidémies. C’est ce qui explique le pic de
mortalité observé à Paris en 1597, qui a probablement existé aussi dans la
région (14).
On constate en 1617 que les
Masson ont aussi fait des acquisitions dans le fief des Segoninières, aussi appelé
le fief Chaigneau. Sébastien Masson en était devenu le seigneur chemier (15), par la vente de Jules de Belleville à Louis Masson du droit de fief, rachat
compris.
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Anonyme :
Henri II de Bourbon
(Musée Condé, château de Chantilly)
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En 1622 Sébastien Masson rend un aveu pour la Jaumarière, où il
déclare 3 boisselées occupées par les bâtiments, cours et chemins d’accès dans
le village, et 12 « boisselées à semer lin » pour les différents jardins
(16). Peut-être celles-ci correspondent-elles aux 10 boisselées exprimées en
terres labourable de jardin, dans l’aveu précédent en 1550. Nous aurions ainsi
une indication précieuse sur la correspondance entre les deux mesures, mais on
hésite à cause des dates trop éloignées entre les deux textes, surtout à une
époque de défrichement. Les prés et terres labourables se montent en 1622 à 287
boisselées, mais il manque l’indication de la surface de 7 champs sur les 34
déclarés et confrontés. L’extension des terres cultivées, en prenant sur les
friches, a été importante, rappelant ce qu’on a constaté sur les Landes du Pin
et ailleurs à la même période dans la paroisse.
Sébastien Masson rend son aveu à
Marie Hurault, dame de Languiller et veuve de Philippe Eschallard, celui-ci
ayant été « conseiller du roi en ses conseils d’État ». Lui-même se
présente alors comme demeurant aux Essarts, et « sieur des Fouzillères et de la Jaumarière, et conseiller
ordinaire de monseigneur le prince de Condé, premier prince du sang, et prince
pair de France ». Les Fouzillères étaient l’ancien nom du Grand Village
des Essarts. Le prince de Condé, dont il s’agit ici, était Henri II de
Bourbon (1588-1646), cousin d’Henri IV et père de Louis II dit le Grand Condé.
Jusqu’à la naissance de Louis XIII en 1601, il fut l’héritier du trône. Pendant
la régence il jalousa le favori Concini, et pour parer à ses attaques, la reine
appela Richelieu. Il rentrera dans le rang avec Louis XIII. Les archives du
château de Chantilly (des Condé), pourraient peut-être nous donner des
informations sur Sébastien Masson. À moins que son emploi de conseiller soit à
ranger dans la catégorie des nombreux emplois fictifs vendus autrefois par le
roi et les princes.
Celui-ci tient la Jaumarière
« à cause de votre seigneurie du Coin Foucaud noblement en gariment
perpétuel sous l’hommage que vous avez accoutumé faire de ladite seigneurie du
Coin Foucaud à madame la baronne des Essarts » et à 5 sols de service dus
sur le village et tènement de la Jaumarière à noël. L’aveu comprend aussi le
fief des Segoninières. Désormais il faisait partie des
appartenances de la Jaumarière. Au total il comptait en 1618 48 boisselées en 8 champs répartis dans les pièces de
terres suivantes : la Courois, les Cloistre Boudaud, les Sigournières (17).
C’était un fief noble tenu à foi et hommage et rachat, et dont le seigneur de
la Jaumarière en rendait aveu en même temps que pour la Jaumarière, mais à
cause de la seigneurie des Bouchauds (18).
L’ensemble des teneurs devaient à
Sébastien Masson les faibles rentes féodales en seigle et avoine indiquées plus
haut en 1550. Mais s’y ajoutaient en réalité une vigne à droit de complant, et le
droit de terrage au 1/6 des récoltes des « blés, lins, rèbes, pois, mil,
que autres fruits et légumes ». L’énumération est rare et donc intéressante.
Ce terrage est rendable « en sa maison des Essarts ou ailleurs aussi loin
où bon lui semblera ». Et le rendant indique que ces droits « lui
peuvent bien valoir par chacun an 5 setiers de tous blés à la mesure des dits
Essarts ou environ, compris en icelui le terrage qu’il prend en lin, navets,
rèbes, pois, fèves et mil ». Rappelons que 5 setiers faisait 80 boisseaux
de seigle, soit 17,6 décalitres ou 12,3 quintaux. S’agissant du 1/6 de toutes
les récoltes exprimées en valeur de quintaux de seigle, on poursuit le calcul
pour obtenir une récolte équivalente de 74 quintaux. C’est bien peu au regard
des surfaces cultivées, même avec un faible rendement et l’importante
déperdition des surfaces emblavées entraînée par la pratique des jachères.
Y-a-t-il sous-évaluation ? La question se pose, car il s’agissait d’une
évaluation servant de référence à la valeur du droit de rachat en cas de
mutation. La période a aussi connu des dérèglements climatiques, et ceux-ci
expliquent peut-être cette sous-évaluation vue d’aujourd’hui.
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La Jaumarière :
en direction de Chavagnes
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Quant au cens en argent de 7
livres 15 sols et 11 deniers, il constitue le total de 6 versements différents
à 6 dates différentes au cours de l’année, dont un droit de rivage valant un
quart de 3 sols ! On espère qu’au-delà des règles d’origine, on savait
regrouper ces 6 montants pour les verser en une seule fois. Et puis, comme les
choses étaient très compliquée avec ces droits seigneuriaux, Sébastien Masson
indique que « les teneurs du pâtis
de l’Homeau payent par chacun an et terme de mi-août 6 deniers de cens »
(18). C’était un champ particulier.
Enfin, il rappelle qu’il a droit
de juridiction basse sur les teneurs de la Jaumarière, étant leur vrai
seigneur, alors que l’hommage au suzerain des Essarts reste fait par le seigneur
du Coin Foucaud, qui est comme un seigneur en titre, mais dépourvu de toutes
prérogatives à la Jaumarière. De même Masson perçoit à son profit les lods et
vente à chaque mutation de bien immeuble dans le tènement. On sait que des
situations comparables ont donné lieu,
ailleurs à Saint-André-Goule-d’Oie, à des conflits, ne serait-ce qu’au Pin
quand Philippe Chitton devint seigneur de Languiller à partir de 1674. C’est
qu’habituellement le droit de justice était lié au droit de fief, et d’ailleurs
Sébastien Masson présentait la Jaumarière comme un fief noble et un tènement,
tenu noblement, pour lequel il rendait aveu. Il y a là ambiguïté sur la nature
de la terre, noble ou roturière, puisque les deux mots sont employés en même
temps. Les Segoninières y sont toujours associées, qualifiées de fief et de
tènement aussi. La liste des pièces de terre dans l’aveu de 1622 montre une
quantité de tenures excluant l’existence d’une réserve seigneuriale directe, conservée
en mode d’exploitation de métairie. Il
est certain qu’à la fin du 17e siècle le seigneur de Languiller
aurait contesté la qualification de terre noble s’il l’avait pu. Et ce n’est
pas la position de Pierre de Vaugiraud, le possesseur des redevances d’alors,
qui l’aurait intimidé. Leur acte d’acquisition nous manque dans les archives.
Mais on peut supposer que sa rédaction ne donnait pas de prise à la
contestation de la nature de terre noble du « fief et tènement de la
Jaumarière ». D’autant que l’acquéreur, Louis Masson, était sénéchal des
Essarts, certes un bourgeois, mais dans une position de force aux Essarts, lors
des absences de la baronne. Et le vendeur, Jules de Belleville, était un
guerrier noble engagé dans les rangs protestants, souvent absent. On se demande,
puisqu’on ne peut faire que cela, si le notaire rédacteur de l’acte de vente n’a
pas été mieux relu par l’acquéreur que par le vendeur, celui-ci intéressé avant
tout par le montant du prix et son paiement comptant.
Et que se serait-il passé sans la
pugnacité de Philippe Chitton, seigneur de Languiller à la fin du 17e
siècle, pour faire reconnaître son droit de fief sur les fiefs et
tènements à Saint-André-Goule-d’Oie ? Pour les propriétaires, leurs paiements
de lods et vente seraient allés au possesseur habituel du droit de cens plutôt
qu’à Languiller. Les nombreux possesseurs nobles des redevances auraient ajouté
une terre noble de meilleur rapport en plus à leur patrimoine. Et les
possesseurs bourgeois de ces terres nobles auraient eux aussi touché les lods
et vente, et surtout exercé leur droit de retrait féodal lors des ventes, avec
gourmandise afin d’augmenter leur patrimoine. Ils auraient aussi râlé contre le
droit de franc-fief, impôt dû sur les terres nobles possédées par les
roturiers. Il n’existe pas d’impôt juste pour tous, mais en matière d’injustice
on atteignait là un degré élevé.
Et on trouve aussi à la
Jaumarière, comme au Coudray, la Bergeonnière et autres villages, une rente due
à la Rabatelière au 18e siècle. Elle est faible : 2 boisseaux
de seigle, et son origine n’est pas précisée (19). En 1782, la rente était
affermée à Pierre Bossard, comme fermier de nombreuses rentes appartenant au
châtelain de la Rabatelière, avec la métairie de la Borelière et la borderie de
Maurepas, les deux à Chauché (20).
Les de Vaugiraud, deviennent seigneurs de la Jaumarière
Le 8 février 1625, chez le
notaire des Essarts nommé Jean Chanteau, Sébastien Masson, le seigneur de la
Jaumarière, appose sa signature au contrat de mariage de sa fille Renée avec
Pierre de Vaugiraud, seigneur de Logerie à Bazoges-en-Paillers (21). À partir
du mariage de Renée Masson, fille de Sébastien Masson et de Françoise Marois,
la terre noble de la Jaumarière restera dans la famille de Vaugiraud jusqu’à la
Révolution. D’autant que le prieur de
Saint-André, Pierre Moreau, a acheté des terres à Louis Loizeau le 5 février 1650 pour la somme de
370 livres. (22). Il acquit aussi
par arrentement d’autres terres à la Jaumarière à Jean Constant, écuyer sieur de la Martinière, dont l’épouse, Élisabeth Masson, avait eu sa part d’héritage aussi dans ce tènement à côté de
sa sœur, Renée Masson mariée à René de Vaugiraud. Il apparaît que cette obligation passa ensuite dans
la succession de Jacques Moreau (23), à Renée nièce du prieur, mariée à René de
Vaugiraud (fils de Pierre), seigneur de Logerie. En 1662, c’est le prieur qui
paya pour le compte de ce dernier les
sous-rachats concernant la
Jaumarière à Pierre Le Geay, seigneur de la Getière et de Languiller (24). Aux Assises de Languiller en 1654, on voit que René
de Vaugiraud est seigneur de la Jaumarière, la Boninière, la Crochardière et de la Morelière (25).
Le 7 août
1692, Pierre de Vaugiraud, petit-fils du précédent, renouvelle la ferme
des biens possédés par la famille à Saint-André-Goule-d’Oie (26). Ceux-ci s’étaient
agrandis de la dot de sa mère, née Renée Moreau, fille d’un riche bourgeois du
Coudray (Saint-André). Le bail comprenait au total les métairies de la
Maigrière, la Jaumarière et la Porcelière, que le preneur au bail sous-louait
ensuite à des métayers. S’y ajoutaient les rentes dues sur les villages et
tènement de la Jaumarière, Boninière, Gobeteries (nom de lieu disparu) et
Morelière, avec tous les droits de terrage, cens, charges, devoirs, dîmes,
autres, dues au seigneur de Vaugiraud. Suivant une pratique fréquente chez les
nobles, ceux-ci affermaient ainsi leurs domaines et droits seigneuriaux à des
bourgeois, à qui ils fournissaient les titres, notamment les papiers censaires
où ils étaient répertoriés.
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La Jaumarière
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Pierre de Vaugiraud fut reçu
en 1700 en sa foi et hommage aux Assises de Languiller pour les fiefs et
tènements des Boninière, Ségoninière et Morelière (27). Les propriétés
des Vaugiraud à Saint-André-Goule-d’Oie ont fait l’objet de mutations dans la
famille au fil du temps. La Jaumarière, comme bien noble, a
appartenu à l’aîné au départ, et les autres biens ont d’abord fait partie du
patrimoine de Maris Desnos, épouse de Pierre de Vaugiraud, puis ils ont été
attribués en indivision entre ses enfants : madame la Cantinière, monsieur
le chevalier et mademoiselle de Logerie devenue ensuite madame de Vanzais. On a
mis fin à cette indivision plus tard et c’est Jean Gabriel de Vaugiraud qui
hérita de la métairie de la Jaumarière.
Il donna une procuration en date du 2 septembre 1752 à
sa belle-mère, Marie Louise Henriette Girard,
épouse de Jacques Boutiller (sénéchal de Mortagne), pour offrir sa foi et
hommage aux Assises (tribunal seigneurial) de Languiller et fiefs annexes pour
raison de la Jaumarière, à 3 sols de service annuel à noël (28).
Après son décès en 1765, assassiné par
un mari jaloux à Mortagne, sa femme viendra habiter le bourg des Essarts, terre
des ancêtres Masson (29). Ce sera aussi le domicile de Pierre Eusèbe de
Vaugiraud, son fils aîné, qui hérita de la métairie de la Jaumarière. Il
possédait aussi le droit de terrage sur les tènements voisins de la
Boninière, des Morelière, et Bouchardière, et était seigneur de la Jaumarière
comme son père (30). Son jeune frère, Jean Aimé de
Vaugiraud, hérita d’une borderie à la Jaumarière, qu’on retrouve dans sa
déclaration de succession au bureau de Montaigu à la date du 3 décembre 1814
(vue 106 sur le site internet des Archives de la Vendée). Malgré son engagement
bien connu des autorités dans la guerre de Vendée, on ne confisqua pas les
biens d’Aimé de Vaugiraud. Il faut se rappeler, pour comprendre cette anomalie,
que les combats de la guerre de Vendée durent fortement perturber le
fonctionnement de l’administration.
Pour plus de détails sur l’histoire de Jean Aimé de
Vaugiraud, voir l’article qui lui est consacré sur ce site, publié en avril 2012 : M. de Vaugiraud à Saint-André-Goule-d’Oie. Sa biographie se trouve aussi dans le dictionnaire des Vendéens sur le site internet des Archives
départementales de la Vendée.
La métairie de la Jaumarière
Nous
connaissons aussi les revenus de ces divers biens à deux dates : 1732 et
1742. Nos informations les plus complètes concernent la métairie de la
Jaumarière, avec d’abord un inventaire et une estimation des bestiaux vers 1743
(31), que nous rapportons en respectant le vocabulaire employé par l’expert
désigné à cet effet. Il y avait deux bœufs estimés ensemble 160 livres,
deux taureaux de deux ans estimés ensemble 50 livres, une torre (jeune vache
qui n’a point encore porté) estimée 20 livres, quatre vaches estimées ensemble
108 livres, trois bodets (veau mâle) estimés ensemble 45 livres et vingt-deux
brebis estimées ensemble 38 livres 10 sols. Le total s’élève à 421 livres et 10
sols, partagé dans ce cas à moitié entre le métayer et le propriétaire. Nous
avons là néanmoins une petite métairie, plutôt une borderie avec deux bœufs, à
côté de celle de la Grandinière à la Boissière, du même propriétaire, qui avait
douze bœufs. L’inventaire confirme l’orientation de l’agriculture de la région
vers les cultures, plutôt que vers l’élevage à cette époque. En effet ce
bétail, sauf les brebis, est d’abord à usage de trait des charrues et des
charrettes, et en complément seulement à destination de l’élevage pour les
boucheries.
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La Jaumarière
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La métairie de la Jaumarière
rapportait cent quarante livres de revenus annuels, montant stable sur dix ans.
Cette valeur correspond à une surface d’environ 20 hectares probablement. Les
borderies de la Porcelière et de la Maigrière rapportaient respectivement
cinquante-deux livres et quatre-vingt livres en 1732, et cinquante livres et
quatre-vingt-cinq livres en 1743.
Les teneurs de la Jaumarière et
de la Boninière devaient deux rentes féodales. La première de 33 boisseaux de
seigle à la mesure réduite des Essarts, estimés 33 livres de revenu annuel en
1732 et 27 livres 10 sols en 1743. La deuxième de 151,5 boisseaux d’avoine à la
même mesure, estimée de revenu annuel de 75 livres 10 sols en 1732. En 1743, à
8 sols le boisseau, le revenu annuel est ramené à 60 livres.
Le droit de terrage sur les
terres labourables de la Jaumarière et de la Boninière au 1/6 des récoltes, est
estimé d’une valeur de 80 livres sur toute la période.
Enfin la dîme des agneaux, gorons
[cochons] et autres objets cités par les aveux, est estimée de revenu annuel de
10 livres, et le cens de 14 livres (32).
Avec ces valeurs on constate en
1742 que les redevances ont bien augmenté depuis 1622, mais elles comprenaient
la Boninière en plus.
Cette métairie de la Jaumarière échut
par héritage au patrimoine de Jean Aimé de Vaugiraud, demeurant au logis du
bourg de Saint-André. Lors de sa succession en 1814, elle occupe une surface de
25 hectares et est exploitée à partage à moitié des fruits par Jean Gourraud. Les
héritiers, le comte de Vaugiraud demeurant aux Sables-d’Olonne et sa sœur Marie Anne de Vaugiraud demeurant à Nantes, la
vendirent le 9 décembre 1814 à Chaigneau et
consorts moyennant le prix de 7 000 F (33). Les acquéreurs se sont associés
à 5 pour acheter cette métairie de 25 ha. Deux habitent dans le village même de
la Jaumarière : Jean Moreau et Jacques Piveteau (fils de Jeanne Chaigneau),
ayant chacun 2/10 de parts. Les trois autres habitent à la Boninière voisine. D’abord
Jean Chaigneau, qui a 3/10, vivant en communauté avec Jeanne Chaigneau, veuve
Guibaud. Ensuite André Chaigneau, qui a 2/10. Enfin André Rochereau, qui a
1/10.
À côté de cette métairie, il y
avait des borderies dans le tènement, moins bien documentées. Un nommé Jacques Chaigneau avait créé au début du 18e
siècle, au profit du sieur Corbier de Beauvais demeurant au Coudray, sur une
borderie lui appartenant, une rente d’un montant de 6 livres et 2 chapons par
an. En 1773 ses descendants en ont fourni une reconnaissance au nouveau
propriétaire du Coudray, René Loizeau (34).
Enfin on trouve une rente foncière annuelle et perpétuelle de 12 livres
10 sols par an sur des domaines situés au tènement de la Jaumarière possédée
par Louis Prosper Proust de la Barre (procureur fiscal de Saint-Fulgent). Ses
héritiers l’ont vendue en 1748 à François
Fluzeau (1696-1756),
marchand à la Brossière. Le
30 septembre 1779, les héritiers de Chaigneau reconnaissent devoir cette rente
à Jean Fluzeau (1732-1802) et François Fluzeau (1750-1820) aïeul et père de
François Fluzeau ci-dessus (35).
L’héritage d’une jeune fille disparue
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Modigliani : La
jeune fille au béret
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Un habitant de la Jaumarière,
Jean Micheneau, bordier faisant pour Jeanne Sionneau sa belle-mère, fut présent
chez le notaire de Saint-Fulgent en 1772 pour conclure une bien triste affaire. Une fille Sionneau avait disparu depuis plus de 20
ans, sans donner jamais plus signe de vie, fugue, enlèvement, etc. on ne sait
pas. Son père, Jacques Sionneau avait donné avant de mourir une somme de 150
livres à René Besson, à charge pour lui de la remettre au curé de
Saint-Fulgent, Jacques Gilbert, « pour la faire passer à ladite Sionneau
sa fille, si elle était vivante et venait à découvrir sa demeure … Depuis
le décès dudit Sionneau il n’a pas été au pouvoir de reconnaissance et audit
sieur Gilbert de savoir de ses nouvelles, ni si elle était vivante ou
morte », écrit le notaire, qui poursuit : « morte au monde par
son absence hors du royaume et sans qu’on ait su de ses nouvelles depuis plus
de 20 ans ». En conséquence le curé Gilbert est présent chez le notaire
Thoumazeau pour remettre aux héritiers de Jacques Sionneau et de sa fille,
cette somme de 150 livres. Ils sont 8 personnes présentes ou représentées, dont
Jean Micheneau habitant de la Jaumarière, demeurant pour la plupart à
Saint-Fulgent. Bien sûr le notaire précise que « dans le cas où ladite
Sionneau se trouverait vivante et reviendrait au pays, ils s’obligent
solidairement de lui remettre la somme de 150 livres sans intérêt » (36).
Comme quoi certains drames ont existé depuis bien longtemps.
La guerre de Vendée à la Jaumarière
La documentation ancienne sur la Jaumarière comprend aussi
sur un tout autre sujet, l’indication d’un massacre à Saint-André-Goule-d’Oie
pendant la guerre de Vendée. Nous reproduisons l’extrait du registre clandestin
des baptêmes, mariages et sépultures du curé de Saint-André, Allain, qui se
cachait dans les environs, notamment à la Maigrière, la Mancellière, Gralas et
Chavagnes-en-Paillers. Il est intéressant de lire les mots qu’il a employés, à
une date inconnue : « L’an 1793 et le 8 décembre, ont été tués au
village de la Jaumarière de cette paroisse, René Bigot, fils de Jacques Bigot
et de Renée Chaigneau âgé de 13 ans, Jean Gourraud âgé de 36 ans, veuf de
Jeanne Piveteau, Pierre Gourraud âgé de 23 ans, fils de Pierre Gourraud et de
Charlotte Piveteau, Pierre Rondeau âgé de 72 ans, veuf de Jeanne [blanc], ont
été témoins de leurs morts et de leurs sépultures, Jacques Bigot, François
Bitaud et Jean Soulard du même village … »
(37).
Un peu plus loin dans le registre, rédigé dans la
clandestinité et après les évènements relatés, on lit une autre sépulture pour
le même jour au même village : « L’an 1793 et le 8 du mois de
décembre, a été tué par les républicains lors de la guerre civile, Jean
Gourraud laboureur demeurant à la Jaumarière, à l’âge d’environ 40 ans,
ont été témoins de sa mort Jean Jacques Soulard bordier, René Rochereau
laboureur, Jeanne Rondeau et Marie Chaigneau, les tous de cette paroisse … ».
L’acte suivant enregistre la mort de Jeanne Piveteau du village de la
Jaumarière, épouse de Jean Gourraud, le 2 décembre précédent, et inhumé « par
François Mandin le sacristain lors de la guerre civile » (38).
dans l'église de la Rabatelière : date écrite à la cendre et reste de bois calciné retrouvé en 1967
(photos de l'abbé Boisson)
Le 8 décembre 1793 fut une journée funeste aussi pour
d’autres villages des environs, la Boninière (un mort connu), le
Plessis-le-Tiers où l’on incendia probablement des maisons, puis avec certitude
on suit les incendiaires à la trace ce jour-là à la Rabatelière. Ils mirent le feu à la Maison Neuve, à la Guichardière,
à la Benatonnière, dans les bourgs de la Rabatelière, à la borderie et au
moulin du château, à la Bordinière. Dans ses notes l’abbé Boisson se pose des
questions. « Peut-être venaient-ils du camp retranché des Quatre-Chemins
de l’Oie ? Peut-être escomptaient-ils, un dimanche, tomber sur quelques
attroupements de culte, arrêter le curé réfractaire qui se cachait sur
place ? Sont-ils venus exprès ? Est-ce une mesure de représailles
dans une région tombée sous la coupe de Charette ? Toujours est-il que ces
hommes traînaient avec eux des matières combustibles et s’étaient rendus
experts dans l’art sauvage de mettre le feu. Leurs consignes étaient de brûler
les maisons, les granges avec leurs récoltes, casser et brûler les moulins,
brûler les repaires des prêtres insermentés, brûler les églises, tout cela ils
le firent avec méthode à la Rabatelière. Guidés par des hommes du pays, contraints
ou volontaires, ils visitèrent la moitié de la paroisse, allumèrent de tous
côtés leurs brûlots, démolirent et brûlèrent notamment les moulins du château,
de la Guichardière, incendièrent le presbytère… » (39).
Rappelons qu’entre le recensement de 1791 et celui de 1800,
le nombre d’habitants de la commune de Saint-André-Goule-d’Oie est passé de
1300 à 1032 (40), et ceci après une vingtaine d’années de progression constante
du nombre d’habitants. La guerre de Vendée explique presque toute cette
diminution. On n’a pu repérer que 54 morts avérés sur ce total à cause de la
guerre. L’insuffisance des archives explique ce chiffre, due aux destructions
et incendies perpétrés dans les deux camps. Et dans cette guerre, on ne saura
pas à Saint-André comme ailleurs la part de mortalité due aux combats et celle
due aux opérations d’extermination.
(1) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé
boisson : 7 Z 75, Saint-André-Goule-d’Oie, famille de Vaugiraud.
(2) Aveu du Coin Foucaud et du Vignault du 2-7-1605 par le
seigneur de Languiller aux Essarts – deuxième copie, Archives de Vendée, chartrier
de la Rabatelière : 150 J/G 61.
(4)
Assises de Languiller et fiefs annexes en 1526, Archives de Vendée, chartrier
de la Rabatelière : 150 J/M 22, page 57.
(9) 150 J/G 39, copie de l’aveu du 26-1-1517 du seigneur de
la Boutarlière aux Essarts.
(10) 150 J/G 113, retrait des droits seigneuriaux du
2-10-1565 sur la Jaumarière et Baritaudière par Jules de Belleville.
(11) Assises de Languiller 2e moitié du 16e
siècle, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150J /M 34,
page 3.
(12) Note no 4 sur la Jaumarière à Saint-André-Goule-d’Oie,
Archives d’Amblard de Guerry : S-A 2.
(13) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé
boisson : 7 Z 76-1, Saint-André-Goule-d’Oie, lieux-dits et autres.
(14) E. Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat,
Fayard, 2004, page 265.
(16) Idem (3).
(17) Fonds de l’abbé
boisson : 7 Z 76-1, Saint-André-Goule-d’Oie, lieux-dits et autres, le fief
et tènement des Petites Sigournières.
(18) Idem (6).
(19) 150 J/A 13-2, mémoire sur les droits de
quelques tènements de la Rabatelière de 1741 à 1743, page 4.
(20) Ferme du 10-7-1782, de la
Borelière, Maurepas et rentes, Archives de la Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/124.
(21)
Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud :
22 J 1, état des titres concernant la maison de Vaugiraud.
(22) Inventaire
après-décès en 1666 du mobilier, vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau,
Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29 page
34.
(23) Ibid. page 36
(24) Ibid. page 63
(26) Ferme des biens des de
Vaugiraud à Saint-André à Benoist le 7-8-1692, Archives de Vendée, chartrier de
Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 31.
(29) Dépôt du 3-3-1786 d’un
billet consenti par Mme de Vaugiraud, par le sieur Camus au profit duquel il
est consenti, Archives de Vendée, notaires des Herbiers, étude (C), Graffard
fils : 3 E 020 accessible par internet vue
57/293.
(30) Vente du 17-12-1776 d’un pré
à la Boninière par de Vaugiraud, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/121.
(31) 22 J 31, inventaire des
bestiaux du seigneur de Logerie vers 1743.
(32) 22 J 31, comptes des
métairies du seigneur de Logerie vers 1742.
(34) Reconnaissance du 21-1-1773
d’une rente sur une borderie de la Jaumarière, Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/121.
(35) Reconnaissance du 30-9-1779, d’une rente à la
Jaumarière à Fluzeau, Archives de la Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/123.
(36) Succession du 26-12-1772
d’une fille disparue à Saint-Fulgent, Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/121.
(37) Archives de Vendée, archives
numérisée, état civil Saint-André-Goule-d’Oie, 2e registre
clandestin AC 196, vue 6.
(38) Ibid. vue 16.
(39) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé
Boisson : 7 Z 46-2, les débuts de l’insurrection, et à la Rabatelière en
décembre 1793.
(40) Jacques Hussenet, « Détruisez la Vendée », Édition du CVRH, 2077, page 605.
Emmanuel François, tous droits
réservés
Avril 2018, complété en janvier 2023
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