Au 16e siècle, on constate que la
seigneurie de la Chapelle se situait dans la mouvance de la seigneurie de
Languiller (à Chauché), laquelle était elle-même dans la mouvance de la baronnie
des Essarts ; celle-ci tenant de la vicomté de Thouars (devenu
duché-pairie), alors que le comté du Poitou avait été agrégé aux domaines de la
couronne royale en 1422.
Les archives de la seigneurie que
nous avons pu étudier, faisant partie du chartrier de la Rabatelière, concerne
la période allant de la fin du 16e siècle au milieu du 18e
siècle. Mais nous disposons des travaux de Guy de Raignac, permettant de
remonter un peu plus avant. À partir de là il est possible de dresser un
inventaire des domaines de la seigneurie pour cette période. Il n’est
probablement pas exhaustif, mais les principaux éléments devraient s’y trouver.
Présentons d’abord les biens
nobles de la seigneurie.
Les fiefs de la Chapelle, la Pitière, la Barotière et de la Fresgnay
Dans un aveu de Languiller à la
baronnie des Essarts en 1550 (reproduit dans un aveu de 1605), le fief de la
Chapelle est ainsi présenté :
-
Le fief de la Chapelle Begouin proprement dit
avec ses appartenances, ce qui veut dire ses métairies, qui ne sont pas citées
(une métairie et une borderie à la Chapelle et la métairie de la Borelière en
1729), garenne, bois, taillis, etc. Les appartenances comprennent aussi tous
les droits seigneuriaux : cens, dîmes, terrages, etc.
-
Dépendant de lui, deux arrières-fiefs possédés
alors par des nobles : 1° le fief de la Pitière (Chauché), comprenant une
métairie. L’histoire de ses familles propriétaires a été décrite par G. de Raignac
entre 1400 et 1710 (1). 2° le fief de la Barotière (Chauché) possédé en 1550
par le signeur de la Chapelle (2).
Par ailleurs, le fief de la Fresgnay,
non mentionné dans l’aveu de Languiller, et constitué d’une pièce de terre de
huit boisselées sur le tènement de la Corère (Essarts), devait pour ses
propriétaires la foi et hommage à la seigneurie de la Chapelle Begouin.
Bourg de Chauché |
Plus d’un siècle après, nous disposons
cette fois de la copie inachevée d’un aveu de 1580, pour un nouvel aveu rendu
vers 1680/1685, du seigneur de la Chapelle Begouin (Daniel Prevost) au seigneur
de Languiller (Philippe Chitton), transcrit par G. de Raignac (3). Que nous
apprend-il de nouveau ou de différent par rapport à l’aveu de 1550 ?
Le fief de la Barotière (Chauché)
est tenu de Languiller par le seigneur de la Chapelle, à foi et hommage et à
rachat abonné à un éperon d’or et cheval de service (4). Voilà une précision
nouvelle. Il se trouve qu’en 1579, le fief de la Barotière appartient
directement au seigneur de la Chapelle, qui perçoit lui-même les divers droits
seigneuriaux en dépendant.
Les « confrontations » (limites) de la Limouzinière
sont intéressantes à citer, pour découvrir la géographie des lieux au 18e
siècle : « Et se confronte
votre dit fief et village de la Limouzinière, commençant au passage sur la
rivière de Maine nommé le pont Tard, montant le long d’icelle (rivière) jusqu’au moulin à eau nommé de la Folie,
ci-devant (auparavant) de la
seigneurie de la Chapelle Begouin, et delà remontant le long du ruisseau qui
descend dudit lieu de la fontaine (puits) de la Chapelle jusqu’aux terres dudit lieu, icelles (terres) suivant jusqu’au grand chemin par lequel
l’on va dudit lieu de la Chapelle audit passage du pont Tard, traversant icelui
dit chemin jusqu’aux terres de la métairie de la Borelière et fief de la
Naulière (voir plus loin), et suivant
icelles dites terres et fief jusqu’au dit passage du pont Tard » (8).
Le style des notaires s’est forgé, on le voit très tôt, dans un goût très
poussé de la précision, quitte à sacrifier à la lourdeur. Quoique la précision
a parfois été oubliée comme on l’a vu plus haut. Mais plus sérieusement, qui se souvient
du pont Tard, du moulin de la Folie, de la fontaine de la Chapelle et du
village de la Naulière ?
La Galliotière (ou
Galloctière), était une petite seigneurie voisine de la Chapelle. Elle avait
son logis dans le bourg même de la Chapelle, et ses terres s’étendaient vers
l’ouest et le nord. René Bégaud, seigneur de la Chapelle Begouin l’a achetée en
1587 à François de la Grée, seigneur de la Houssaie et à sa femme Jeanne
Guinebaud (9). Les Guinebaud l’avaient vendue en 1514 au seigneur de la
Rabatelière. Mais la vente avait été annulée par retrait féodal, signifié plus
tard à Anne de Thorigny, dame de la Rabatelière, et à son fils Charles Bruneau.
Le fief de la Limouzinière
La Limouzinière (Chauché) était
un fief noble de la seigneurie de
la Chapelle Begouin. Elle était aussi tenue dès le 16e siècle, et
probablement avant, pour une moitié en indivision, à foi et hommage et à rachat
par la famille de Rorthais. Celle-ci était devenue depuis le mariage
d’Antoinette d’Aubigné en 1535 avec Jean de Rorthais, la nouvelle propriétaire
de la Parnière (Brouzils), et à ce titre de la moitié de la Limouzinière. Pour
cette terre, Urbain de Rorthais, abbé de Beaulieu et aumônier ordinaire de la
reine douairière de France, au nom de Renée de Rortais, sa nièce fille de
François de Rorthais, seigneur de la Durbelière, de la Trappe et de la
Parnière, rendit aveu en 1598 à René Begaud, seigneur de la Chapelle Begouin (6).
À cette date, le
fief contenait environ 25 septrées de terre. Le seigneur prélevait la moitié
des dîmes des bêtes, lin, chanvre et potagers (valant environ 5 sols de rente
par an), la moitié du terrage au 1/6 (valant 3,5 septiers environ par an).
S’ajoutaient d’autres redevances annuelles : 25 sols de rente, 4 chapons
et 2 gelines, 16 boisseaux de seigle, 32 trulleaux d’avoine, et 4 bœufs et deux
hommes de corvée d’un jour par quinzaine. Ces corvées féodales
évolueront au 18e siècle vers une corvée de laboureurs à bras par
semaine. C’est à signaler, quand on compare avec la situation des corvées
féodales à Saint-André-Goule-d’Oie, où dès le 17e siècle elles avaient
toutes été incorporées dans le cens ou les rentes existantes.
En 1742, les
propriétaires à la Limouzinière rendaient leurs déclarations roturières au
seigneur de la Rabatelière, à cause de sa seigneurie de la Rabatelière ont
écrit les notaires. C’était une inexactitude, puisque le suzerain était
toujours en titre la seigneurie de la Chapelle Begouin. Mais celle-ci avait été
achetée par le seigneur de la Rabatelière, alors on allait au plus court, même
sous la plume des notaires. Parmi les déclarants on trouve Augustin
Delahais, marchand demeurant à la Limouzière, puis son fils René, sergent
(huissier) demeurant à la Chapelle de Chauché. Il y a aussi Mathurin Gourraud,
marchand demeurant à la Bernardière (Saint-Georges-de-Montaigu), à cause de sa
femme Jeanne Amiaud et de ses sœurs, héritières de leur mère Marie Roturier.
Enfin on trouve Jean Febvre, demeurant au bourg de Saligny, à cause de sa femme
Gabrielle Basty (7). Un gaulaiement avait été réalisé en 1726 pour calculer les
parts individuelles de chaque propriétaire dues solidairement par le
« général » du tènement, c’est-à-dire dans leur ensemble.
Une maison de la
Limouzinière
|
Le fief de la Galliotière
La vente s’est faite moyennant le prix de
4 500 livres, mais comprenant en plus, une rente de 2 septiers de seigle
due sur divers tènements des environs, ainsi que tous les droits seigneuriaux
prélevés à la Boule (Rabatelière) par les Guinebaud. Elle comprenait aussi la
métairie, village et tènement de la Borelière (voisine de la Chapelle),
laquelle métairie contenait 5 septrées de terre ou environ et 2 journaux
de pré (environ 11 hectares) en 1579. Celle-ci avait appartenu autrefois à Jean
Gareau (5). Cette métairie s’étendra plus tard par défrichement des landes
voisines, dont les Landes du Moulin.
La rente foncière du Tréhant
Parmi les biens nobles de
la seigneurie de la Chapelle Begouin, on trouve une rente foncière, ayant fait
l’objet d’un procès entre le suzerain et le vassal. On pouvait assimiler une rente
foncière à un domaine noble, comme l’histoire qui suit nous le montre. Le seigneur vassal de la Caducière, habitant le Tréhant aux Brouzils, avait
vendu, « transporté » comme
on disait à l’époque, la propriété d’une terre à son seigneur suzerain de la
Chapelle. Le paiement de cette vente consistait en une rente foncière, annuelle
et perpétuelle, due par le seigneur de la Chapelle au seigneur de la Caducière,
de 112 boisseaux de seigle (ou 7
septiers, mesure de Montaigu).
Il semble que le contrat
d’arrentement, dont la date et le contenu nous sont inconnus, et prévoyant ce
transport de bien et ce paiement de rente, ait prévu que la rente serait tenue
à titre de rente féodale du seigneur de la Chapelle par le seigneur de la
Caducière. En résumé le vassal tenait de son suzerain une créance, que ce
dernier devait lui payer. Paradoxale pour les esprits formés après la
Révolution, la situation entrait néanmoins dans la logique du droit féodal, où la terre primait les personnes.
Ainsi, cette rente, qui avait la
nature de fief, était tenue sous l’hommage au seigneur de la Chapelle à droit
de rachat (dans les cas prévus par la coutume du Poitou) et de cens annuel de
trois deniers (10). Peut-être en avance sur son temps, le seigneur de la
Caducière au 17e siècle ne voulut plus reconnaître à cette rente un
caractère féodal et payer le rachat dû. Le conflit se conclu néanmoins par une
transaction, signée le 11 mars 1641, maintenant à la rente son caractère noble
et féodal et trouvant un compromis sur les arrérages de rachat.
Menhir de la Limouzinière (Chauché) |
Mais le 3 novembre 1659, la
querelle rebondit avec la déclaration de la rente faite par Claude Marin,
seigneur de la Caducière, à Daniel Prévost, seigneur de la Chapelle. Il y avoue
tenir du seigneur de la Chapelle la rente en question, que ce dernier lui doit,
mais sans préciser sa nature : féodale, roturière ou constituée. Le 29
décembre suivant, Daniel Prévost signe un blâme contre cette déclaration, début
d’une procédure judiciaire, qui du présidial de Poitiers se termina en appel au
parlement de Paris. Celui-ci, dans un arrêt du 12 décembre 1668, ordonna le
respect de la transaction de 1641, actant le caractère noble de la rente.
L’aveu de Languiller de 1550 indique qu’elle possède
aussi le lieu et tènement de la Benetière (Chauché). Cela veut dire
qu’elle possède les droits seigneuriaux du tènement, à ne pas confondre avec la
propriété des tenures qui en font partie.
L’aveu indique aussi que le
« fief Begouin » entre dans sa mouvance, tenu par Jean Voineau et
auparavant par Hilaire de la Vergne. Il s’agit probablement du tènement de la
Bouguinière, qui à la fin du 16e siècle se trouvait dans la mouvance
directe de la seigneurie de la Chapelle, comme le montrent les déclarations
roturières conservées.
L’aveu de Languiller de 1550
énumère ensuite des droits perçus par différents propriétaires, et tenus de la
seigneurie de la Chapelle, sur plusieurs villages :
- Gorelière (Chauché) :
la moitié des droits de terrage perçus par la dame de la Boutarlière (Chauché),
Louise Bonnevin, tenus du seigneur de la Chapelle.
-
Girardière (Chauché) : la moitié des droits
de terrage du village perçus par la dame de la Boutarlière avec Jarnigaud, écuyer.
-
Coussaie (Essarts) : divers droits perçus
par Jarnigaud et Antoine Bruneau (ce dernier de famille noble de la
Rabatelière).
-
Naullière : la moitié des droits
de terrage du village perçus par Guinebaud, écuyer. Le village était situé près de la Benetière
(Chauché), au bord du ruisseau de la Petite Maine. Le tènement comprenait le
champ Bouchaud.
Les Basty (sieur
de la Perrauderie, ses frères et sœurs) y possédaient des biens, ainsi que les
Bretin, au 18e siècle. La déclaration la plus récente date de mai
1774. Au moment de l’établissement du cadastre napoléonien le village a
disparu. Cette période entre 1774 et 1838 est surtout marquée par la Guerre de
Vendée, on le sait. Serait-ce la cause de la disparition du village ? Il aurait été situé auprès
de l’autoroute actuelle, et les traces au sol, visibles par voie aérienne,
marquent leur très probable emplacement.
-
Landes du moulin (touchant la Borelière) : tenues par
Guinebaud. Elles seront défrichées au profit de la métairie
la Borelière.
La Coumaillère (Chauché) |
À l’inverse, les héritiers de Sauvestre Begaud (début du 16e
siècle), écuyer seigneur de la Chapelle, percevaient la moitié des fruits
(terrage ou rente) du tènement de la Coumaillère (Chauché), sous l’hommage du
Coin (Saint-André-Goule-d’Oie), lequel fief appartenait à Languiller et faisait partie de la mouvance des Essarts. L’autre moitié des droits étaient perçus par Jean Ployer, seigneur
de la Barette (Essarts).
La copie inachevée de l’aveu de 1580, nous indique que le
seigneur de la Chapelle percevait à la fin du 16e siècle le droit de
terrage sur les villages de la Chevalleraie et de la Bergeonnière en la paroisse
de Saint-André-Goule-d’Oie. Mais c’est le seul document faisant mention de cette
information.
D’autres informations provenant de cet aveu de 1580
complètent la liste des domaines de la seigneurie de la Chapelle Begouin, ou
donnent des informations nouvelles :
-
Dans les dépendances du bourg de la Chapelle,
divers prés, bois, étaient indivis avec Charles Bruneau écuyer seigneur de la
Rabatelière.
-
La maison de la Bougunière, a été tenue par
Pierre Renaudin à cause de sa femme (peut-être une Varenne ?).
-
La métairie de la Benetière (Chauché), qui appartenait
autrefois à Jean Garreau, lequel y fit édifier une maison, est tenue par Françoise
Guinebaud et sa sœur.
-
Le village de la Giroulière, est tenu par
Bruneau, seigneur de la Rabatelière, qui a acheté la part détenue autrefois par
Louise Bonnevin, dame de la Boutarlière. Plus tard ce tènement fit partie de la
dot de Perrine Bruneau, mariée à Jean Abraham de Tinguy (1709-1784), auteur de
la branche de la Giroulière de cette dernière famille, bien connue au 18e
siècle à Saint-André-Goule-d’Oie. Il a habité au Coudray et à la Chevalleraie.
Enfin, pour compléter la liste des domaines de la
seigneurie de la Chapelle, son acte de vente en 1729, cite en plus les droits
sur le village de la Boule (Rabatelière).
Le seigneur de la Chapelle possédait aussi une partie du droit de
fief du village et tènement de la Brosse Veilleteau, situé aux Essarts.
L’ensemble du terroir comprenait environ 100 hectares en 1664. Le reste était
partagé en 2 fiefs tenus, l’un par le seigneur de Languiller, appelé la Brosse,
et l’autre par le seigneur du Boireau, appelé le fief Amiaud (11). Dès 1598, on a une déclaration roturière d’un propriétaire pour des pièces de terre dans ce village, mentionnant la mouvance de la seigneurie de la Chapelle Begouin. Et nous aurons ensuite au cours du 17e siècle une douzaine de déclarations roturières à la Chapelle Begouin le concernant.
La crise climatique et sociale de la fin du 17e siècle
La Chapelle de Chauché |
Domaines fonciers dans le bourg de la Chapelle :
-
Portion dans les maisons et jardins des
héritiers de feu Mathurin Potier et Jean Guichet à cause de Jeanne et Françoise
Fumoleau leurs mères.
-
Portion de la maison et jardin de la Nicotterie.
-
Portion dans les maisons et jardins qui furent
aux héritiers Baron et leurs parsonniers. Pour ces trois articles, le cens est
réduit d’1/5 représentant la part du seigneur.
-
Portion dans un masureau ayant appartenu aux
Bounaud, puis aux héritiers Potier et à ceux de Jean Baron.
-
Moitié dans la maison et jardins du défunt
Antoine Tournois, joignant l’église, à présent un masureau.
-
Jardin acheté à son voisin René Delahais et
annexé au sien.
Domaine foncier dans le village de la Barotière : portion des
maisons et jardins des héritiers de feu Jacques Charrier.
Autres domaines fonciers non situés :
-
Jardin de la Fontaine qui autrefois fut à Jeanne
Fumoleau, veuve Guichet, et qui à présent appartient au seigneur de Lestorière
comme l’ayant eu de la veuve de René Hubert.
-
Partie de pré et jardin de l’Ouchette qui fut à
Jacques Bourrier et après aux Fresneau.
On note un abandon de la maison,
jardin et terres au tènement de la Naulière par les Bretin. Le seigneur de la
Chapelle a repris le domaine pour le concéder à nouveau pour 10 sols à un autre
Bretin, François habitant la métairie de la Martinière.
De même, une pièce appelée la
Vigne a été laissé à l’abandon.
C’est ainsi qu’on apprend que le
seigneur de la Chapelle est devenu propriétaire de rentes hypothécaires,
acquises de la veuve du sieur Hubert, sieur de la Jurandrie, incapable
d’honorer les dettes de son mari.
Limouzinère (Chauché) |
Pourquoi donc le seigneur de la
Chapelle a acquis des portions de jardins, maisons, voire masureaux dans le
bourg de la Chapelle ? Il n’habitait plus sur place et on doute qu’il en
ait eu besoin. Par deux fois on voit un propriétaire ruiné, abandonnant son
domaine ou vendant ses hypothèques. Certaines récupérations de domaines sont
donc vraisemblablement des retours de concessions au seigneur, en application
du droit féodal, faute pour les propriétaires d’honorer leurs obligations de
paiement de cens et autres devoirs.
On le voit aussi acheter une
pièce de terre à la Limouzinère, aux Basty, des bourgeois qu’on ne soupçonne
pas de banqueroute.
La conclusion que nous pouvons
proposer à la suite de ces observations est qu’en ce début du 18e
siècle, des difficultés financières, dépassant un cadre particulier, ont ruiné
certains propriétaires de Chauché.
(1) Guy de Raignac, De
châteaux en logis, itinéraires des familles de la Vendée, Éditions
Bonnefonds, (1997) Tome 8, page 171.
(2) René d’Aubigné, aussi seigneur
de la Jousselinière, la Tousche, et la Roche-Baraton
en Anjou, était marié à Renée d’Escoubleau, fille du seigneur du Sourdis
(Gaubretière). La Parnière était possession de sa famille depuis le mariage en 1443
de son arrière-grand-père, Thibaud d’Aubigné, avec Jeanne de la Parnière.
Celle-ci était la fille et héritière de Charles de la Parnière et de
Margueritte Charuelle. Son aïeul Thibaud avait été reçu écuyer en l’écurie du
roi le 12-7-1450. En 1580 la dame de la Parnière est Antoinette d’Aubigné,
aussi dame de la Durbelière.
(3) Archives de Vendée, copie
inachevée d’un aveu pour la Chapelle Begouin entre 1680 et 1685, reproduisant
un aveu rendu en 1580. Travaux de Guy de Raignac, 8 J 101, page 71 et 72.
(4) Le rachat (toujours appelé
ainsi en pays de coutume) représente le droit payé par le nouveau vassal aux
mutations de biens. Il représentait un an de revenus dans la plupart des
coutumes, mais en Poitou c’était un droit moins fort, ayant lieu à toute mutation
de vassal. [Denis Diderot, Jean Le Rond,
d'Alembert, Encyclopédie
ou Dictionnaire raisonné ses sciences, des arts et des métiers, Samuel
Faulche à Neuchâtel (1765), Volume 13, page 742]. Pour le fief de la Barotière
il consistait en un éperon d’or et un cheval de service à la mutation du
vassal.
(5) Archives de la Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 74, Chapelle Begouin, aveu du
29-5-1579 de la Chapelle Begouin.
(6) 150 J/C 21, aveu
du 18-12-1598 de la Parnière à la Chapelle Begouin, pour raison de la moitié
par indivis de la Limouzinière (Chauché).
(7) 150 J/C 23, 4
déclarations roturières à la Rabatelière pour la Limouzinière de Chauché.
(8) 150 J/C 23, déclaration
roturière du 13-5-1742 de Mathurin Gourraud à la Rabatelière, pour raison de
domaines à la Limouzinière.
(9) 150 J/C 75, achat du
24-6-1587 par René Begaud de la Galliotière, la Borelière et divers droits.
(10) 150 J/ C 82, seigneurie de la Chapelle Begouin, blâme de Daniel Prevost contre Claude Marin du 29-12-1659
sur la rente de 112 boisseaux de seigle du Tréhant.
(11) Aveu du 19-6-1664 de J. Durcot à Languiller pour
ses domaines à Boulogne, les Essarts et Chauché, Archives
de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 53.
(12) 150 J/ C 84 seigneurie de la Chapelle Begouin, papier censaire de la seigneurie de la Chapelle arrêté le
23 janvier 1723.
Emmanuel François, tous droits réservés