On sait que le mot rente sous
l’ancien régime désignait deux réalités différentes : redevance
seigneuriale ou vente à crédit. Dans ce deuxième sens, l’acte d’arrentement qui
créait la rente foncière (c’est-à-dire gagée sur un bien foncier), annuelle
(échéance du paiement) et perpétuelle (durée) est déroutant pour les esprits
habitués aux concepts modernes du droit. Il se présentait comme un bail perpétuel
d’un bien, soumis à conditions. Le bien ne pouvait pas être vendu par le
preneur qu’à la charge de la rente. Et pour supporter celle-ci, ce dernier s’engageait
à entretenir le bien. En même temps, il s’agissait d’une vente, avec transfert
de propriété, dont le prix payé était le versement de la rente. Le
preneur-acquéreur pouvait disposer du bien comme de son propre domaine, à la
charge de la rente.
On sait que ces arrentements
répondaient aux interdits de l’Église sur l’usure en matière d’argent. Ils
remplaçaient les prêts d’argent. Le caractère perpétuel garantissait
apparemment, qu’on ne faisait pas commerce d’argent. Puis, encadré par des
ordonnances royales, on admit d’amortir les rentes dans certaines conditions.
C’était le mot employé pour désigner le rachat, comme une forme de pudeur
« casuistique » vu de nos jours. Ces rentes possédaient le caractère
d’un bien qu’on pouvait transmettre. Pour en connaître le régime il fallait normalement
posséder le contrat de création de la rente, dit contrat d’arrentement ou bail.
On a l’exemple en 1701 de Pierre
Bleteau, marchand au Landreau (Chauché), qui possédait 2,1 ha de champs à la
Porcelière hérités de son père Jacques. Il avait conservé les champs et avait
vendu la moitié d’une maison et de son jardin du Verger du Puits (60 m2) à Jacques Maindron. L’autre moitié,
appartenant à René Boudaud (Boninière), avait aussi été vendue à Jacques
Maindron. Celui-ci, ne pouvant pas payer comptant, avait souscrit auprès de
chacun des deux vendeurs un contrat d’arrentement. Il payait ainsi à Pierre
Bleteau 15 sols de rente perpétuelle par an à la Saint-Michel (1). Nous sommes là
en présence de particuliers, et il n’y a pas besoin de lire le contrat
d’arrentement pour connaître la nature de la rente.
C’est déjà un peu plus difficile
dans le cas de la rente due en 1767 au sieur Chedaneau (2). C’était une rente
seconde foncière annuelle et perpétuelle de 20 boisseaux ¾ de seigle à la
mesure des Essarts, rendables à la Notre-Dame d’août dans un lieu compris dans
l’étendue de la baronnie des Essarts. Une rente seconde, ou arrière, était
créée sur une rente initiale. Celle-ci était vendue en tout ou partie,
moyennant le paiement d’une seconde rente plus forte. Cette rente de 20
boisseaux ¾ de seigle, à elle seule, a produit de nombreux documents, à cause
de plusieurs procès entre les créanciers et les débiteurs. L’affaire dura plus
de 60 ans !
C’est parce que son origine était
floue qu’il y eut des procès, certains débiteurs en contestant la légitimité.
Du côté des créanciers, on produisit un bail de 1514 créant cette rente. Mais
la liste des débiteurs n’était pas claire : était-ce une partie ou tous
les teneurs de la Porcelière qui étaient débiteurs de la rente ? Telle
était la question centrale. La justice finit par imposer son paiement par tous,
mais pas sur tout le tènement. Mais en ce 18e siècle, est-ce
suffisant pour prendre sa décision pour argent comptant ? L’organisation
judiciaire de l’époque et les mœurs des magistrats ont été suffisamment
critiquées pour se poser la question. Quant à apprécier les décisions
judiciaires, nous ne disposons pas de tous les éléments nécessaires dans la
documentation conservée, tant dans les papiers Moreau du chartrier de la Roche
Guillaume, que dans les dossiers de la Porcelière du chartrier de la
Rabatelière. Mais ce qui reste raconte une histoire judiciaire intéressante
pour ce qu’elle révèle de la justice du 18e siècle.
Une visite d’huissier au château de Saint-Fulgent
Le 4 août 1766, un huissier se
présenta au château de Saint-Fulgent et demanda à voir maître Mathurin Thoumazeau,
sieur de la Babinière (3). Celui-ci était procureur fiscal de la vicomté de la
Rabatelière et de la châtellenie de Saint-Fulgent, et chargé notamment des
intérêts du seigneur de la Rabatelière, M. Montaudouin. Il a été aussi
procureur fiscal de Mouchamps et de Mesnard-la-Barotière (4). Il habitait
habituellement sa maison dans le bourg de Saint-Fulgent, mais pour l’occasion il
reçut l’huissier au château. Celui-ci était peu fréquenté par les héritiers de
Pierre Henri Benoît Darquistade, le dernier propriétaire mort en 1759. Sur
place Thoumazeau assurait aussi les intérêts de ses propriétaires, plus précisément de leurs créanciers. La
châtellenie de Saint-Fulgent fut d’ailleurs achetée peu de temps après, en 1769,
par Agnan Fortin. Celui-ci, comme M. Montaudoin, appartenait à une famille de
négociants nantais.
En 1766, le seigneur Nicolas Montaudouin,
fils de l’acquéreur de la Rabatelière, était décédé depuis quatre ans, laissant
une veuve et des enfants mineurs. Mais dans cette famille les affaires étaient
en ordre même dans l’indivision, et Mathurin Thoumazeau servait ses intérêts
avec compétence. La seigneurie de la Rabatelière sut prendre les décisions
nécessaires dans la gestion de sa métairie de la Porcelière, et de la rente de
20 boisseaux ¾ de seigle.
Sergent royal (huissier) vers 1650 |
Il ne faut pas s’étonner que pour
assigner le seigneur de la Rabatelière, l’huissier se soit adressé à Saint-Fulgent à son
procureur fiscal, au lieu d’aller le faire chez lui en personne à
Nantes. Le métier d’huissier avait longtemps été dangereux, victime des
violences subies de la part des assignés, notamment quand c’étaient des
seigneurs. Souvent, des ordonnances royales avaient dû prendre des dispositions
protectrices. Ainsi Henri III décida en
1580, par l’édit de Melun, que toutes personnes qui avaient seigneuries ou
maisons fortes seraient tenues d’élire domicile en la ville royale la plus
voisine, et que les exploits signifiés au domicile élu auraient le même effet
que s’ils eussent été faits à la partie elle-même ou à son domicile réel. L’édit
ajoutait que si la partie n’élisait pas domicile, les significations pourraient
se faire à un de ses officiers, baillis, prévôts, serviteurs, domestiques, etc.
(5) En 1678, l’huissier demeurant à la Brossière, François Benoist, immatriculé
au tribunal présidial de Poitiers, était huissier-archer, c’est à dire chargé en même temps d’une
fonction de police(6).
Il se trouve que Mathurin Thoumazeau était en plus régisseur du château de
la Rabatelière, c’est-à-dire percevant chaque année à la Saint-Georges des gages,
de 360 livres à partir de 1762, augmentés à 400 livres à partir de 1775. Il occupera
cette fonction jusqu’à sa mort. Son dernier acte sur le livre de comptes du
château qu’il tenait, est daté de 2 février 1782. D’ailleurs il avait son
bureau au château de la Rabatelière : « une chambre basse ayant
vue sur le jardin, joignant le pavillon du côté de la basse-cour où est la
grange et les toits à bestiaux » (7). Cette fonction de régisseur s'ajoutait aux emplois de procureur fiscal et à sa charge de notaire de Saint-Fulgent.
En 1766, l’huissier avait copié un
important dossier à remettre et à signifier au seigneur de la Rabatelière. Il
venait de la Boutarlière (Chauché), où il demeurait, étant fermier de cette
petite seigneurie, et s’appelait Pierre Garnaud. Il était bien connu à Saint-André-Goule-d’Oie, ayant épousé une fille Monnereau, sœur du syndic de la paroisse en
1763/1764, et fille de l’ancien fermier de la Boutarlière. Il avait acheté un
emploi de notaire, ainsi que l’office d’huissier au Châtelet de Paris. À Mathurin Thoumazeau il se présenta comme huissier « des traites foraines de Clisson en Bretagne ». Les traites
foraines étaient le nom donné à l’époque aux taxes perçues sur les marchandises
circulant dans le royaume. Le droit était levé sur les marchandises en
provenance d’une zone où les « aides »
(impôts indirects) avaient cours, à destination de celle où les aides n’avaient
pas cours, ou bien à destination de l’étranger (8).
On a beau chercher, on ne voit
pas ce que les traites foraines viennent faire dans la rente de la Porcelière.
En revanche, s’agissant d’une affaire traitée au parlement de Paris, on ne
s’étonne pas qu’un huissier du Châtelet, dont la compétence s’étendait sur tout
le royaume, soit chargé de cet acte d’assignation. Mais peut-être Clisson et
les traites foraines avaient à voir avec son mandant ? Notre homme cumulait les offices achetés.
Pierre Garnaud agissait à la
requête de Jacquette Boutiller, veuve de Vaugiraud demeurant à Mortagne, pour
le compte de ses enfants, et propriétaire d’une borderie à la Porcelière. Son
mari avait été condamné à payer la rente de 20 boisseaux ¾ de seigle, pour lui
et pour les autres teneurs de la Porcelière. Elle demandait au seigneur de la
Rabatelière, teneur à la Porcelière au titre de la métairie qu’il y possédait,
de payer sa quote-part de la rente comme les autres teneurs. Avec cette assignation
à payer, étaient copiés une sentence de 1721 du présidial (tribunal) de
Poitiers condamnant quelques teneurs de la Porcelière à payer solidairement la
rente, plus un arrêt du parlement de Paris (cour de justice supérieure) de 1743
confirmant la sentence précédente en condamnant de Vaugiraud. Étaient copiées
aussi cinq autres pièces de procédure. En prenant connaissance de cette
demande, Mathurin Thoumazeau, écrivit aussitôt un mémoire pour accompagner
l’envoi du dossier à maître Gachet, procureur à Poitiers, afin de lui demander
conseil (9).
Il note qu’à l’heure actuelle, le
seigneur de la Rabatelière ayant acheté la seigneurie de Languiller et son
annexe la seigneurie du Coin Foucaud, les droits seigneuriaux de la Porcelière
lui reviennent, et sa métairie de la Porcelière, qui était roturière, est
réunie de droit au fief de Languiller. Mais faute de déclaration dans le
contrat d’acquêt de Languiller sur la réunion de cette métairie, celle-ci a
toujours payé sa cote part des rentes et cens avec les autres teneurs au
seigneur de Languiller. Sur ces redevances, il se paye donc à lui-même, indique
celui qui tient ou supervise les comptes. Étant teneur comme les autres, il est
aussi sollicité pour payer les autres rentes dues aux créanciers autres que
Languiller.
Des courriers furent échangés
entre Thoumazeau et Gachet pour fixer la conduite à tenir. L’enjeu n’était pas
important, s’agissant de prendre en charge 20 boisseaux ¾ répartis entre les
propriétaires de la Porcelière, mais il y avait les arrérages et les frais
annexes. Ils étaient importants au total, car l’affaire avait démarré il y a très
longtemps.
L’affaire en 1710 au présidial de Poitiers
Ancien palais de
Poitiers où se trouvait le présidial
|
Commençons par présenter cette
affaire en se situant en 1710, c’est-à-dire 56 années plus tôt. Les enfants de
Jacques Chedanneau reprirent alors une instance judiciaire qui avait été
intentée quelques années auparavant contre certains teneurs de la Porcelière. Étaient poursuivis : André Herbreteau, Perrine Caillé veuve de Pierre
Robin, Marie David veuve de Pierre Gréau, Louis You et Perrine Gréau sa femme,
François Herbreteau et André Fouchard.
Chez les poursuivants,
l’initiateur des poursuites, Jacques Chedanneau mourut en 1715 à l’âge de 72
ans. Il était chirurgien (le métier
pratiquait principalement la saignée, l’arrachage de dents, la réduction de
fractures, l’amputation), demeurant dans le bourg des Brouzils. Il s’était marié
à Chavagnes le 21 avril 1681 (vue 68 dans le registre numérisé du site internet
des Archives de la Vendée) avec Anne Marchais, fille de Jean Marchais et Marie
Hulin. Ce devait être un homme considéré dans sa paroisse, et son bienfaiteur,
puisqu’il fut inhumé dans l’église des Brouzils. Ses six enfants y furent
baptisés. Parmi eux, deux d’entre eux continueront jusqu’au bout l’action en
justice pour recouvrer la rente de la Porcelière : Anne, baptisée le 14
janvier 1690 (vue 53), et Marie Judith, baptisée le 25 mars 1696 (vue 42). Le
parrain de cette dernière est son frère aîné, Jacques Louis Chedanneau. Il
deviendra prêtre et sera chapelain au château des Essarts en 1710. Il
poursuivit le procès après le décès de son père.
Le présidial de Poitiers prit une
sentence le 21 août 1721 condamnant les teneurs de la Porcelière cités plus
haut, à payer aux héritiers Chedanneau, six années d’arrérages de la rente
foncière annuelle et perpétuelle de 20 boisseaux ¾ de blé seigle, mesure des
Essarts, et échue à la fête de Notre-Dame d’août 1710. De plus ils étaient
condamnés à payer les intérêts correspondants aux montants des arrérages, à
continuer le paiement de la rente à l’avenir, et à fournir un titre nouveau de
cette rente conforme au jugement. Titre nouveau, cela voulait faire une
reconnaissance dans un acte notarié de bien devoir la rente.
Le présidial de Poitiers jugeait tour à tour comme sénéchaussée (tribunal
de première instance) et comme cour d’appel des tribunaux inférieurs du
ressort. Le texte de la sentence de 1721 ne montre pas, apparemment, qu’on
était en instance d’appel.
Dans la rédaction d’un jugement
moderne, l’essentiel du texte écrit par les juges est consacré à le motiver
dans des « attendus » ou « considérants » d’explications,
portant sur les faits prouvés, leur analyse et le droit qui s’applique. C’est
la démonstration d’un refus d’arbitraire. Dans la sentence des juges de
Poitiers, prononcée sous l’autorité du grand sénéchal du Poitou, en 1721 Alexis
Beufvier, il n’y a pas d’attendus. La formule suivante en tenait lieu :
« et tout vu considéré le saint nom
de dieu » ! Dieu au service des magistrats et garant de leur
probité ! La formule était bien usée, mais l’époque la supportait encore. Et
elle est bien frustrante pour qui veut comprendre quelques siècles après. En
revanche la partie la plus longue du texte rappelait dans un historique, les très
nombreux actes de procédure précédant la sentence et fournissant les honoraires
des magistrats et des auxiliaires de justice.
Appel au Parlement de Paris en 1721
Louis You fit appel de la
sentence rendue en la sénéchaussée et siège présidial de Poitiers le 21 août
1721. S’en suivit une longue procédure comprenant de nombreuses requêtes.
Pierre de Vaugiraud, seigneur de Logerie (Bazoges-en-Paillers), propriétaire par héritage d’une borderie à la Porcelière, fut poursuivi en cette affaire. Il l’a louait en 1692, avec les autres biens possédés à Saint-André-Goule-d’Oie (dont des métairies à la Maigrière et à la Jaumarière), à Jacques
Benoist, sieur de la Caillaudière, demeurant à la Valinière de Saint-Fulgent,
lequel l’a sous-affermait sur place. Benoist était aussi fermier de la seigneurie de Saint-Fulgent. De même
c’est le fermier qui payait les charges seigneuriales et rentes dues sur les
domaines, M. de Vaugiraud recevant chaque année à noël le prix net de la ferme.
Mais appelé dans l’instance d’appel par les héritiers Chedanneau devant le
parlement de Paris, il dut se défendre lui-même.
Salle du parlement de
Paris
|
Le Poitou n’avait pas de
parlement comme en Bretagne par exemple, qui rejugeait les procès de première
instance ou deuxième instance (selon les cas), et pouvait aussi exercer un rôle
d’interprétation des coutumes en vigueur, comme notre actuelle cour de
cassation et notre actuel conseil d’État. C’est le parlement de Paris qui
tenait ce rôle pour le Poitou.
Quant à savoir pourquoi et
comment de Vaugiraud fut pris comme chef de file des tenanciers, nous ne savons
pas répondre. Habituellement on prenait le plus important des propriétaires
pour ce rôle. Et c’était le seigneur de la Rabatelière avec sa métairie de 32
hectares.
Les
requêtes au parlement de Paris durèrent 17 ans, relayées par une nouvelle
génération de plaideurs. Du côté des poursuivants en appel, Pierre de Vaugiraud
se retrouva seul contre-attaqué par les Chedanneau, à titre solidaire pour tous
les autres teneurs concernés de la Porcelière. À lui ensuite, s’il était
condamné à payer pour les autres, de se retourner contre eux, répartissant le
paiement de la rente et de ses arrérages « au marc la livre (au prorata) suivant le nombre de boisselées des terres que chacun des dits teneurs
se trouveront posséder dans les dits tènements de la Porcelière et
Canteteau ».
Il mourut en 1731, relayé ensuite
par son fils aîné Pierre René Gabriel de Vaugiraud (1702-1743), qui hérita de
la borderie de la Porcelière. Il faut relever ici que ce fils avait épousé une
des filles de Charles Auguste Chitton, seigneur de Languiller, en 1732, en
l’église de la Chapelle Begouin. Ils étaient mariés sous le régime de la
séparation des biens, et le fief de la Porcelière ne faisaient pas partie de la
dot de la mariée. La part des droits seigneuriaux de la borderie allèrent donc
à son frère ou à sa sœur. En 1732 la borderie rapportait 52 livres net, et 50
livres en 1742. La somme est petite, en lien avec une surface qui devait être
modeste, probablement de l’ordre de 7 hectares. À cette dernière date, son fermier
s’appelait Millasseau (10).
Du
côté des Chedanneau on vit les deux gendres en avant dans les procédures,
prenant la place dans ce rôle de Jacques Louis Chedanneau, le chapelain des
Essarts. Ils étaient « licenciés ès lois »
tous les deux, diplômes mis en avant comme celui des docteurs en médecine,
valant titre de civilité à l’époque.
Pierre
François Marchais épousa aux Brouzils, le 18 février 1721 (vue 111), Anne
Chedanneau, avec dispense de consanguinité de 2e degré (ils étaient
cousins germains). Il vécut dans sa paroisse d’origine à Chavagnes, où
naquirent ses enfants. Le dernier d’entre eux, Madeleine Rose Angélique
Marchais, fut baptisée le 22 juin 1732 (vue 235) et nous la retrouverons à la
fin de la procédure.
L’autre
gendre fut Pierre Marchegay, sieur d’Essiré (Chauché). Il épousa aux Brouzils
le 17 octobre 1724 (vue 154) Marie Judith Chedanneau. Il était le fils de
Daniel Marchegay qui n’avait abjuré le protestantisme qu’en 1702 à Chauché, et
appartenait à la branche des Marchegay de la Marchegaisière (11), vivant dans le
bourg des Brouzils (12). Il mourut sans descendance et sa veuve apporta à sa
sœur sa part dans la rente.
Par un arrêt du 28 mai 1738, le
parlement de Paris condamna Louis You à exécuter la sentence du Présidial de
Poitiers de 1721. Néanmoins la procédure se poursuivit encore cinq années de
plus. Elle se termina par l’arrêt du même parlement du 5 juillet 1743, qui
condamna le seigneur de Vaugiraud aux mêmes obligations que Louis You, en exécution
de la sentence du présidial de Poitiers.
L’arrêt était rendu sous
l’autorité du roi, dont dépendait le parlement de Paris. Cette dépendance était
relative, puisque le même parlement était garant du respect des lois
fondamentales du royaume, y compris à l’égard du roi. Il est intéressant de
relever qu’en cette même année 1743, le parlement de Paris reçut parmi ses
membres un nouveau commissaire à ses requêtes, en la personne de Pierre Henri Benoît Darquistade, âgé de 21 ans et fils du
seigneur de Saint-Fulgent, René Darquistade.
Et suivant la tradition, les
justiciables du clergé et de la noblesse bénéficiaient d’égards peu
« démocratiques » dans le langage employé. Ainsi le texte de l’arrêt est
émaillé de « notre aimé et seul
Louis Jacques Chedanneau prêtre chapelain du château des Essarts » et
de « notre aimé et seul Louis de
Vaugiraud, chevalier seigneur de Logerie », auquel Louis You n’eut pas
droit, n’étant ni ecclésiastique ni noble. Mais comme à Poitiers, la 2e
chambre des enquêtes du parlement de Paris a écrit des pages sur l’historique
des procédures et reste muette sur les motivations de sa décision. Néanmoins au
passage on relève des faits intéressants.
La Porcelière |
De Vaugiraud dénonça les
agissements de Pierre Marchais. Il l’accusa de s’être rendu à la Porcelière
chez Jacquette Navarre, veuve Blandin, pour suborner des témoins. On le vit,
dit-il, s’enfermer chez elle plusieurs heures, et ensuite la femme alla trouver
plusieurs témoins dans le village pour témoigner en faveur de Marchais, qui
saurait rendre service pour cela (13).
Le parlement décida que les
domaines servant de base à l’établissement de la rente ne comprendraient pas le tènement des Barbries, au vu d’un bail
de 1514 fourni par les héritiers Chedanneau. Il ordonna qu’un arpentement soit
réalisé aux frais des teneurs pour calculer la répartition des quotes-parts de
chaque débiteur possédant des domaines dans les tènements de la Porcelière et
de Canteteau. La cour dut examiner une requête de Marchais et consorts pour
faire accompagner l’arpenteur qui serait nommé par les « archers de la maréchaussée ». Ainsi
appelait-on alors les gendarmes, malgré qu’ils aient abandonné l’arc et ses
flèches depuis longtemps, usant d’un mousquet comme arme. On ne sait pas s’il
fallut en venir là, mais la demande, comme l’accusation de subornation de
témoins, révèlent l’âpreté de ce conflit (13).
En 1746 les Vaugiraud supportent les condamnations
Suzanne Fegdal :
Entrée du port des
Sables-d’Olonne
(Musée de l’abbaye Sainte-Croix, Sables-d’Olonne)
|
Pierre
René Gabriel de Vaugiraud mourut le
17 août 1743 sans descendance, quelques semaines après l’arrêt du parlement de
Paris du 5 juillet précédent. Pierre Marchais assigna alors son frère, le
nouveau chef de famille et son principal héritier, François René Joseph de
Vaugiraud, « monsieur de Rosnay »
pour les familiers, qui demeurait aux Sables-d’Olonne. En exécution de l’arrêt,
celui-ci paya à la veuve Marchais en 1746 une somme de 1 260 livres
correspondant aux arrérages de la rente, dus depuis 1704 jusque y compris
l’échéance de mi-août 1746. À cela s’ajouta une somme de 2 498 livres pour les
intérêts et les frais de justice. Dans sa quittance, la veuve Marchais subrogea
(donna sa place) le seigneur de Vaugiraud en tous ses droits, privilèges
et hypothèques, pour permettre à ce dernier de se faire rembourser des
quotes-parts des autres teneurs de la Porcelière.
À une date non repérée, la succession de Pierre René Gabriel de Vaugiraud fut
organisée par son frère François René Joseph. La borderie de la Porcelière
échut à Jean Gabriel de Vaugiraud, le dernier des enfants de Pierre de Vaugiraud
et de Marie Desnos. Il s’était marié à Mortagne-sur-Sèvre avec Marie Jacquette
Boutiller. Il était alors capitaine au régiment Vermandois infanterie. Elle
était la fille d’un ancien avocat et sénéchal de la ville et baronnie de
Mortagne, où le couple s’installa. Plus tard, c’est un de ses lointains cousins
qui acheta la seigneurie de la Boutarlière.
En
1752 Jean Gabriel de Vaugiraud paya 6 années d’arrérages de la rente au
sieur Barreau, due à la femme de ce dernier, Madeleine Rose Angélique Marchais,
fille d’Anne Chedanneau et Pierre François Marchais.
Que fit de Vaugiraud pour se
retourner contre les autres teneurs de la Porcelière et ne pas supporter seul
cette charge ? On a de la peine à imaginer qu’il ne fit rien, mais la
documentation accessible manque sur ce point. Toujours est-il qu’il renouvela
un autre paiement pour six autres années d’arrérages en 1758. Comme pour le
versement précédent, il obtint quittance du créancier pour se voir subroger des
droits à l’égard des autres teneurs. Et il y eu un autre versement payé par la
mère de Jacquette Boutiller, Louise Girard.
Jean
Gabriel de Vaugiraud mourut en effet le 9 janvier 1766 à l’âge de 46 ans. Il
laissait trois fils, dont l’aîné avait 17 ans. Le plus jeune, Jean Aimé Jacques
de Vaugiraud, avait 13 ans. Celui-ci entra dans la marine royale et viendra
habiter plus tard dans le bourg de Saint-André-Goule-d’Oie, s’engageant dans les
combats de la guerre de Vendée. Le général de l’armée du Centre, de Royrand, le
prit dans son état-major. Il était, lui, propriétaire aux villages voisins du
Coin et du Peux.
1767 : règlement de l’affaire
Après
la mort de Jean Gabriel de Vaugiraud, sa veuve, Jacquette Boutiller, reprit
l’affaire en mains et entreprit de se faire rembourser par les autres teneurs.
C’est elle qui assigna le 4 août 1766 le seigneur de la Rabatelière comme
propriétaire d’une métairie à la Porcelière, en la personne de son procureur
fiscal, Mathurin Thoumazeau. Elle fit la même chose avec tous les autres
teneurs de la Porcelière par des assignations particulières, et prit contre
chacun d’eux les mêmes conclusions.
Devant
l’autorité de la chose jugée par le parlement de Paris, le procureur de M. Montaudouin
à Poitiers ne contesta pas le bien-fondé de la requête de Jacquette Boutiller. Un
recours auprès du Conseil du roi eut été théoriquement envisageable, mais ne
fut pas tenté. Une transaction fut signée chez Frappier et Jagueneau, notaires
à Saint-Fulgent, entre les de Vaugiraud et les autres teneurs le 18 mai 1767 (14).
Du
côté des de Vaugiraud, étaient présents Marie Madeleine de Vaugiraud, épouse de
Charles de Tinguy chevalier seigneur de Vanzais, demeurant à la « Claverie » (la Basse Clavelière à Saint-Fulgent), comme propriétaire de la moitié des sommes payées par son frère aîné,
monsieur de Rosnais, en 1746, avant le partage de la succession de Pierre René
Gabriel de Vaugiraud. L’autre part revenait aux héritiers de Jean Gabriel de
Vaugiraud, s’ajoutant aux montants payés par ce dernier. Ceux-ci étaient
représentés par Louise Girard, mère de Jacquette Boutiller.
La Porcelière |
Du
côté des autres teneurs, on trouve une vingtaine de propriétaires à côté du
seigneur de la Rabatelière. Certains habitent dans les villages des environs,
dont 4 au Plessis-le-Tiers. Les habitants de la Porcelière sont :
-
Pierre Fonteneau laboureur,
-
Jacques Gallot bordier,
- Étienne Mandin maçon,
-
Perrine Fonteneau veuve de Jacques Mandin,
-
Jean Metaireau bordier faisant tant pour lui que
pour ses frères et sœurs,
-
Jean Bretin bordier,
-
Mathurin Guedon bordier, faisant et contractant
pour Pierre Guedon son père,
-
Jean Métaireau aussi bordier.
Que
prévoit la transaction ? Les teneurs remboursent à Marie
Madeleine de Vanzais et aux enfants de Jean Gabriel de Vaugiraud un montant de
1995 livres un sol, correspondant aux arrérages de la rente payés pour les
années 1704 à 1766. Chacun contribuera au paiement de cette somme au prorata de
sa surface possédée. À cet effet seront effectuées les délimitations des
propriétés par un expert, aux frais des intéressés teneurs et suivant le même
prorata. Les frais d’assignation et de procédures de Jacquette Bouteiller
seront supportés par les teneurs par portions égales, pour un montant de 91
livres 10 sols.
En fonction de cette transaction,
l’instance intentée contre les teneurs par Jacquette Boutiller sera éteinte.
Marie Madeleine de Vanzais et Louise Girard, celle-ci au nom de ses
petits-enfants, font remise des intérêts des arrérages payés par de Vaugiraud
l’aîné en 1746 et de ceux postérieurs, sous réserve du respect de la présente
transaction. On remarquera le geste des Vaugiraud sur les intérêts, et la
volonté d’en finir dans cette longue affaire. Il est vrai aussi que les
juristes de M. Montaudouin trouvaient les intérêts insuffisamment acquittés
dans les documents fournis.
En
septembre 1767, Gabriel Proust, « arpentier juré » demeurant au bourg de Saint-Georges-de-Montaigu,
en conséquence du pouvoir formulé dans la transaction ci-dessus, réalisa son
arpentement (bornage). Malheureusement le texte conservé ne nous donne pas le
détail des surfaces possédées par chaque propriétaire (2).
Ce mot de juré accompagnant
l’indication du métier d’arpenteur, était propre à certains métiers
réglementés. Les organisations dans les villes et les provinces des métiers
jurés, ou jurandes, détenaient le monopole d’une profession dans une aire
géographique. On y entrait et travaillait à certaines conditions (procédures, taxes,
règlements), concernant tant les maîtres que les ouvriers. On commençait à les
appeler des corporations. Elles étaient protectrices de leurs membres, et défendues
par le roi pour des raisons fiscales surtout. Le sens péjoratif du mot
« corporatisme » vient de là, faisant référence aux privilèges des
professions réglementées et fermées. Chaque
jurande était doublée d’une confrérie. Dans la campagne de Saint-André-Goule-d’Oie et alentours, les nombreux métiers d’artisans n’étaient pas réglementés,
échappant au régime des jurandes et corporations. La liberté du travail y était
de pratique normale (15).
Les syndicats professionnels
modernes ne sont pas les héritiers des corporations d’Anciens Régime, qui
réglementaient en même temps les droits des patrons et des ouvriers. En
interdisant les corporations en 1791, les révolutionnaires interdirent du même coup
les syndicats ouvriers en France. Quant à la liberté d’exercice des métiers
dans les campagnes, elle excluait par principe la notion d’organisation syndicale,
que ce soit pour les patrons ou pour les ouvriers. Ce que vint confirmer la
législation révolutionnaire de 1791 (loi Le Chapelier).
Près de vingt années après
l’arpentement de 1767, conformément à la règle, les débiteurs firent une
reconnaissance de cette rente de 20 boisseaux ¾ de seigle chez les notaires de Saint-Fulgent, Frappier et Chasteigner (16). Le texte fait explicitement référence
à l’arrêt du parlement de Paris du 5 juillet 1743 comme fondement de
l’obligation. Son propriétaire est alors Jean Alexandre Marchais, président
au siège présidial des tailles foraines à Montaigu. Il est daté du 24 mai 1789,
soit 19 jours après l’ouverture des États Généraux. La Révolution venait de
commencer, emportant suppression des privilèges trois mois plus tard. Cette rente
en question de 20 boisseaux ¾ de seigle n’était apparemment pas de nature
féodale, suivant le bail d’arrentement de 1514. Elle n’était pas concernée par
cette suppression, à condition de le prouver. Et on voit qu’elle fut contestée par les teneurs de
la Porcelière en 1797 auprès de la justice de paix du canton de Saint-Fulgent
contre la citoyenne Soulard, veuve Marchais (17).
La Porcelière |
À cette date on ne trouve plus un de
Vaugiraud parmi les teneurs cités. C’est Madeleine de Vaugiraud qui devint
propriétaire de la borderie de la Porcelière par arrangement dans la famille.
Son mari, Charles de Tinguy,
chevalier seigneur de Vanzais, l’a vendit à Joseph Herbreteau,
bordier déjà installé à la Porcelière, moyennant un contrat d’arrentement en
1774. En conséquence Joseph Herbreteau versait chaque année à la Saint-Georges 40
livres de rente foncière, annuelle et perpétuelle. Celle-ci fut amortie
(rachetée) le 16 janvier 1783 par le même Joseph Herbreteau, moyennant
le versement comptant de 800 livres, soit 20 années d’annuités (18). À vrai dire dans ce cas, l’amortissement était de droit à la demande du débiteur,
et les 20 années retenues pour le calcul du capital à amortir résultait d’une
disposition légale.
Les propriétaires de la Porcelière en 1789
Les
autres propriétaires cités en 1789 et habitant la Porcelière sont :
-
Françoise Minaud veuve d’André Météreau,
-
Jean Fonteneau bordier,
-
Catherine Robin veuve de Jean Météreau,
-
Marie Roy veuve de Joseph Herbreteau,
-
André Herbreteau laboureur,
-
Perrine Fonteneau veuve de Louis Gautron,
-
Jacques Millasseau bordier,
-
Mathurin Gourdon journalier,
-
Marie Météreau veuve de Jacques Guillebaud.
Ils sont plus nombreux les
propriétaires qui ne demeurent pas au village.
Deux noms attirent l’attention
dans la liste des propriétaires. Celui de Jean Marchand, bordier, dont l’épouse
possédait des biens sur la Porcelière. Elle s’appelait Marie Guesdon. Marchand
était l’adjoint au maire, qui fut massacré en mars 1793 par les jeunes de Saint-André en colère, à cause du tirage au sort des conscrits prévus par les
autorités révolutionnaires (voir l’article de juin
2010 publié sur ce site : Le maire, Guesdon (1793), assassiné par les conscrits).
À côté de Jean Marchand
est cité « Jacques Guesdon, bordier
demeurant au Plessis-le-Tiers ». Il est un des rares à signer cet acte
notarié avec Jean Marchand son beau-frère. C’est le maire de Saint-André lui aussi massacré en
mars 1793 pour le même motif.
Mare de la Porcelière |
Dans
le cadastre napoléonien de 1838, le nombre des propriétaires au village de la
Porcelière est important, à cause des nombreuses parcelles de jardin réparties
dans les héritages. La boulangerie est restée la propriété de la veuve
Françoise Robin, qui habite la Gandouinière. La mare ou fosse est notée comme
appartenant aux habitants du village. Elle avait son origine dans une
autorisation du seigneur, moyennant redevance. Dans la coutume du Poitou, le droit de creuser des étangs
appartenait en effet au seigneur bas-justicier.
Si
on s’en tient aux seuls bâtiments, la liste des propriétaires reste importante,
même en ne retenant que les seuls résidents dans le village.
La
métairie de la Porcelière appartient désormais à Herbreteau père et fils et
Jacques Cellier en communauté. D’autres Herbreteau (Jean et Pierre) possèdent
aussi des maisons. Et la liste se poursuit :
-
Pierre Gautron,
-
Joseph Boisson,
-
Jean Micheneau,
-
Pierre Bertin,
-
Jacques
Millasseau,
-
Mathurin, Jean et
Pierre Fonteneau,
-
Héritiers de Louis
Durand,
-
Héritiers de Mathurin
Guesdon,
-
Jean Métaireau,
-
François Merle
-
Jean, Louis et
Pierre Pavageau.
(1) Archives de Vendée, chartrier
de la Rabatelière : 150 J/G 6, déclaration roturière du 26-8-1701 de
Pierre Bleteau.
(2) 150 J/G 45, gaulaiement en
septembre 1767 de la Porcelière avec liste des devoirs et rentes dus.
(3) 150 J/G 45, assignation du 4
août 1766 de Jacquette Boutiller à M. Montaudouin.
(4) Archives de la Vendée,
notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/8, arrentement du 4-1-1775 d’une
pièce de terre à la Maindronnière de Paul Charles Depons et sa femme Lucie Sonnet
d’Auzon (Puygreffier) aux frères Girardin.
(5) La France Pittoresque, métier
ancien d’huissier, 13 janvier 2010.
(7) Archives historiques du diocèse de Luçon, fonds de
l’abbé Boisson : 7 Z 58-8, administration du château de la
Rabatelière.
(8) G. Zeller, Les Institutions de la France au 16e
siècle, PUF, 1948, page 265.
(9) 150 J/G 45, mémoire du
23-1-1767 non signé pour Gaschet procureur de M. Montaudouin.
(10) Archives de Vendée, chartrier
de la Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 31, comptes des
métairies du seigneur de Logerie vers 1742.
(11) Famillesvendennes.fr :
famille Marchegay
(12) Archives de la Vendée,
notaires de Montaigu, Duvau (étude A), arrentement du 2-11-1737, vue 313
accessible par internet
(13) 150 J /G 45,
assignation du 4 août 1766 de Jacquette Boutiller à M. Montaudouin, page 4 et
5.
(14) 150 J/G 5, transaction du
18-5-1767 entre les Vaugiraud et les teneurs sur la rente de 20,75 boisseaux de
seigle.
(15) G. Zeller, Les Institutions de la France au 16e
siècle, PUF, 1948, page 219 et s.
(16)
Archives de la Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/12, reconnaissance d’une rente foncière sur le
tènement de la Porcelière du 24-5-1789.
(17) Note no 19 sur la Porcelière
à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 3.
(18) 3 E 30/10, amortissement
du 16-1-1783 d’une rente sur une borderie à la Porcelière par de Vaugiraud à
Herbreteau.
Emmanuel François, tous droits réservés
Septembre 2016, complété en mai 2023