mercredi 1 février 2017

La révolte gronde : deux morts près de Linières (1799)

Une fusillade tragique


Triste bilan dans une traque entre républicains et royalistes à Saint-André-Goule-d’Oie dans la journée du 16 septembre 1799 : un mort de chaque côté.  C’est ce qu’on apprend en lisant le compte-rendu du juge de paix du canton de Saint-Fulgent, Simon François Gérard, du 25 septembre suivant (1). Que s’est-il passé ?

Au cours de la nuit du 15 au 16 septembre, huit partisans royalistes ont fait une expédition punitive contre des républicains bien en vue de Chauché. Ils ont d’abord volé des habits et du linge dans la maison de François Bossard, qui était absent. C’était le président de l’administration municipale du canton de Saint-Fulgent, élu en mars dernier. Il occupait un poste avec peu de pouvoirs, et on ne lui connaît aucune exaction, mais il appartenait au camp ultra minoritaire des républicains, sur qui pesait il est vrai la responsabilité des malheurs de la région. Sa femme a dû assister impuissante au pillage, terrorisée par des menaces.

Ensuite ils sont allés à la maison de Mathurin Bossus, ex-assesseur du juge de paix, qui était chez lui. Pour se faire ouvrir la porte sans difficulté, ils obligèrent un de ses voisins à demander de l’ouvrir. On ne nous précise pas bien comment ils étaient armés, mais l’un d’entre eux gardait la porte de la maison avec un fusil baissé et la baïonnette en avant. Ils pillèrent là aussi la maison, proférèrent des menaces, et parait-il, demandèrent au nommé Bossus de prendre son gilet pour les suivre afin de l’assassiner. Néanmoins, ce dernier réussit à s’échapper, en fonçant sur le garde à l’entrée de sa maison. Les partisans saccagèrent tout son intérieur, s’en prenant aussi à la domestique, écrit le juge de paix.

Aux abords de Linières
Enfin ils se rendirent, à une heure non précisée, au logis de Linières, demeure du commissaire exécutif cantonal disposant de vrais pouvoirs, Étienne Martineau, quand il revenait épisodiquement à cette époque à Saint-Fulgent. Il avait donné sa démission en juin dernier de son poste, et habitait désormais à Luçon. Il avait été accueilli à Linières l’année précédente par son beau-frère, Joseph Guyet. Ce dernier vivait alors en concubinage avec la propriétaire des lieux (la vicomtesse de Lespinay), partagé entre Paris, où elle élevait leur fils, et la Vendée, où il s’occupait du domaine.
On sait que Martineau était particulièrement haï dans la contrée. Les partisans pillèrent tout ce qui se trouva sous la main, jusqu’aux habillements de ses enfants écrit le juge de paix. Ils forcèrent la serrure d’un secrétaire où il tenait ses papiers renfermés, ils en lacérèrent plusieurs et notamment des textes de lois, tient à noter le juge de paix comme d’un sacrilège. Ils tirèrent aussi plusieurs coups de fusils.

L’agent de  Saint-André-Goule-d’Oie (maire), Jean Bordron fils, avait entendu les coups de fusils provenant de Linières. Il avait été prévenu de l’expédition, et s’attendait à la visite de la bande. Le 16 septembre, il courut au bourg de Saint-Fulgent chercher le secours de quelques amis et de la gendarmerie. La petite troupe de républicains repéra facilement celle des huit royalistes dans un champ de la Mauvelonnière. Malheureusement, en s’approchant, les poursuivants firent du bruit en passant un échalier (barrière en bois dans un buisson pour l’enjamber tout en faisant obstacle au passage des animaux). Alertés, les royalistes firent deux décharges de fusils, tuant le nommé Dodin, dit Bois-Vert, fendeur de bois, et marié depuis peu de temps dans le bourg de Saint-Fulgent à une demoiselle Meunier, qui était enceinte au moment du drame.

Au cours de la poursuite qui s’en suivit, les républicains tuèrent un partisan de la bande adverse, et en firent prisonnier un autre (le juge de paix ne donne pas leurs noms volontairement). Le reste de la bande réussit à s’échapper. On fit parler le prisonnier, originaire de Vendrennes. Pour se sauver du pire il livra des cachettes d’armes, et on récupéra ainsi 12 fusils.

Le juge de paix de Saint-Fulgent depuis mars 1797, Simon François Gérard, est bien connu (voir sa biographie dans le dictionnaire des Vendéens sur le site internet des Archives de la Vendée). Il est tout sauf neutre. Il nous donne la motivation des pilleurs en les désignant ainsi : « une troupe de bandits connus sous le nom de chouans ». Voilà qui est clair. Mais alors pourquoi cette expédition punitive contre des républicains en vue de Chauché, par ailleurs dépositaires de l’autorité publique pour deux d’entre eux ?

Dans le pays anciennement insurgé de la région de Saint-André-Goule-d’Oie, les habitants, décimés, ruinés et battus, avaient aspiré à la paix à tout prix, surtout après la capture du général Charette en mars 1796. Depuis ils avaient subi sans pouvoir broncher la reprise des persécutions religieuses à la fin de 1797 (voir notre article publié en janvier 2017 : Les persécutions religieuses dans le canton de Saint-Fulgent (1796-1799). Ils avaient payé des impôts, malgré quelques trop rares gestes de dégrèvement des autorités (voir notre article publié en décembre 2016 : Les nouveaux impôts à Saint-André-Goule-d’Oie en 1796). Ils avaient subi les réquisitions de ravitaillement pour les armées de passage à proximité de Saint-Fulgent, et la misère générale dans un pays exsangue : ponts et maisons détruits, cheptels de bestiaux décimés, attaques des loups, brigandage, etc. (voir notre article publié en juillet 2010 : Les agents communaux Fluzeau (1796-1797) et Bordron (1797-1799)). Mais les prêtres avaient prêché le dépôt des armes, et un sentiment de défaite et d’impuissance paralysait les âmes.

De l’autre côté, l’administration s’appuyait dans la région sur des républicaines de conviction, très peu nombreux, augmentés de quelques acheteurs de biens nationaux et autres obligés. Son pouvoir avait été confié à des élus et des fonctionnaires choisis spécialement parmi eux de Paris par le gouvernement. De plus, ces autorités locales étaient très étroitement contrôlées par l’administration départementale de Fontenay-le-Comte. Le premier commissaire exécutif du canton de Saint-Fulgent avait été Louis Merlet, installé en juillet 1796, mettant fin ainsi à l’état de siège. Accusé d’indélicatesse financière, il céda sa place en mars 1798 à Étienne Benjamin Martineau. Celui-ci démissionna en juin 1799 pour raisons personnelles, et sa place resta inoccupée. À sa place, le juge de paix, Simon François Gérard, qui tenait en même temps la charge de secrétaire de l’administration cantonale, faisait du zèle pour obtenir sa place. Il le fit jusqu’à la fin du régime du Directoire, auquel mit fin rapidement le général Bonaparte après son coup d’État de novembre 1799. Ces quelques républicains ne tenaient que grâce à la présence de l’armée. Ils avaient conscience de leur situation fragile, et ils avaient peur de la population. Ainsi, à l’ombre des baïonnettes, chacun des deux camps avait peur de l’autre.

L’insécurité avait persisté après l’arrêt des combats


Les "chauffeurs"
En 1796, la misère est telle, deux ans après le passage des « colonnes infernales » dans la région, qu’on trouve des bandits prêts à tout pour profiter de la situation. Ainsi, dans la nuit du 7 au 8 décembre 1796, douze d’entre eux ont brûlé à Mesnard-la-Barotière les pieds d’un couple de propriétaires, pour leur faire avouer où ils cachaient leur argent. Outre l’or et l’argent ils ont emporté des habits, du linge, un cochon salé, des grains, du beurre et du pain. Dans la campagne on tremblait de peur à l’idée de recevoir des « chauffeurs » (2).

La nouvelle administration, aidée par l’armée et la gendarmerie, applique les consignes, comme la vérification des congés aux militaires pour dépister les déserteurs. On réalise des enquêtes contre les actes de brigandages. On nomme des gardes champêtres dans chaque commune. On traque des émigrés, mais on n’en trouve pas.

Dans la vérification des passeports nécessaires pour se déplacer d’une ville à l’autre, Merlet, le commissaire de Saint-Fulgent, se plaint qu’on n’applique pas bien la loi à Montaigu et hors de la Grand’route, alors qu’à Saint-Fulgent on est très strict. Selon lui, cela favorise les émigrés et « autres ennemis du gouvernement ». D’ailleurs il soupçonne « Suzannet fils » de se cacher à Chavagnes, un noble bien connu dans la commune. Mais dans l’ensemble, Merlet rassure : « les anciens brigands sont tranquilles sauf le nommé Recotillon, ci-devant commandant de cavalerie brigande » (un hôtelier dans le bourg de Saint-Fulgent).

Néanmoins certaines consignes sur les jeunes gens à réquisitionner pour l’armée ne sont pas appliquées. Le commissaire cantonal s’en explique : « je garde le silence pour éviter une insurrection » (3).

Il soumissionne avec le président de la municipalité, Aubin, aux mises aux enchères des affermages des biens nationaux dans le canton. On observe qu’ils sont les seuls à le faire, sans se concurrencer entre eux, dans l’année 1796, et à bas prix (4). D’un côté on pourrait voir là un indice de corruption. De l’autre côté au contraire, ce pourrait être le signe d’un dévouement, pour ne pas laisser les enchères sans aboutissements. Les accusations de Martineau contre Merlet orientent vers la première hypothèse.  Mais il est venu plus tard un citoyen nommé Bossard (évoqué plus haut), de Chauché, qui a fait monter les biens de la Rabatelière et de Chauché à leurs valeurs.

Puis Martineau prend la place de Merlet au directoire exécutif près l’administration municipale du canton de Saint-Fulgent au mois d’avril 1798. Dès le 24 avril il tire la sonnette d’alarme. Il a entendu dire qu’on s’apprêtait à retirer la troupe de Saint-Fulgent, en vue d’une descente en Angleterre préparée par le général Perrin. « Le départ des troupes jette l’épouvante dans les âmes des patriotes », proclame-t-il (5). La phrase est révélatrice du personnage. « Sentir » est un de ses mots préférés, et c’est ce qu’il appelle sa conscience. Il règle sur elle ses attitudes, prétend-t-il, comme l’écrivain Jean Jacques Rousseau. Tout simplement, ici il a peur !

Il est piégé par une fausse alerte au sujet d’un rassemblement aux Quatre-Chemins de l’Oie. Il en averti ses collègues des Herbiers (son beau-frère Ageron), de Mouchamps (La Douespe) et des Essarts (Chauvin) (6). Il y avait déjà eu des rumeurs d’un complot à la Barotière au mois d’octobre précédent. On croyait savoir que Sapinaud « de la Gaubretière » (de la Rairie) séjournait dans la région, ce qui alarme les républicains.

L’affaire du « vive le roi » crié à Bazoges-en-Paillers en novembre 1798, est révélatrice, elle aussi, de la fébrilité qui règne parmi les autorités. Un cousin de l’agent municipal de Bazoges « avait fait entendre le cri impie de vive le roi » en sa présence. Et celui-ci était accusé d’avoir gardé le silence. Le juge de paix voulu entendre l’agent Denechaud, ce qui les fâcha pour de bon. Martineau classa l’affaire, jugeant Gérard, le juge de paix, un « passionné », et Denechaud, un « pusillanime » (7). Dans une autre affaire, Gérard se mit à dos les gens de Chavagnes-en-Paillers après qu’il les eut accusés de comploter. Quoique dévoué, il apparaît maladroit.

Martineau adopte une attitude prudente dans une lettre du 15 février 1799 sur l’ordre fragile régnant dans son canton, après que le bruit s’était répandu d’un rassemblement séditieux à Ardelay. Il écrit : « Je suis certain que le peuple de mon canton, quoiqu’inquiet et criant contre les contributions ne veut pas absolument remuer … cependant, surveiller est un devoir essentiel » (8). Bref, il ne faut ni s’endormir, ni paniquer. Et quand on arrête le mois suivant à la Menardière (Saint-Fulgent) le meunier Badreau, coupable d’avoir fait travailler un déserteur, Martineau écrit dans son style romantique à la mode : « la présence de la force armée a jeté la consolation dans les âmes » (lettre du 17 ventôse an 7). Il parle pour lui.

La crainte des royalistes, et les mesures de surveillance qui en découlèrent, ne garantissaient pas pour autant la tranquillité. On eut ainsi à déplorer en ce mois de mars 1799 l’agression d’un matelot espagnol par trois bandits sur la route de Montaigu à  Saint-Fulgent pour le détrousser. Courageux, Jean Guedon de la Limonière (Chavagnes), qui avait entendu les cris du matelot du champ où il travaillait, mis les attaquants en déroute. Ces derniers se cachèrent dans le bois de la Burnière tout proche, et ils purent échapper aux poursuites (9).

Après la démission de Martineau de ses fonctions en juin 1799, les rapports du juge de paix Gérard se succèdent auprès de Coyaud, commissaire du département. Il n’est que le secrétaire en chef de l’administration municipale, mais il veut la place de commissaire exécutif abandonnée par Martineau. Il déploie un zèle épistolaire prolixe pour se mettre en avant. Il dénonce des complots qui ne sont que des rumeurs, et exagère ceux qui existent. Difficile d’y voir juste, tant il étale par écrit son courage et sa clairvoyance auprès des autorités du département.

On apprend ainsi un rassemblement royaliste à Chavagnes et un autre aux Herbiers à deux jours d’intervalles en juillet 1799, et un attroupement ennemi à Bazoges fin juin. Gérard avouera lui-même qu’aux Herbiers c’était une fausse alerte. L’agent de Chavagnes démentira le rassemblement dans sa commune. Mais à Bazoges Gérard confirme qu’on fit une foire selon la date d’avant la Révolution au mépris de l’arrêté l’ayant changée. Les gendarmes s’y portèrent pour l’interdire, deux hommes sans passeports ont été arrêtés, une troupe de jeunes les a libérés en blessant et désarmant les gendarmes, ils ont frappé l’agent de Bazoges, des propos séditieux ont été tenus et des menaces proférées (affaire du 11 messidor an 7 dans la version de Gérard) (10).

Le 30 juillet 1799, 52 brigands armés se sont emparés du corps de garde de la Bruffière, ont égorgé 5 hommes et ont pris 13 fusils. C’est ce que rapporte le général Travot, résidant à Montaigu, dans une lettre à l’administration centrale du département de la Vendée. Dans sa séance du 14 thermidor an VII (1-8-1799), celle-ci décide d’une liste d’une trentaine d’otages, parmi lesquels Jean Aimé de Vaugiraud, demeurant à Saint-André-Goule-d’Oie. La décision est prise en application de l’article 3 de la loi du 24 messidor an VII sur la répression du brigandage, qui rend personnellement responsable des assassinats et brigandages dans les départements en état de troubles, « les parents d’émigrés, leurs alliés et ci-devant nobles », et tous ceux notoirement connus pour faire partie « des rassemblements ou bandes d’assassins ». Les otages désignés « sont tenus pour responsables personnellement des assassinats commis en haine de la République » dans le canton de la Bruffière et sur les autres points limitrophes du département. Ils devront se rendre à Fontenay d’ici 10 jours et s’y établir à leurs frais dans le local de Notre-Dame (ancienne église). Les otages demeurent dans les cantons de la Bruffière, de Mortagne, de Montaigu, de la Flocellière, les communes de la Gaubretière, des Herbiers, Ardelay, la Rabatelière, la Barotière (11).


C’est dans ce contexte que se déroula le drame du 16 septembre 1799 dans les environs de Linières.

 L’état de siège dans la région de Saint-André-Goule-d’Oie à la fin de 1799


Ce drame près de Linières n’est pas un acte isolé. Le 26 septembre 1799, le juge de paix envoie son compte-rendu relatant les deux morts près de Linières dans un courrier au commissaire du département à Fontenay. Il l’informe en même temps d’autres troubles à l’ordre public. Le même jour, 16 septembre, une quarantaine de « scélérats » ont coupé l’arbre de la liberté à Beaurepaire, désarmé l’adjoint de l’agent communal, bloquant l’accès au bourg pendant leurs méfaits. Le 25 septembre une autre bande a pillé la maison du citoyen Audibert à Saint-Georges-de-Montaigu, lui aussi responsable municipal. Le même jour la troupe qui escortait la diligence a été attaquée près de Remouillé (12).

Gérard s’inquiète, craignant que la population entière ne rejoigne les partisans royalistes. Il demande des renforts militaires. Les espions, « les républicains qui se dévouent à l’intérieur à faire le métier de chouans pour sonder l’opinion du peuple » écrit-il, s’accordent à dire que la crainte seule de ne pas réussir retient le peuple, mais que « ses principes sont détestables ». C’est le maréchal des logis de Saint-Fulgent, Augeron, qui « avec une sagacité et une prudence les plus méritoires a su faire ce métier difficile et bien intéressant pour la chose publique ». Et Gérard d’affirmer qu’il n’est pas certain que le peuple s’insurge, non plus qu’il reste soumis, car « il fait des vœux ardents pour le renversement de l’ordre actuel. S’il se décide à ne pas remuer, c’est qu’il ne sera pas assuré de la réussite. Les forces lui en imposeront. Nous en sollicitons, viendront-elles enfin ? » (12).  

La situation d’insécurité est si grave qu’un arrêté a rétablit l’état de siège. Néanmoins le 14 octobre 1799, Gérard précise dans une lettre que le général Travot a promis de suspendre son exécution dans le canton de Saint-Fulgent (13).

Le 29 octobre, les citoyens Martineau, Bossard, Bouhier et Bordron (des républicains) profitèrent de l’escorte du général Gilibert pour aller à la foire de Montaigu du lendemain. Ils ont été attaqués sur la route et sont retournés se réfugier à Saint-Fulgent, incitant (c’est lui qui le dit) le juge de paix, trop en vue, à s’enfuir.

Ce qu’il fit aussitôt, se cachant dans un premier temps à Saint-Vincent-Sterlanges. Apeuré, Gérard pense que la guerre civile est décidée (14). Il est rentré quelques semaines après à Saint-Fulgent, jugeant que l’hostilité est suspendue provisoirement, et surtout le poste est occupé par la troupe. Indiquons au passage qu’il avait loué en septembre 1797 pour 2 ans, trois bâtiments en grande partie incendiés, à l’entrée de la cour du château de Saint-Fulgent, sur la droite (15). Il y avait fait son logement. La location, moyennant le prix important de 650 F par an, incluait aussi trois cours, les douves, trois jardins, quatre pièces de terre dans le grand parc, plusieurs prés, le petit parc, l’affiage, les gâts, l’ouche et plusieurs champs. Notre homme s’est transformé en agriculteur en y faisant travailler du personnel.

Mais les insurgés se montrent et sont partout. Ils ont fait une revue des volontaires à Sainte-Florence. À la foire de Tiffauges 150 « chouans » gardaient les lieux. À Bazoges les révoltés refusèrent d’obéir à l’agent communal, qui demandait de remettre leurs armes. À Chavagnes on compte une centaine de « chouans », et dans un accrochage armé, Suzannet, leur chef, aurait été blessé, mais il a fait 3 prisonniers républicains.

Côté républicain, l’administration cantonale de Saint-Fulgent ne se réunit plus, et le commissaire cantonal n’a toujours pas été remplacé (16). De toute façon certains de ses membres, écrit le juge de paix, sont des ennemis qui trahiraient les secrets des républicains. Dans le canton, le régime du Directoire agonise dans un délitement avancé. Les autorités départementales n’ont pas voulu donner au secrétaire de l’administration cantonale la place vacante de commissaire exécutif. Il faut dire que même à Saint-Fulgent, Gérard dû se défendre d’une accusation portée contre lui d’avoir détourné une somme de 500 F (17). Il y parvint, mais gageons que sa réputation n’en sortit pas indemne. D’un côté il se comportait comme un fourbe à l’aplomb étonnant, et de l’autre comme un militant dévoué et peut-être courageux.

Autre aspect de ce délitement, les républicains locaux continuaient de se déchirer entre eux. Ainsi, pour la commune de Saint-Fulgent, un citoyen (non nommé, mais probablement Charles Hurtaud) avait accepté d’être agent municipal, mais il a démissionné au bout de 2 décades devant « l’égoïsme d’une famille opulente ». L’un de ses membres, aux dires de Gérard, avait refusé une réquisition pour l’armée, que tentait de répartir équitablement l’agent de la commune en fonction des ressources de chacun (18). Dans une autre lettre on comprend que son ennemi Martineau fait partie de cette famille. Ce sont donc les fils Guyet, dont fait partie notre nouveau châtelain de Linières.

Le coup d’État du 18 brumaire


Coup d’État du 18 brumaire
Le 9 novembre 1799, Bonaparte prend le pouvoir par la force à Paris. Ce n’est pas une nouveauté, les dirigeants du Directoire avaient déjà fait appel à l’armée pour se maintenir au pouvoir. Cette fois-ci est la dernière comme on sait, et les républicains, qui ont soutenu le jeune général, vont vite découvrir qu’il s’est servi d’eux. 

Cette compréhension est plus tardive à Saint-Fulgent dans l’esprit du juge de paix. Gérard écrit le 7 décembre : « le gouvernement est-il bien instruit de ce qui se passe dans ce pays-ci ? Comment, on nous annonce la paix avec les insurgés ! …. Nos troupes ont défense d’inquiéter les chouans ! ». Incrédule, il informe l’administration départementale que les rebelles s’organisent publiquement. Rezeau, un de leurs chefs, est aux Essarts, et il a mis la main sur les blés des domaines nationaux affermés. Il a formé 4 brigades à Saint-André-Goule-d’Oie. Il y a dit que son beau-frère Caillaud avait beaucoup plus recruté que lui, et Lecouvreur aussi (19). Visiblement le juge de paix délire.

On voit ici apparaître sous la plume de Gérard le nom de trois chefs de bandes royalistes qui tentèrent de soulever les Vendéens. Il exagère leur importance dans la région.
  1. -        Pierre Rezeau (1764-1813), marchand de bois à la Copechagnière, avait été un officier de Charette et nommé par lui en fin 1793 chef de la division de Montaigu. Il fut emprisonné à Saumur au moment de sa soumission en fin février 1796. Évadé en décembre 1796, il fut pourchassé et emprisonné à nouveau à Nantes vers mars 1798, d’où il s’échappa à nouveau (20). Il épousera Aimée Adélaïde Cailleteau le 19 août 1802 à la Copechagnière (vue 14), sœur de Jean Marie Cailleteau, le maire républicain de Chauché, et aussi de Pierre Cailleteau, ancien adjudant dans l’armée de Charette
  2. -        Charles Caillaud, beau-frère de Rezeau, avait été officier en 1793 dans l’armée du Centre du général de Royrand. En fin 1793 il s’était mis aux ordres de Charette, qui le nomma chef de la division de Chantonnay. Comme Rezeau, il fut emprisonné à Saumur au moment de sa soumission, et s’en évada en décembre 1796 (20). En 1799, il suivit le général de Suzannet.
  3. -        Lecouvreur, ancien cabaretier, fut nommé par Charette commandant de la division de Legé à la fin de 1793. Il reprit les armes en 1799 dans la région du marais.
Les historiens nous apprennent qu’en ce milieu d’année 1799, des partisans royalistes complotèrent pour soulever les habitants des départements de l’Ouest à leur cause. Le comte d’Artois (frère de Louis XVI guillotiné) nomma le marquis de Grigny général du centre de la Vendée, pour y organiser le soulèvement. Il sera tué dans un combat à la mi-novembre à Chambretaud.  Le 29 Octobre, Suzannet, bien qu'à la tête de 3 000 insurgés vendéens, est repoussé à Montaigu. Ces initiatives furent peu suivies par les habitants du bocage vendéen. En face le général Travot, guerrier efficace, avait compris ses habitants et s’attachait à respecter leurs convictions. Il mena la vie dure à ces bandes, malgré le peu de soldats dont il disposait. À l’époque les armées françaises se trouvaient en Égypte et dans les pays européens voisins. On en manquait à l’intérieur des frontières.

Mgr Étienne Alexandre Bernier
La situation tourna court avec Bonaparte. Avant tout il veut la paix, entre en négociation, et tente de rallier les chefs royalistes. Ceux-ci étaient nombreux et actifs en pays de chouannerie sur la rive droite de la Loire. Ils constituaient une menace pour le gouvernement. Au sud de la Loire il y avait le mythe de la Vendée, déjà, vu comme un danger, mais sans grande portée militaire en réalité à cette époque. A Paris cela faisait un tout, désignant « les départements de l’Ouest » que l’on craignait.

Par arrêté du 29 novembre 1799, soit 20 jours après sa prise de pouvoir, Bonaparte a fait libérer les prêtres prisonniers sur l’île de Ré. Le 28 décembre il proclame officiellement : « Une guerre impie menace d’embraser une deuxième fois les départements de l’Ouest. Le devoir des premiers magistrats de la République est d’en arrêter les progrès ». Habile, il confie à l’abbé Bernier, ancien membre du conseil supérieur des armées vendéennes à partir de 1793, le soin de négocier avec le pape l’organisation du retour à la liberté religieuse. On l’aura compris, Bonaparte « coupait l’herbe sous les pieds » des royalistes et des républicains qui n’étaient pas avec lui.

Dans le souvenir amer de leurs morts, les survivants vendéens des combats et opérations d’extermination de 1793 à 1796, ont ruminé leurs ressentiments durant cette période dévastatrice dans les consciences, des années 1796 à 1799. Dira-t-on assez la violence des douleurs supportées dans beaucoup de familles au souvenir des atrocités vécues ? Les traces d’incendie, les lieux des charniers et l’absence de tant de proches, hantaient leur vie quotidienne. Pour stopper cette logique destructrice, les orienter à l’inverse dans la voie d’un repos des âmes, les survivants avaient besoin d’une reconnaissance forte.

Le retour des prêtres persécutés et la liberté religieuse apporta aux Vendéens la reconnaissance dont ils avaient besoin. Les générations qui ont suivi ont fait de cette reconnaissance un message politique et religieux, mais ceci est une autre histoire. De même que les héritiers des républicains, traînant la terreur révolutionnaire comme un boulet, ont mis bien du temps pour faire prévaloir leurs idées, et ceci est aussi une autre histoire. Sauf que ces deux histoires ont forgé une image souvent déformée de ce qui s’est réellement passé en Vendée de 1790 à 1799.

Les républicains de Saint-Fulgent après la guerre


Le pauvre juge de paix de Saint-Fulgent fut largué par l’évolution politique, et ne s’en mêla plus officiellement, semble-t-il. Un an après son arrivée à Saint-Fulgent, il s’était marié avec la fille d’un officier de santé demeurant à Bazoges, Aubin, qui avait été le premier président de la municipalité cantonale de Saint-Fulgent. Simon Gérard avait alors changé de prénom pour prendre celui de Thrasybule (restaurateur de la liberté d’Athènes dans l’Antiquité), « n’ayant jamais reconnu de saints », affirma-t-il pour faire oublier qu’il avait été prêtre. Il garda sa fonction de juge de paix jusqu’en 1808. Puis il finit ses jours dans la discrétion comme cafetier à MontaiguIl y est décédé le 26 avril 1813.

Étienne Benjamin Martineau conserva son engament politique en soutien de Napoléon, protecteur des nouveaux propriétaires des biens nationaux. Et puis un de ses frères était mort au pont d’Arcole. Il déménagea de Luçon aux Herbiers, où il fut nommé maire en 1804. En 1807 il fut remplacé à la mairie par son beau-frère Pierre Ageron, et l’année d’après il devint juge de paix dans le canton. Il est mort au pays de sa femme à Saint-Fulgent en 1828. Voir l’article publié sur ce site en avril 2011 : Etienne Benjamin Martineau.

Carte postale ancienne du Croisic
Louis Merlet avait perdu son épouse, Marie Monnois, morte le 16 juin 1797 à l’âge de 64 ans, ce qui valut un mois et demi d’interruption de son courrier au commissaire du département, alors qu’il devait écrire au moins chaque décade. Il sera maire provisoire de Saint-Fulgent d’avril à décembre 1800. En 1802 Merlet revendit aux paroissiens de la Rabatelière le presbytère qu’il avait acheté comme bien national, et quitta le pays (21).

Il ira vivre au Croisic (Loire-Atlantique) avec une jeune femme de Saint-Fulgent, Catherine Mandin, qui avait divorcé en 1802 d’avec Jean Baptiste Libaud (agent municipal de Saint-Fulgent de septembre 1797 à mars 1798). Sur les registres du Croisic il est qualifié de rentier. Il se maria civilement avec Catherine Mandin en 1805, et ils eurent trois enfants. Elle mourut le 25 septembre 1820, et, acte significatif, ils se marièrent religieusement le même jour. Louis Merlet mourut en 1835 au Croisic, âgé de 88 ans (22). Prisonnier des insurgés vendéens au début de la guerre de Vendée, il avait été libéré en octobre 1793 suite au fameux geste de Bonchamps : « grâce aux prisonniers ! ». Le mois d’après il s’était réfugié à Sainte-Hermine avec d’autres républicains de Saint-Fulgent dont quelques officiers municipaux. Il avait été alors nommé maire provisoire de Saint-Fulgent par les autorités, mais la fonction fut toute théorique, n’habitant pas sur place (23).

Une conclusion


Une conclusion nous paraît s’imposer aux termes de nos récits sur ce qui s’est passé à Saint-André-Goule-d’Oie et dans le canton de  Saint-Fulgent : la Guerre de Vendée n’a vraiment pris fin qu’au début de l’année 1800. Les escarmouches de 1799 ont des allures de chouannerie en Vendée, certes, mais là n’est pas l’important. La guerre a continué durant toute la période du Directoire, et si les armes ont fait défaut du côté royaliste, elles ont permis aux républicains de survivre, durer et persécuter. Certes, l’affirmation est discutable, mais la pacification de 1795 n’est pas celle de 1800, comme on vient de le voir.

La vraie pacification de la Vendée à partir de 1800 doit beaucoup sur place à deux hommes. D’abord le préfet Merlet qui « a su se concilier l’estime générale. Il passe pour allier à beaucoup de douceur un caractère ferme et les talents nécessaires au chef d’une administration », juge le général Gouvion dans un rapport en 1804 à Bonaparte (24). Ensuite le nouvel évêque de la Rochelle, Mgr Paillou, est un ancien vicaire général de l’évêque de Luçon qui s’est rallié à Bonaparte. Il est jugé « responsable du bon esprit des prêtres » en Vendée qui étaient alors sous son autorité (24). Mais la pacification n’alla pas sans de petits accrocs, notamment de la part des conscrits levés pour les armées de Napoléon. Au 15 avril 1803, le général Gouvion note : « À quelques remplacements près, la levée des conscrits est terminée. Il n’y a eu jusqu’à ce jour que 4 déserteurs ». Mais quelques mois après il écrit : « Je ne peux me louer beaucoup du départ des conscrits. Il faut encore un peu de patience » (24). L’année d’avant avaient éclaté quelques révoltes vites réprimées par la gendarmerie. En particulier, un rassemblement eut lieu le 8 frimaire (an XI : 30 novembre 1802) à Saint-Fulgent. « Les rebelles se portèrent en armes sur le lieu du tirage de la conscription et mirent en fuite la commission qui en était chargée. Le maréchal des logis de cette résidence fut gravement blessé ainsi que 2 chasseurs du 12e régiment d’infanterie légère. Le premier est mort des suites de ses blessures. Piveteau commandait ce rassemblement. Ce brigand a été arrêté par le lieutenant Bourgeois, traduit en justice et condamné à mort. Ce même rassemblement se porta sur Montfaucon dans la nuit du 8 au 9, blessa un gendarme, en désarma 2 et se porta sur Boussay. » (24) Jean Piveteau, domestique demeurant à Saint-André-Goule-d’Oie, fit partie des 9 condamnés à morts du département de la Vendée suite à ces mouvements séditieux. L’anecdote ne doit pas nous cacher une réalité bien différente, car le département de la Vendée se montra plus patriote que la moyenne à cette époque. On n’y compte qu’un seul déserteur en 1805, pour une moyenne d’environ 22 % pour toute la France (25).

Les soulèvements de 1815, à cause du retour de Napoléon, et de 1831/1832 à cause du renversement des Bourbons de la branche aînée, ont un air de famille avec ce qu’on appelle la Guerre de Vendée. Mais on fait à juste titre la différence, comme on admet la différence entre celle-ci et la chouannerie au nord de la Loire, malgré leurs caractéristiques communes. Pour le soulèvement de 1831/1832 nous renvoyons à notre article publié en mars 2011 : Palluau, juin 1832 : Le juge de paix a peur. Il s’agit du fils de Benjamin Martineau.


Mais certains livres d’histoire qui arrêtent la Guerre de Vendée avec la capture de Charette en 1796, risquent alors de minimiser la réalité humaine de ce qui a été vécut dans les deux camps. N’en déplaise au grand historien Jules Michelet qui arrête l’histoire de la Révolution avec la chute de Robespierre, celle-ci, comme celle de la Guerre de Vendée, nous paraît inclure la période du Directoire dans toute sa durée et dans tous ses aspects, pour ce que nous avons vu à  Saint-André-Goule-d’Oie : l’administration politique locale, les impôts, le maintien de l’ordre et la persécution religieuse. Nous nous rangeons sur ce point du côté de ceux qui considèrent que c’est Bonaparte qui mit réellement fin à la Guerre de Vendée, comme il arrêta la Révolution. La question reste posée à cause de l’approximation que portent ces deux notions. Bien sûr ces deux histoires, qui n’en font qu’une, ne peuvent être vues d’un seul bloc, n’en déplaise à Georges Clemenceau, mais au contraire dans chacune de leurs étapes. Entre Vendéens on n’hésitera pas à avancer cette conclusion, ne serait-ce qu’à cause d’une proximité qui sait faire cohabiter, on s’en doute, le respect que mérite ce grand Vendéen, avec la discussion de son affirmation.

Paul Boisson (1951)
(d’après une photo conservée aux 
Archives historiques du diocèse de Luçon)
Pour terminer, il nous faut indiquer que la rédaction de cet article s’est appuyée en presque totalité sur les recherches de l’abbé Paul Boisson (1912-1979), comme en témoignent les sources indiquées ci-après. Professeur d’Histoire au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers, et aumônier à l’hospice de Saint-Fulgent, ses travaux historiques sur le canton de Saint-Fulgent sont précieux. Il avait lu ce qui s’était écrit sur la guerre de Vendée, mais il ne s’en est pas contenté. Il est allé à la source des documents originaux pour les confronter entre eux. En vrai historien, il a mis son sens critique au service de la recherche des faits. En plus de la foi catholique, il eut la religion de leur vérification. À cet égard, voici un extrait d’une réflexion qu’il a écrite dans un essai de chronologie des débuts de l’insurrection dans le canton de Saint-Fulgent en mars 1793, un vrai casse-tête : « Les oppositions, voire les contradictions quand il s’en présente (entre documents, traditions, etc.), ne sauraient qu’être apparentes. La plupart doivent se résoudre à l’étude, et stimuler la patience et la ténacité des chercheurs. C’est ce que nous avons essayé de faire, et nous pensons que bien des pages de l’histoire de la Guerre de Vendée, gagneraient à être revues dans cet esprit. Si quelques lecteurs corrigent ou complètent … merci » (26). Cette note est datée du début des années 1970.

C’est sur les faits recueillis par Paul Boisson que notre récit s’appuie, et nous y avons ajouté nos explications les concernant. Il a légué ses papiers au diocèse de Luçon, classés ensuite par l’abbé Delhommeau, archiviste du diocèse. Les originaux des lettres de Merlet et Martineau au commissaire du département à Fontenay-le-Comte, sont conservées aux Archives départementales de la Vendée sous la cote L 237.

(1) Archives historiques du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 12-4, procès-verbal du 3 vendémiaire an 8 de Gérard sur les attaques de partisans à Chauché du 30 fructidor an 7.
(2) 7 Z 12-1, lettre du 20 frimaire an 5 de L. Merlet au commissaire du département. 
(3) 7 Z 12-1, lettre du 30 ventôse an 5 de L. Merlet au commissaire du département.
(4) 7 Z 46-3, tableau des fermes des biens nationaux dans le canton de Saint-Fulgent.
(5) 7 Z 12-2, lettre du 5 floréal an 6 de L. Merlet au commissaire du département. 
(6) 7 Z 12-2, lettre du 22 floréal an 6 de Martineau au commissaire du département.
(7) 7 Z 12-2, lettre du 5 frimaire an 6 de Martineau au commissaire du département.
(8) 7 Z 12-3, lettre du 27 pluviôse an 7 de Martineau au commissaire du département.
(9) 7 Z 12-3, lettre du 23 ventôse an 7 de Gérard au commissaire du département.
(10) 7 Z 12-3, lettre du 11 messidor an 7 de Gérard au commissaire du département.
(11) Registre des délibérations de l’administration centrale du département de la Vendée, du 3 pluviôse an VII au 29 frimaire an VIII, Archives de Vendée : L 78, page 114, vue 117.
(12) 7 Z 12-4, lettre du 4 brumaire (erreur : vendémiaire) an 8 de Gérard au commissaire du département.
(13) 7 Z 12-4, lettre du 22 vendémiaire an 8 de Gérard au commissaire du département.
(14) 7 Z 12-4, lettre du 9 brumaire an 8 de Gérard au commissaire du département (écrite de Feole).
(15) Notes sur la sous-ferme en date du 29 fructidor an 5, aux Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé boisson : 7 Z 108, Fortin et Rezeau. Et sous ferme du 29 thermidor an V d’Agnan Fortin à Simon Gérard, Archives de Vendée, minutier ancien des notaires des Essarts, étude (A), Joseph David, 3 E 15 94-1, vues 75 et 76/114.
(16) 7 Z 12-4, lettre du 13 frimaire an 8 de Gérard au commissaire du département.
(17) 7 Z 12-3, lettre du 25 ventôse an 7 du payeur départemental au commissaire exécutif du département (Coyaud) au sujet de Gérard.
(18) 7 Z 12-4, lettre du 12 vendémiaire an 8 (2-6-1800) de Gérard au commissaire du département.
(19) 7 Z 12-4, lettre du 16 frimaire an 8 de Gérard au commissaire du département.
(20) 7 Z 108, copie de l’article d’Henri Bourgeois dans La Vendée Historique, 1908.
(21) 7 Z 48-1, église de la Rabatelière. Aussi vente de la cure de la Rabatelière le 23 germinal an X par Merlet à Debien et consorts, Archives de Vendée, notaires de Chavagnes, Bouron : 3 E 31/19.
(22) 7 Z 16-1, les maires de Saint-Fulgent ; et 7 Z 20, notes sur Louis Merlet.
(23) Procès-verbal de L. Merlet de déposition contre Sionneau du 7 ventôse an 2 (25-2-1794), Archives de Vendée, commissions militaires de Fontenay-le-Comte an II : L 1586.
(24) Rapport de Gouvion à Bonaparte sur la Vendée an XI-an XIII (1802/1804), Archives de Vendée : 1 J 2388.
(25) A. Billaud, La Petite Église dans la Vendée et les Deux-Sèvres (1800-1830), NEL, 1961, page 26.
(26) 7 Z 46-1, débuts de l’insurrection dans la région de Saint-Fulgent, essai de chronologie.

Emmanuel François, tous droits réservés
Février 2017, complété en octobre 2023