L’ascension sociale des Montaudouin avait commencé à Nantes avec René Ier Montaudouin (1641-1691), qui, petit-fils d’un cordonnier venu de Paris, s’était lancé dans le commerce et l’armement de bateaux, et épousé une femme riche et entreprenante, Isabelle Bureau. René II Montaudouin avait dans la suite hissé son armement à la tête des plus importants dans le port de Nantes (69). Il avait lui aussi épousé un membre d’une importante famille de la ville en la personne de Marie Bertrand. Sa fortune doit beaucoup à la traite des êtres humains (achetés en Afrique et vendus aux Antilles), et à l’armement corsaire. La guerre de succession d’Espagne (1702-1713) permit à René II Montaudouin de se mettre en avant dans les allées du pouvoir tout en faisant fortune. Après avoir été juge consulaire et échevin de Nantes (1709-1711), il acheta une charge de secrétaire du roi près le Parlement de Bretagne, permettant d’être anobli. Mais pour accompagner son accession dans l’ordre de la noblesse (écuyer) il lui fallait posséder des fiefs nobles. Il avait acheté en 1718 la terre et seigneurie de la Clartière sur les paroisses de Sainte-Croix de Machecoul et de Fresnay dans le pays de Retz (Loire-Atlantique). Il acquit aussi à proximité le fief des Huguetières puis les Basse-Terre (Saint-Hilaire-de-Chaléons). Mais contrairement à d’autres de ses frères des branches de Launay, Robretière, de la Touche, qui continuèrent dans le commerce et l’armement, il se dégagea de ses activités de négociant pour vivre noblement, c’est à dire gérer ses patrimoines fonciers. Ce fut désormais la vocation des Montaudouin de la branche de la Clartière, notamment à la Rabatelière.
René III
Montaudouin hérita de la Rabatelière sous réserve des domaines attribués à sa
mère au titre de son douaire, jusqu’à la mort de celle-ci en 1751 (dont la
Chapelle de Chauché, la forêt de Gralas, etc. (70). Il se consacra à la gestion
de ses domaines. Il épousa le 9
octobre 1734 Jeanne Picot d’Espremenil, mais leurs deux enfants, Marie Michelle
(née en 1735) et René Jacques (né en 1737), moururent en bas âge (71). Il
demeura principalement à la Rabatelière dans les dernières années de sa vie,
après le décès de son épouse en 1737. C’est lui, et non le régisseur, qui tint
les comptes du château à partir de mai 1740 jusqu’à sa mort en mai 1755 (72).
On comprend,
qu’étant sur place, il ait conclu l’achat de Languiller. Il élargit alors le
bail du fermier de la Chapelle de Chauché à son nouveau domaine de Languiller.
En 1745 c’était Nicolas Cailleteau (1689-1755), qui avait épousé le 8
juillet 1727 à Chauché Jeanne Suzanne Orion. Elle
était la fille de Pierre Orion (1678-1735) qui avait été régisseur au château de
la Rabatelière et fermier de la Chapelle (73). Leurs baux ont été régulièrement
renouvelés. En 1753, la ferme annuelle était de 3 900 livres, pour la
terre de Languiller, les bois, deux étangs, les cens et rentes seigneuriales
(dues et à devoir), et une souche réelle de bestiaux évaluée à 5 354 livres,
alors que la souche morte était de 4 550 livres. La terre de Languiller
comprenait la borderie de la porte, la borderie de Maurepas (Chauché), plus
tard réservée dans le bail propre de la Chapelle, la grande métairie de
Languiller et les métairies de la Jutière (Essarts), la Fortière (Essarts) et
la Girardière (Chauché). Le 29
mai 1761 le bail a été renouvelé pour 5 nouvelles années, au même prix et
conditions avec Pierre Cailleteau. Et encore en 1767 avec le même fermier (74).
Les frères Montaudouin (1755-1779)
|
Morlot : Épouse d’un négociant armateur
(château
des ducs de Bretagne à Nantes)
|
La succession
de René Montaudouin resta jusqu’en 1779 en indivision entre ses héritiers en ce
qui concerne Languiller et la Rabatelière. Ceux-ci étaient :
- - Nicolas Montaudouin (1709-1762), l’ainé
après son frère René, qui avait hérité de la Clartière (75). Il abandonna
l’armement après la mort de sa mère et se maria trois fois : en 1740 avec
Françoise Darquistade, puis avec Marie Thérèse Le Roux, et enfin avec
Anne Montaudouin (cousine germaine et fille de Thomas Montaudouin de la Touche
et d’Anne Bouette). Il eut 7 enfants dont 2 survécurent à l’âge adulte.
-
Thomas Montaudouin (1711-1768), seigneur de la
Bonnetière et des Bouchaux (Machecoul), chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, ancien capitaine et commandant au régiment du colonel général
dragons. Il se maria avec Anastase Clarck et eut 7 enfants.
- Marie Rosalie Montaudouin, qui épousa René de
Montboucher, comte de Bethon, baron d’Aubigné et seigneur de la Maignanne-en-Andouillé
(tous en Ille-et-Vilaine), président à mortier du parlement de Bretagne. Elle avait hérité de forêts et de
fiefs en Ille-et-Vilaine (76).
- Elizabeth Montaudouin, qui épousa Charles du
Plessis, comte de Grenédan. Leur fille, Thérèse Ursule, épousa René Henri de
Tinguy, seigneur de la Clavelière (Saint-Fulgent) et fils d’Abraham de Tinguy
et de Perrine Bruneau. Le marié était né à Saint-Fulgent le 17 avril 1750 (vue
3), vécut enfant à la Chevaleraye (Saint-André), et mourut supplicié en janvier
1794 en tant que gouverneur de Noirmoutier nommé par Charette pendant la guerre
de Vendée.
-
Bonne Montaudouin (1712-1790), dame de la Touche
Gerbault, la Basse Ville et autres lieux, célibataire.
- Marie Anne Elizabeth Montaudouin (1715-1784), qui
épousa d’abord en 1741 Guillaume Guichardy seigneur de Martigné, puis en 1745 Joseph
Michel René du Dresnay seigneur de Kerlaudy, chevalier de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis.
Dans les actes
notariés de cette période d’indivision, celle-ci fut représentée d’abord par
Nicolas, puis son frère Thomas, puis Mathurin Thoumazeau (procureur fiscal de
la Rabatelière, Languiller et autres, et régisseur au château), et enfin par
Anne Montaudouin, veuve de Nicolas.
Aucun d’eux ne
vécut au château de la Rabatelière, n’y faisant que de brefs séjours. Ils
avaient un homme d’affaires à Nantes, P. Bouin de Beaupré, qui servait
d’intermédiaire avec le régisseur sur place. Après la mort en 1754 de René
Montaudouin il transmit les instructions de la famille à Mathurin Thoumazeau,
alors procureur fiscal de la Rabatelière. Le 12 décembre 1754 il écrit à ce
dernier : « On parait un peu surpris ici que messieurs les
curés, dont M. Montaudouin était seigneur (des paroisses où il avait des
domaines), attendent des nouvelles de la famille pour faire prier Dieu pour lui
et faire des services ». Grâce au procureur fiscal, les curés firent leur
service suivant l’usage, mais leur peu d’empressement s’explique sans doute par
le défaut d’informations (pas de faire-part officiel semble-t-il). Et il écrit
à nouveau le 28 décembre : « j’ai communiqué à ces messieurs, qui ont
été extrêmement sensibles à votre attention pour la mémoire du respectable
défunt, qui, suivant les apparences, n’est pas si chère à messieurs les curés
qu’on l’aurait cru. Plut à Dieu qu’ils puissent retrouver un seigneur qui leur
fasse autant de bien. Ils ne l’ont pas senti sans doute, puisque c’est à vos
bons soins et à vos avertissements qu’ils se sont enfin portés à faire faire un
service qu’ils auraient dû faire bien plus tôt ... » (77). Voilà
un bourgeois nantais peu au fait de la mentalité vendéenne. Dans son testament le défunt avait
donné « 2 000 livres aux pauvres honteux (ils n’osent
pas quémander) de la paroisse de
Saint-Nicolas (sa paroisse à Nantes), laquelle sera remise aux mains des dames
de la Charité pour être par elles distribuées ». Pour les curés des 16
paroisses vendéennes où il possédait des propriétés, il légua aussi 2 000
livres de dons aux pauvres. Ainsi le curé de Saint-André-Goule-d’Oie eut une
part de 230 livres (78). C’est tout un fonctionnement social que l’on voit à
l’œuvre ici, qu’il faut s’abstenir de regarder avec nos yeux d’aujourd’hui si
on veut le comprendre. La foi religieuse de ces hommes du 18e siècle
n’était pas plus élevée que celle des croyants du 21e siècle. En
revanche la société dont ils faisaient partie obéissait à des normes maintenant
oubliées, l’ordre social de la noblesse n’existe plus, l’Église a changé de
statut dans la société, et la charité, qui a changé de nature, a été répartie entre l’État et des
initiatives individuelles, y compris catholiques.
À l’occasion de l’offre de foi et hommage à faire
par les héritiers au suzerain des Essarts, on tenta d’obtenir de celui-ci la
réunion des fiefs annexes en un seul hommage pour Languiller. Les héritiers
soutinrent que la réunion en avait été faite au moment de l’acquisition de la
terre de Languiller en 1745 (79). Mais devant la résistance du suzerain (plutôt
de ses officiers probablement), ils cédèrent et la situation resta en l’état
jusqu’au terme du régime féodal, qui n’allait pas tarder. Et il y eut bien
entendu des vassaux qu’il fallut poursuivre pour faire respecter ses droits de
rachats (en cas de mutation chez le suzerain). On a parfois dit que les gens de
la contrée aimaient la chicane à l’époque. On ne sait pas, mais ce qui
apparaît, c’est que ce droit féodal, à la fois contraignant et manquant parfois
de sûretés, offrait des tentations à ceux qui voulaient s’en échapper. Il
fallut attendre dix années après le décès du seigneur de Languiller et de la
Rabatelière pour que le procureur fiscal voit la fin des reconnaissances de
propriété. Dans une lettre de 1766 à l’avocat de la famille à Poitiers, il
écrit : « Vous ferez bien monsieur de tirer un mémoire de tout ce qui
peut vous être dû par la succession de feu monsieur Montaudouin et par ses
héritiers par rapport aux différentes instances qu’ils ont eu, afin que je vous
fasse payer pendant que nous avons des deniers communs à cette succession et à
tous les copartageants. » (80).
|
Château de la Rabatelière
|
Le régisseur qui prit les rênes du château de la
Rabatelière après le décès de René III Montaudouin s’appelait Edme Courtaut,
surnommé Joigny. Il était sur place depuis les années 1730 et secondait le
propriétaire. Ses gages annuels de régisseur étaient de 250 livres, auxquels
s’est ajoutée une rente viagère de 150 livres par an, créée par René
Montaudouin dans son testament. Il tint à ce titre le livre de comptes de la
maison jusqu’en 1760. À partir de 1761 c’est le procureur fiscal qui prit la
charge de régisseur, tout en gardant son emploi de notaires et de contrôleur
des actes à Saint-Fulgent, Mathurin Thoumazeau, sieur de la Babinière
(Saint-Georges-de-Montaigu). Il occupait au château de la Rabatelière un bureau
au rez-de-chaussée « ayant vue sur le jardin, joignant le pavillon du côté
de la basse-cour où est la grange et les toits à bestiaux ». Ses gages
annuels de régisseur étaient de 360 livres en 1761, passant à 400 livres en
1773 (81). Il resta fidèle au poste jusqu’à sa mort en 1785. Après quoi il fut
remplacé par son collègue et neveu, notaire à Saint-Fulgent, Claude Joseph
Frappier comme fondé de pouvoir et procureur fiscal. Mais le propriétaire
d’alors reprit lui-même la tenue des comptes et suivit de près un régisseur sur
place nommé Lapierre (82).
À
Languiller le fermier Nicolas Cailleteau est mort en 1755, la même année que
René Montaudouin. Sa veuve, Jeanne Orion, continua le bail avec ses enfants,
comprenant toujours la Chapelle de Chauché en même temps. Puis en 1759, le bail
de la Chapelle fut consenti à part à un gendre de « maîtresse Cailleteau »,
comme on lit sur les comptes du régisseur, René Bossard,
marié à Marie Anne
Cailleteau. Cette
appellation de « maître » était donnée par les métayers à leurs
bailleurs, qu’ils soient propriétaires ou eux-mêmes fermiers. Elle signe le
rapport de dépendance, ou plutôt de hiérarchie dans le Bocage vendéen,
distinction à faire ici, dans les relations professionnelles, et non pas dans
les rapports entre roturiers et nobles, contrairement à une confusion trop
répandue. Plus tard, le fils de René Bossard, Pierre Nicolas Bossard,
continuera le bail de la Chapelle. René Bossard fut agent de Chauché (maire)
sous le Directoire, et un autre de ses fils, François Bossard, fut capitaine de
la garde nationale de Chauché à fin 1791, puis président de la municipalité du
canton de Saint-Fulgent en 1799 (d’obédience républicaine). C’est le fermier
qui percevait les droits féodaux annuels faisant partie de sa ferme :
cens, rentes et autres. Les lods et ventes (droits de mutations) étaient
directement payés à la recette du château de la Rabatelière. En cas de
problèmes sur ces droits, le fermier faisait appel au procureur fiscal de
Languiller qui pouvait enclencher des procédures judiciaires contre les
récalcitrants (83). À cette époque le procureur fiscal de Languiller était le
même que celui de la Rabatelière, Mathurin Thoumazeau. En 1787 la ferme de
Languiller s’élevait à 4 000 livres par an, dont 650 livres pour les terrages,
1 173 livres pour les rentes et devoirs féodaux et 2177 livres pour 5 métairies
et le château (84).
En
1766 le bail de Languiller fut signé par le fils de Jeanne Orion, Pierre
Cailleteau. L’année d’après les enfants vivant encore au château de Languiller
avec leur mère Jeanne Orion mirent fin à leur communauté de biens meubles constituée
entre eux : Pierre Cailleteau, sa femme Anne Roy, Louise Cailleteau
(mineure qui épousera Joseph Basty), et Jacques Cailleteau (qui venait
d’épouser Marie Bordron, cousine du premier maire de Saint-André, et venait de
quitter Languiller). Ils ne possédaient pas les bestiaux des fermes de
Languiller, mais le profit qui leur en revenait au jour du partage s’élevait à
1 557 livres. De plus ils en possédaient à la Brosse Veilleteau, au
Plessis Cougnon et à la Chapelle de Chauché, pour 889 livres. Cela représentait
un montant de 2 446 livres à partager entre eux. À quoi s’ajoutait une valeur
de 280 livres de ferrures, outils, charrettes et charrues en commun. Pierre
Cailleteau a acheté les parts de sa mère, de sa sœur Louise et de son frère
Jacques (85). Son fils Pierre sera un républicain agent de Chauché en 1799 et
maire orléaniste après 1830. Sa fille Adélaïde épousera un chef des armées
vendéennes, Pierre Rezeau. Un autre fils, Pierre Louis, participa au
soulèvement royaliste de 1814 contre Napoléon.
|
Four à chaux (encyclopédie Diderot)
|
La tuilerie de la Vrignonnière près de Languiller
appartenait à un particulier. En 1785 c’était Jeanne Marie Le Roy, veuve de
Joseph Bousseau, sieur de la Robinerie, demeurant au bourg de Chauché. Elle
l’afferma pour 7 ans cette année-là à Jacques Lord, tuilier demeurant à la
Grande Renaudière, paroisse de la Gaubretière, remplaçant un nommé Guesdon. La
ferme était de 75 livres par an pour la maison où logeait ordinairement le
tuilier, le four à tuile et à chaux, le jardin et terres en dépendant. Il pouvait
se fournir en bois de branchage des chênes têtards et des haies du champ voisin
de landes appelé le Champ de la Pitière (86). La tuilerie a fourni des tuiles,
des carreaux et de la chaux, notamment aux châtelains de la Rabatelière pour
l’entretien des bâtiments dans les métairies et leurs logements, en particulier
les travaux de grande réfection du logis de Languiller et du château de la
Rabatelière. D’autres tuileries les fournissaient aussi, à la Brossette et à
Guillerie (Chauché), alors que le four de la Parnière parait à l’époque dédié
surtout aux poteries, comme on le voit dans les comptes du régisseur de la
Rabatelière. On ne sait pas à quand remontait cette tuilerie de Languiller, au
moins avant 1683, car elle est citée à cette date dans les confrontations d’une
parcelle foncière du tènement de la Vrignonnière (87).
Jacques Lord, le
tuilier de la Vrignonnière, était né à La Gaubretière où il s’était marié avec
Marie Anne Bigot, Ils eurent trois enfants qui naquirent à la Vrignonnière
(1789, 1791 et 1793). Jacques
Lord est décédé à Chauché, au Boucholet, le 24 mars 1793 (vue 2/043), des
suites de blessures reçues au combat de pont Gravereau (ou la Guérinière) le 20
mars 1793. Son épouse obtint une pension au titre de veuve d’ancien
combattant (88). Elle avait déclaré alors être filandière, à Chauché, où elle
est décédée le 26 octobre 1821 (vue 154/377).
Thomas René
Montaudouin (1751-1802)
Il était le fils aîné de Nicolas Montaudouin,
lequel était devenu, après la mort de son frère aîné René III Montaudouin,
l’héritier principal de ce dernier. Quand Nicolas Montaudouin est décédé à son
tour en 1762, son fils aîné n’avait que 11 ans. À l’âge de 22 ans on le voit
émancipé d’âge lors de la signature d’un bail d’une métairie à la Roche de
Chauché (acte dans le fonds Boisson), la majorité étant alors à 25 ans. C’est
en 1779 que la famille procéda au partage de la succession de René III
Montaudouin, sans sa sœur Marie Rosalie, épouse du comte de Monboucher, qui
avait dû sortir de l’indivision auparavant avec une dot. Les copartageants étaient deux
sœurs de René III (Elizabeth, marquise douairière de Grenédan, et Bonne,
célibataire), la veuve de son frère Nicolas (Anne Montaudouin), les deux
enfants de cette dernière (Thomas René et Thérèse), les trois enfants survivants
du frère Thomas (Thomas, Patrice et Anastase), et les trois enfants de la sœur
Marie Anne, épouse de Guichardy et du Dresnay (Guillaume Guichardy, Anne et
Joseph du Dresnay). Les domaines étaient importants et la part de chacun fut
conséquente, la grosse part allant au fils ainé suivant les règles de
succession d’alors (article 289 de la coutume du Poitou). Et dans cette part de
l’aîné, en indivision avec sa sœur, se trouvait Languiller, avec une grande
partie des terres de la Rabatelière, dont le château (89). Le frère et la sœur ont d’abord
laissé en indivision entre eux la succession de leurs parents, y mettant fin
par un partage sous seing privé le 26 mars 1788.
Thomas René Montaudouin gérait à la Rabatelière,
avec son régisseur, non seulement ses biens propres, mais aussi ceux échus à
d’autres membres de la famille, comme la métairie de la Porcelière par exemple
ou la Chapelle de Chauché. Dans un acte de 1786 il est ainsi présenté : « Nous
soussignés Thomas René Montaudouin, seigneur de la Clartière, de Sainte-Croix,
de Machecoul, des vicomtés et châtellenies de la Rabatelière, Jarrie, Raslière,
Languiller, les Bouchauds, Coin Foucault et autres lieux, demeurant ordinairement
en notre hôtel à Nantes, paroisse de Saint-Jean et Saint-Pierre ». Il
habitait rue Chauvin près de la cathédrale. C’est son beau-frère, René de
Martel, qui fit construire en 1883 l'hôtel Montaudouin ou des Colonnes (classé aux monuments historiques), sur
l'actuelle place Maréchal-Foch. Son
porche enjambe la rue Chauvin.
Thomas René Montaudouin avait épousé le 7 avril
1778 dans la paroisse Saint-Nicolas de Nantes Anastase Claire Montaudouin sa
cousine germaine, fille de Thomas Montaudouin et d’Anastase Clarck. Deux ans
plus tard, le 25 juillet 1780, sa sœur Thérèse épousa dans la paroisse
Sainte-Croix René Elizabeth de Martel. Ce dernier mourut en 1786 à l’âge de 32
ans, laissant une fille qui mourut peu après.
Thomas René Montaudouin eut quatre enfants nés
à Nantes (90) :
-
René Luc, baptisé le 6 mars 1780 à Sainte-Croix
et décédé le 8 avril 1782 dans la même paroisse.
-
Thomas baptisé le 4 mars et décédé le 1e avril
suivant (paroisse Sainte-Croix).
-
Thomas Pierre baptisé le 19 décembre 1785 et
décédé le 10 mars 1791 (paroisse Saint-Jean)
-
Françoise baptisée le 14 février 1789 et décédée
le 25 février 1791 (paroisse Saint-Jean)
Thomas René Montaudouin émigra, probablement en
1792 (91), et ses biens lui furent confisqués. Les bâtiments de Languiller
subirent l’incendie d’une colonne militaire au début de 1794.
Les
autorités propriétaires des biens nationaux, méfiantes, ne voulurent pas tenir
compte du partage de leurs biens opérés en 1788 entre le futur émigré et sa sœur
Thérèse, et les considérèrent toujours en indivision. Elles demandèrent en
conséquence le 5 novembre 1796 à deux experts de refaire ce partage suivant les
règles en vigueur sous l’Ancien Régime, pour être assurées d’entrer en
possession de la totalité de la part des biens confisqués de Thomas René
Montaudouin (en tant qu’aîné il avait droit aux 2/3, part dont la République ne
voulait pas se priver).
|
Procès-verbal
d’estimation
du château de la Rabatelière en 1797
|
À cet effet elles désignèrent pour représenter le
département Étienne Sorin, propriétaire et juge à Montaigu. Thérèse Montaudouin
désigna Jacques Rousseau, fermier à Chavagnes, pour la représenter. Ils firent
l’inventaire et estimation des biens nobles et non nobles et en formèrent trois
lots égaux, dont deux devaient revenir à la République, aux droits du fils aîné
noble héritier. Le préciput (château de la Rabatelière et ses enclôtures d’une
surface de 3 septerées selon la coutume du Poitou) s’ajoutait à la part de
l’aîné. Le tirage au sort du 22 janvier 1797 attribua les deux lots revenant à
la République et celui revenant à Thérèse Montaudouin. Languiller tomba
dans la part de la République et fut vendu comme bien national. Le château, la
borderie de la porte et le bois de Languiller furent adjugés le 18 pluviôse an
6 (6 février 1798) à René
Fabre et Vincent Luminais demeurant à Nantes pour la somme de 420 200 F (92).
L’estimation préalable qui en avait été faite 2 mois plus tôt indiquait :
« Maison et
borderie partie en ruine consistant en 5 chambres basses et hautes, dont 1
basse et 1 haute incendiées, la galerie, la gerberie, la grange et 2 pavillons
aussi incendiés. Plus la haute cour avec la basse-cour auquel il existe la
boulangerie, 2 écuries et des greniers au-dessus, 1 charnerie avec 1 chambre à
cheminée au-dessus (le tout occupant une surface de 6 boisselées), plus jardin, charmille et terrasse
renfermée de murs en partie carrelée (11 boisselées). Les terres totalisaient
218 boisselées (26,5 ha) en 18 champs, les 4 prés totalisaient 162 boisselées
(19,7 ha) dont l’ancien étang en nature de prairie de 110 boisselées (13 ha),
puis un petit étang de 3 boisselées. Le bois de Languiller occupait une surface
de 700 boisselées (85 ha) en taillis et futaie (93). Les autres
métairies dépendant de Languiller autrefois furent aussi vendues, mais séparément. Étienne Sorin, l’expert pour le compte des autorités révolutionnaires, devint
après les ventes des domaines par le département, fondé de pouvoir de la
châtelaine de la Rabatelière (voir sa biographie dans le dictionnaire des Vendéens).
René Pierre Forestier acquit vers le début des
années 1800 de Fabre et Luminais le logis de Languiller avec sa borderie et le
bois de Languiller (94). Il possédait la Parnière (Brouzils) et avait épousé le
4 juillet 1785 à Chauché Marie Anne Cailleteau, fille de Pierre Cailleteau et
d’Anne Roy évoqués plus haut, anciens fermiers de Languiller. Elle était née à
Languiller en 1759 et mourut à la Parnière en 1803. De la fille du fermier
général elle était devenue la femme du propriétaire ! Son mari René
Forestier étant un « pataud » (bourgeois républicains) poursuivi par
les révoltés vendéens, elle dû le suivre dans son refuge de la Chapelle-Thémer
dans la plaine du sud Vendée pendant la guerre de Vendée, où elle mit au monde
deux de ses enfants en 1795 et 1796.
La belle-famille de René Forestier, les Cailleteau de Languiller, nous donne un exemple
d’engagements politiques opposés pendant la guerre civile : un fils maire
républicain de Chauché (Jean Marie), l’autre soldat aux Cent Jours pour le roi
(Pierre Louis), une fille qui épouse un chef des armées vendéennes, Pierre
Rezeau (Adélaïde). De plus, Languiller servit de refuge en 1795 à l’abbé
Brumault de Beauregard, vicaire général de l’évêque de Luçon en exil. Avec lui
se trouvaient alors trois infirmières, une religieuse, deux dames nobles et un jeune enfant.
Mais ayant été repérés ils durent prendre la fuite. Dans ses mémoires monseigneur de
Beauregard (devenu évêque d'Orléans) cite les « fermières » qui avaient accueilli les réfugiés.
Il s’agit d’Anne Roy et ses filles (95).
La veuve
Cailleteau avait acheté en 1792 par adjudication la métairie de la
Coutinière à Chauché pour un peu plus de 14 000 livres. Prétendant avoir
été trompée, elle réclama une nouvelle adjudication, où la métairie fut adjugée
à plus de 9 000 livres à quelqu’un d’autre. Elle devait néanmoins payer au
département la différence, soit 5 000 livres, mais elle voulut avoir la faculté
de payer dans 12 mois, comme les acquéreurs de biens nationaux. Le département
refusa sa demande et elle porta l’affaire devant le tribunal civil de Montaigu.
Le commissaire du roi était Jean Victor Goupilleau, le frère du député jacobin.
Il fit suspendre la décision du tribunal, pensant que le département avait mal
interprété la loi, et saisit la Convention à Paris en en informant son frère, l’un
de ses membres (96). On ne sait pas la suite donnée à cette intervention.
En 1797, Anne Roi acheta la métairie du bourg de Chauché et ses dépendances,
plus une maison dans le bourg et ses pièces de terre en dépendant, deux rentes
et une gîte, moyennant le prix de 7 600 F. Elle l’acheta en communauté avec ses
enfants demeurant avec elle à Languiller, Jean Marie Cailleteau, Aimée Adélaïde
Cailleteau, et Louis Pierre Cailleteau. Sa fille Anne Louise Cailleteau, veuve
d’Augustin Beneteau, s’ajouta à la communauté pour en acheter la valeur d’un
dixième (97).
Revenu
d’émigration, René Thomas Montaudouin a été radié de la liste des émigrés le 22
novembre 1801. Il prêta entre les mains du préfet de Loire-Atlantique le
serment prescrit par le sénatus-consulte de fidélité à la République. Nous
avons une lettre de sa sœur, non datée, au ministre de la police générale, où
elle fait état du « dérangement de sa santé et de sa fortune (qui) le met
dans une position pénible et digne de pitié » (98). Il avait alors 50 ans,
indiquant comme profession : agriculteur. Ruiné et malade, il enterra sa
femme le 20 floréal an 10 (10 mai 1802) à Nantes. Lui-même est mort le 28
vendémiaire an 11 (20 octobre 1802), à son
domicile de la rue Chauvin, proche de la place de la Liberté à Nantes (99).
(1) Vidimus faits en 1664 des titres de propriété du
seigneur de la Rabatelière, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 49, page 88.
(2) Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des
familles du Poitou, 2e édition, T 3, 1905. Voir Gallica : Identifiant : ark:/12148/bpt6k6560296n, page 506 pour du Fou et page 278
pour Eschallard.
(3) P. Marchegay, Recherches historiques par canton, Archives de Vendée, annuaire de la société
d’Émulation de la Vendée, 1858, page 136 (vue 70).
(4) Aveu de
Languiller et autres fiefs aux Essarts le 2 juillet 1605, Archives de Vendée,
Travaux de G. de Raignac : 8 J 101, page 72 et s.
(5) Sentence du 25-2-1700 sur le droit de sépulture
à la Chapelle, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière, seigneurie de la Chapelle Begouin : C 84.
(6) Note no 5 sur le Coin à
Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 1.
(7)
Laurent Blanchard, À La Rochelle, entre sa foi et son roi, Monsieur de
Loudrière (c.1580-1628), Éditions Ampelos, 2018.
(8) R.
Valette, Essais d’épigraphie vendéenne, Revue du Bas-Poitou, 1896, page
401, vue 17.
(9) La Vendée
au temps des guerres de religion, éditée par M. N. Baudouin-Matuszek, Éditions du CVRH,
2013, page 293.
(10) A.
de Goué, Le démantèlement de Montaigu (1581-1588), Revue du Bas-Poitou,
1910, page 49, vue 28.
(11)
Ibidem, page 399.
(12) Ibidem, page 403.
(13) Idem (8).
(14) Idem (2).
(15) B.
Fillon et O. de Rochebrune, Poitou et Vendée études historiques et
artistiques, réimpression de Laffitte en 1981 de l’édition de 1887, T. 1, page
66, 67 et 68.
(16) B.
Fillon et O. de Rochebrune, Pasteurs de l’église réformée de Fontenay, pages
79 et 86, dans « Poitou et Vendée, études historiques et artistiques »,
réimpression par Laffitte en 1981 de l’édition originale de 1887.
(17) Aveu
6-8-1616 de René Voyneau à Languiller pour la 1/2 des terrages de Puyravault et
la Vallée, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 5.
(18)
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière, dossier de Linières : 150
J/C 17.
(19)
Eugène Haag, La France protestante, (1853) T 4, page 543.
(20) Idem
(16).
(21) Idem
(15).
(22) Journal d’un capitaine huguenot Paul de Vendée, Éditions
Ampelos, 2012, édition originale 1880, note de la page 135.
(23) Ferme
de Languiller du 24-7-1622 de Marie Hurault à Daviceau, Archives de Vendée, notaire Jehan Robert : 3 E 37/301, année 1622, vue 300/637.
(24) Note no 31 sur Languiller à Chauché, Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.
(25) Inventaire après-décès en 1666 du mobilier,
vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau, Archives de Vendée, chartrier de
Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29, page 41, 83, 84, 111, 132, 140 et
144.
(26) Idem (7), page 45.
(27), Maurice Maupilier, Trois aigles d’azur au cœur profond de la Vendée, histoire de
Mareuil-sur-Lay, Le cercle d’or Jean Huguet, 1979.
(28)
M. C. Verger, aveu de Poiroux du 24 juin 1642, Archives de Vendée, société
d’émulation de la Vendée, 1881, page 9 (vue 26).
(29) Colbert de Croissy, État du Poitou sous Louis XIV : Rapport au roi et mémoire sur le clergé ...
publié en 1865 par Dugast-Matifeux, page 111
(publié dans Gallica.fr).
(30). E. de
Monbail, Notes et croquis sur la Vendée, Laffitte Reprints à Marseille, réimpression
en 1978 de l’édition de 1843, page 40.
(31)
G. de Raignac, Dépouillements d'archives
publiques et privées concernant les familles vendéennes, vol. 12, 8 J
103, pages 85 et 86.
(32) Les seigneurs de Puy
Greffier, Archives du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 18-2.
(33) Revue des provinces de l'Ouest (Nantes) A. Guéraud (Nantes)
1854, n° 1, 6e année, page 206.
(34) Notes no 35 et 37 sur Languiller à Chauché, Archives d'Amblard de Guerry : CH 3.
(35)
Journal du Palais, Maximilien Eschallard contre duché de Thouars, 1686, 10e
partie, pages 145 à 150.
(36) Jérôme Biteau, Mémoire en images le canton des Essarts,
éditions Sutton, 2010, page 33.
(37) Gaston Zeller, Les Institutions de la France
au 16e siècle, PUF, 1948, page 198.
(38) Charles de Chergé, Guide du voyageur à
Poitiers et aux environs, l’Etang, 1872.
(39) Archives de Vendée, société d’émulation de la Vendée (1876), C.
Gourraud, Notes historiques sur Chavagnes,
la Chardière : page 140 vue 52.
Cet auteur attribue l’anoblissement à André Le Geay, fils de Pierre. Nous
retenons la thèse de G. de Raignac l’attribuant à Pierre.
(40) Sentence du 25 juin 1652 de Pierre Moreau,
sieur du Coudray et sénéchal de Languiller pour l’exécution de saisies. Archives
de Vendée, chartrier de la Rabatelière : J 150/A 12-1.
(41) Notes no 39 à 41 sur Languiller à Chauché, Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.
(42)
Ibidem, et note no 42. Et mémoire vers 1683 sur la vente frauduleuse de 2
rachats par C. Le Geay, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/I 44.
(43) Mémoire du 20-1-1683 de P. Chitton au
parlement de Paris, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150
J/G 49, page 5.
(44) Et mémoire vers 1683 sur la vente frauduleuse de 2
rachats par C. Le Geay, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/I 44.
(45) Déclaration roturière du 27-2-1701 des Landes
Gâteaux (Essarts), par Anne Merland à Languiller, Archives de la Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 12-1, page 1.
(46) Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles de Poitou, 2e
édition, T. 2, 1895, famille Chitton, pages 479 et s.
(47)
G. de Raignac, Dépouillements d'archives publiques et privées
concernant les familles vendéennes, vol 12, Archives de Vendée : 8 J 101.
(48) Contrat de mariage du 5-7-1628 de Pierre de la Bussière avec Anne Chitton, Archives de Vendée, Fonds Mignen : 36 J 357.
(49) Mémoire du seigneur de Languiller sur la
chapelle de Fondion, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150
J/G 66.
(50) Idem (46).
(51) Chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 11,
pièce 59, lettre du 12-12-1686 de Labergeril à Philippe Chitton, prévôt général
du Poitou, pour dénoncer deux déserteurs, affaire Guillaume Moreau.
(52) Chartrier de la
Rabatelière : 150 J/A 11, sentence du 23-5-1698 du présidial de La
Rochelle, condamnant Masson à payer à Chitton la moitié des terrages du fief de
la Chemillière (Essarts).
(53) Philippe
Ariès, L’homme devant la mort, Seuil, 1977, page 105.
(54) Mémoire en avril 1750 de Gourdin contre les
Montaudouin et Brillac, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/F 23, procédure la Martinière. Et ibidem :
avis du 15-12-1746 en faveur des Montaudouin.
(55) Lettre du 26-10-1746 de Montaudouin à Gaschet, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 23. Le présidial
siégeait dans le palais des comtes de Poitiers, témoignage médiéval du style
architectural du gothique angevin, reconstruit en partie au temps du duc Jean 1er de Berry. Le donjon, ou
tour Maubergeon, eut une fonction de palais de justice dès le 13e siècle (J. C. Cassard, 1180-1328, L’âge d’or capétien,
Gallimard, Folio histoire de France, 2021, page 433).
(56) Chartrier de la
Rabatelière : 150 J/A 14, attestation de présence aux Essarts du 26-6-1683
de Boursaud procureur de Philippe Chitton.
(57) Visite du 18-8-1763 et inventaire des
réparations à faire au château de Languiller, Archives de la Vendée, notaires
de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/3. Et travaux à Languiller, chartrier
de la Rabatelière : 150 J/K6.
(58) Note no 53 sur Languiller à Chauché, Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.
(59) 150 J/A 11, pièce
92, affaire du chemerage de la seigneurie des Bouchauds à la Vrignonnière et
Ansonnière.
(60) Contrat
de mariage du 28-11-1665 de Philippe Chitton avec Bénigne de la Bussière,
Archives de Vendée, Fonds Mignen : 36 J 357.
(61) 150 J/A 12-5, assignation du 27-11-1700 pour
le bornage des terres avant l’assèchement du grand étang de Languiller.
(62) 150
J/C 68, partage du 18-10-1779 de la succession de René de Montaudouin seigneur
de la Rabatelière, page 27.
(63)
Contrat de mariage de Pierre René de Vaugiraud et de Madeleine Françoise
Chitton du 20-1-1732, Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille
de Vaugiraud : 22 J 1.
(66) Requête
du 1-7-1747 contre les Brillac pour reprendre le procès, ibidem : 150 J/F 23.
(67) Note no 64 sur Languiller à Chauché, Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.
(68) Livre des recettes et dépenses du
château de la Rabatelière d’août 1787 à février 1789 tenu par René Thomas
Montaudouin, page 27, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/I 55.
(69) A. Perret, René Montaudouin, armateur et négrier
nantais (1673-1731), Nantes 1949, brochure aux Archives départementales de
Loire Atlantique.
(70) 150 J/K 2, livre des recettes et mises pour
Mme la douairière (1736-1749), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière.
(71) Les
Montaudouin, arbre
généalogique de René III Montaudouin, Archives du diocèse de Luçon, fonds de
l’abbé Boisson : 7 Z
64.
(72) 150 J/K 3, livre des recettes et dépenses
(1735-1755), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière.
(73) 150 J/K 6, livre des comptes
de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, 2e et 8e
feuille non paginée à la fin du registre.
(74) 150
J/E 37, ferme du 28 mai 1752 de la terre de Languiller, et estimation des bestiaux du 26
avril 1753 de la terre de Languiller (avec des notes de
renouvellement).
(75) Offre de foi et hommage du 4-2-1755, par Thoumazeau, de Languiller
aux Essarts, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E
27.
(76) Minu
du 26-10-1751 de Nicolas Montaudouin au roi pour des domaines et droits du fief
de la Clartière. Et minu du 23-11-1751 de Montbourcher au roi pour la ½
de la forêt d’Hiré et fief Morblé, Archives de Loire-Atlantique, titres de
famille avant 1790, 3e série Montaudouin : 2 E 3505.
(77) 150 J/E 27, lettre du 28-12-1754
de F. Beaupré à Thoumazeau sur les services religieux et le droit de rachat.
(78) Les
Montaudouin, testament du 28
et 29 novembre 1754 de M. Montaudouin de la Rabatelière, Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7
Z 64.
(79) 150 J/E 27, procuration du 1-2-1755 de Nicolas
Montaudouin à Thoumazeau pour l’hommage de Languiller, et offre de foi et
hommage du 4-2-1755, par Thoumazeau, de Languiller aux Essarts.
(80) 150 J/E 27, lettre du 31-8-1766 de Thoumazeau
à Gaschet.
(81) Rabatelière, administration et prix de
produits de base, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé boisson :
7 Z 58-8.
(82) 150 J/I 55, recettes et dépenses du château de
la Rabatelière de septembre 1785 à avril 1786, page 10.
(83)
Amortissement du 28-3-1761 d’une
rente foncière due à M. de Montaudoin, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3
E 30/3.
(84) 150 J/I 55, livre des recettes et dépenses du château de la Rabatelière d’août 1787
à février 1789 tenu par René Thomas Montaudouin, page 24.
(85) Partage du 29-7-1767 de la communauté
Cailleteau à Languiller, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/119.
(86) Lieux-dits
de Chauché, Archives
du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-2, page 1.
(87)
150 J/F 28, déclaration roturière du 12-3-1683 de Catherine Javelle à
Languiller (Philippe Chitton), à cause des seigneuries de Languiller et des
Bouchauds, de domaines situés au village et tènement de la
Vrignonnière-Girardeau, page 1.
(88) Archives
de Vendée, pensions aux anciens combattants et veuves : SH XU 39-5 – XU
39/8 vue 6/7 ; aussi XU 39-6 vue 1 et 39-8 vue 6/7 n° ordre 751). Informations
communiquées par M. Joseph Gris en octobre 2020.
(89) Partage de succession Montaudouin arrêté le 29
octobre 1779, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 64.
(90) Ibidem
fonds Boisson : 7 Z 64, les Montaudouin, arbre généalogique de
Thomas René Montaudouin
(91) Notes intitulées : À la Rabatelière en décembre 1793,
dans Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 46-2, les
débuts de l’insurrection et l’année 1793.
(92) 150
J/C 68, adjudication du château, borderie et bois de Languiller du 18 pluviôse
an 6.
(93) 150
J/C 68, estimation du 24 frimaire an 6 du château et borderie de Languiller
avec ses bois.
(94)
150 J/C 68, jugement du 15-7-1812 du tribunal de Napoléon-Vendée contre
Forestier.
(95)
Georges du Tessay, Histoire des moines et des évêques de Luçon (volume 3), p. 411. Information donnée
par Monsieur Joseph Gris en octobre 2020.
(98) Ibidem
fonds Boisson : 7 Z
64, les Montaudouin, lettre de Mme
de Martel au ministre de la police.
(99) Idem
(86). Et extrait d’acte de décès
de Thomas René Montaudouin du 20-10-1802, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/F 9.
Emmanuel
François, tous droits réservés