Le village de la Chapelle à
Chauché est situé près du bourg, le long de la route qui conduit à Saint-Fulgent.
Il occupe la pente douce d’un coteau exposé au midi. En bas coule un petit
ruisseau prenant sa source plus à l’Est et se jetant non loin dans la Petite
Maine, juste à l’endroit où il coule sous la route qui conduit du bourg de
Chauché au village de la Limouzinière.
Non loin du menhir du Champ de la
Pierre, l’emplacement, l’environnement et l’exposition du village de la
Chapelle, suggèrent une histoire très ancienne. Il est probable que s’y
construisirent des habitats au temps de la préhistoire.D’ailleurs, un archéologue a
trouvé en 1880 au village de la Chapelle une « hache en bronze sans rebord et absolument plate » (1).
On sait qu’une route romaine passait à proximité, et le lieu a été qualifié de villa (2), ce qui désignait au temps des romains une grande ferme avec les habitations de son personnel. Mais il faut attendre le Moyen Âge pour commencer à raconter son histoire à partir de documents écrits. Et cette histoire est celle d’une seigneurie, dépendant de Languiller, son seigneur suzerain aussi à Chauché.
Menhir de la Limouzinière Vestiges trouvés dans les alentours
On sait qu’une route romaine passait à proximité, et le lieu a été qualifié de villa (2), ce qui désignait au temps des romains une grande ferme avec les habitations de son personnel. Mais il faut attendre le Moyen Âge pour commencer à raconter son histoire à partir de documents écrits. Et cette histoire est celle d’une seigneurie, dépendant de Languiller, son seigneur suzerain aussi à Chauché.
En 1310 Jean Begaud épouse Colette de la Chapelle
Le premier seigneur (ou l'un des premiers) du bourg de la
Chapelle « moderne » devait s’appelait Begouin (plus tard écrit
Begouen), et il a donné son nom au bourg de la Chapelle Begouin. Nous n’avons
pas de document pour l’affirmer avec certitude, mais cette pratique se
rencontre suffisamment dans les environs pour s’en convaincre. Ainsi à Saint-André-Goule-d’Oie, un nommé Foucaud a donné son nom au lieu du Coin Foucaud, un nommé Loriau
a donné son nom au Coudray Loriau, un nommé Amauvin a donné son nom à la Roche Mauvin. Begouin
a aussi probablement donné son nom au lieu de la Bégouinière (devenue la
Bouguinière), près de la Brosse Veilleteau, tous deux situés aux Essarts. Ces noms propres accolés aux noms des villages ont disparu pour la plupart dans
les documents vers la fin du 18e siècle. On n’est pas certain que ces noms propres soient ceux
des fondateurs, c’est-à-dire des défricheurs des terroirs. Dans les exemples
ci-dessus ces terroirs étaient des fiefs nobles à qui on a accolé le nom des
seigneurs possesseurs. Ces derniers usaient plus volontiers de l’épée des
chevaliers que de la hache des bûcherons.
La Chapelle était qualifiée de « bourg »,
le mot est employé encore au 17e siècle dans certains papiers de la
seigneurie. Cela signifiait normalement que c’était le chef-lieu d’une
paroisse, celle de la Chapelle Begouin. Or celle-ci a bien été absorbée organiquement par
décision de l’évêché vers le 13e siècle dans la nouvelle paroisse de
Chauché, mais tout en gardant une existence civile, voire spirituelle
particulière. L’abbé Aillery, dans sa
chronique paroissiale de Chauché à propos de l’église du village de la Chapelle, a écrit : « suivant la tradition, cette
église aurait été d’abord l’église paroissiale dont le chef-lieu aurait été
transféré à Chauché » (3). Et ce transfert doit être situé au moment
de la première mention de la paroisse de Chauché aux 12/13e siècles dans le pouillé du diocèse de Poitiers, à la
même période de la création des paroisses voisines de Saint-André-Goule-d’Oie et
de Chavagnes-en-Paillers. Dans des documents de la seigneurie de l’année 1693,
en revanche, il est indiqué que « l’hôtel
noble de la Chapelle [est situé]
paroisse de Chauché ».
La Begaudière (Saint-Sulpice-le-Verdon) |
Au moins à partir de cette époque
les seigneurs de la Chapelle n’habitent plus sur place et ils confieront la
gestion de leurs terres à des régisseurs, comme à la Drollinière voisine
(devenue Linières). Ces seigneurs ne sont plus que les héritiers de titres et de
domaines créés par le système féodal dans les siècles précédents.
Malheureusement, l’absence de documents ne nous permet pas de reconstituer les
créations de ces petits fiefs. Nous ne pouvons que suivre ensuite l’évolution,
aussi la pérennité, de ce système féodal pendant cinq siècles, jusqu’à son
abolition par la Révolution française.
En 1683, la foi et hommage de la
seigneurie de la Chapelle au seigneur de Languiller (Chauché), son suzerain, fut
faite sur procuration par Auvinet, fermier de la Chapelle Begouin. On y
découvre que celui-ci était analphabète. Dans le texte notarié il est écrit que
« le serment et baiser [sont] réservés », sous condition de
recevoir « les droits de mutations
dus ». Il est vrai qu’avec un fermier ne sachant pas écrire, on
n’imagine pas une cérémonie d’hommage entre chevaliers. Et ce sont les notaires
qui signent l’acte à sa place (5).
Archives départementales de la Vendée |
Jean Ier Bégaud et Colette de la
Chapelle eurent quatre enfants : Geoffroy, Nicolas, Jean et Gilette.
L’aîné, Geoffroy, hérita des fiefs de la Bégaudière et de la Chapelle, puis ce
fut son frère Nicolas, prêtre, lequel rendit un aveu le 5 juin 1380 à
Languiller pour certaines choses en la paroisse de la Chapelle de Chauché, mais
pas le droit de fief (6). On voit ensuite le fils aîné de Geoffroy, Sauvestre
Ier Begaud, marié à Isabeau Buor, qui rendit un aveu le 24 mai 1401 et mourut avant
la fin de l’année 1402 (7). Il avait eu Jean II qui fut seigneur de la
Begaudière et de la Chapelle. C’est probablement lui qui fut poursuivi à
l’assise (tribunal) de Languiller de 1473 à 1483, à cause d’un blâme pour son aveu (8).
C’est la descendance de son frère, Sauvestre II Begaud (lequel décédé avant
1472), qui lui succéda à la Chapelle, Jean III Bégaud d’abord, fils de
Sauvestre II Begaud et de Marie Nicolleau (9). Après lui, son frère, Pierre
Begaud, fut seigneur de la Chapelle et rendit un aveu en 1499 pour la Chapelle
Begouin à Languiller (10). Il serait le frère puîné de Sauvestre, selon
Beauchet-Filleau, mais alors pas le même que celui cité un siècle plus tôt.
Les seigneurs au 16e siècle
Pierre Begaud est mort le 20
avril 1536 (11). En 1535 il s’était fait représenter par son neveu à l’assise
de Languiller (12). Le 10 juin suivant, Loys Begaud, principal héritier,
fait sa foi et hommage à Languiller (13). Le 19 juin 1536, c’est désormais Louise Begaud, comme héritière principale de
Pierre Bégaud, son père, qui présente ses deux fois et hommage à Languiller, l’un
pour la Chapelle et l’autre pour la Barotière (14). Elle était aussi héritière
de Jean Begaud (15). L’année d’après elle rend ses deux aveux, mais le
procureur fiscal de Languiller réclame un blâme contre eux (16). Elle
recommença ses deux fois et hommages en 1541 et plaidait encore en 1545 pour se
défendre devant la cour d’avoir payé le rachat dû à cause de la mort de son
père. Elle se défendit encore d’avoir fait construire un moulin à eau sur la
Petite Maine sans la permission de Languiller, alors même qu’il ne portait
aucun tort « au moulin à eau de Foucher » dépendant de Languiller, et
qu’il serait compris dans la valeur de rachat de son fief (17).
Christophe, écuyer et seigneur de la Bégaudière et de la Chapelle vers le début
du 16e siècle, se maria deux fois, d’abord avec Renée de la Ramée
(fille de Jean, seigneur du Breuil et de la Poitevinière près de Montaigu), morte le 31 mars 1547,
puis avec Jeanne Poitevin. Avec cette dernière il eut six enfants : Jean IV, Jacques (mort en 1555),
Pierre, Jeanne (épouse d’Amaury de Salla), Guyonne et Louise (18).
Jean IV Begaud succéda à son père Christophe comme
seigneur de la Chapelle. Il épousa, le 28
novembre 1531, Madeleine
Mauclerc, fille de
Guy, écuyer,
seigneur de la Muzanchère, et
de Catherine
Chabot. Il
eut pour
enfants René
et Claude, ce dernier étant
l’auteur de la seconde
branche des Begaud (19).
Dans
un aveu du seigneur de Languiller en 1550, à son suzerain, le baron des
Essarts, il est indiqué que le seigneur de la Chapelle s’appelle alors Jean
Bégaud (20). Il devait un hommage-lige et un hommage simple au seigneur de
Languiller pour son fief de la Chapelle, sous lequel il tenait lui-même en
vassalité le fief de la Pitière à Chauché et le fief de la Fraignaie aux Essarts, ce dernier consistant alors en une
pièce de terre du tènement de la
Corère (Essarts).
Sous un autre hommage simple à Languiller, Jean Begaud tenait aussi le fief voisin de la
Barotière, à l’époque appartenant à René d’Aubigné, qui était aussi seigneur de
la Péronière et de la Parnière (Brouzils). Déjà à cette époque, les droits de
terrage de la seigneurie de la Chapelle sur sept à huit villages des environs
étaient souvent perçus en commun, parfois à moitié, avec d’autres seigneurs des
environs. Au total nous avons là une seigneurie morcelée dans ses droits
seigneuriaux au milieu du 16e siècle, qui avait dû être plus riche
dans les temps plus anciens. Elle n’était plus qu’un élément dans le patrimoine
foncier de ses propriétaires, extérieurs à Chauché, changeant au gré des
mariages et des héritages, et géré au jour le jour par des régisseurs selon les
règles du droit féodal.
René
Bégaud décéda
le 13 septembre 1577. Son
fils, René Bégaud, dut se justifier de sa noblesse. Il était seigneur de la
Bégaudière, de la
Poitevinière et de la Chapelle Begouin, et ses terres furent saisies par les
fonctionnaires du roi parce qu’il ne payait pas les droits de francs fiefs
(perçus auprès de roturiers possédant des terres nobles). Il obtint mainlevée
de cette saisie le 27 avril 1582, après avoir produit ses titres de propriétés
et leurs antériorités pour prouver sa noblesse. Il avait pour cela remonté
jusqu’au début du 14e siècle, au père de Jean Bégaud, le premier
seigneur connu de la Chapelle, Pierre Begaud le Vieil. Une conséquence
heureuse pour nous de ses déboires, est d’avoir facilité les recherches généalogiques
des historiens ensuite.
La Barotière |
Poitevinière, moulin à eau |
René
Begaud avait épousé le
10 janvier
1566, Marguerite de Machecoul, fille
de Jean,
seigneur de Vieillevigne,
et de
Bonaventure d'Avaugour. Comme son beau-père, il était protestant
et il combattit dans leurs rangs pendant les guerres de religion. Lors de la
prise de Fontenay-le-Comte par les catholiques en 1574, il fut fait prisonnier
et resta enfermé plusieurs années au château des Loches (Indre-et-Loire),
jusqu’à la pacification. Son château de la Bégaudière fut incendié pendant
sa captivité et ne se releva pas de ses ruines complètement (21).
L’arrivée au
pouvoir d’Henri IV en 1589 favorisa sa carrière. En 1595, il est noté comme chambellan
et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (22). Cette dernière appellation
désigne à cette époque divers emplois au service direct du roi, en principe à
l’année (dit « ordinaire »).
Henri IV |
René Begaud rendit un aveu à
Montaigu le 5 juillet 1600 pour son fief de la Begaudière situé au bourg de Saint-Sulpice-le-Verdon,
tenu à foi et hommage lige et ligence de 40 jours dans son hôtel de la
Begaudière à la demande des officiers de Montaigu. Il déclare devoir « 13 deniers
de plaict de mortemain pour tout droit de rachat, payable au prieur séculier de
l’aumônerie de Montaigu quand la foi change par muance d’hommes de ma part ».
Sous cet hommage il tient à Saint-Sulpice le fief de la Rousselière ou fief Voireau,
le village de la Caillaudière aux Thireaux, et le tènement appelé Lochonnière (23).
Il vivait encore en 1601 (24)
Les seigneurs au 17e siècle
C’est son fils, Gilles Begaud, qui
rendit des aveux à Languiller en 1606 et 1617 (25). En 1610, celui-ci « voulu faire bâtir en forteresse au rez de
chaussé sa maison de la Bégaudière », mais il essuya un refus de son
suzerain, le baron de Montaigu, M. de la Tremoïlle (26). À partir de là, la
Bégaudière ne fut habitée que par intervalles par ses seigneurs, qui y avaient
installé un intendant-régisseur, comme à la Chapelle Begouin (26).
Gilles Begaud ne semble pas
s’être marié et après sa mort, après 1623 où il
fit une acquisition pour les
pasteurs anciens et
chefs de
famille de
la religion
réformée, ses sœurs se
partagèrent l’héritage. Elles s’appelaient Adrienne, Suzanne et Bonaventure. On
ne sait pas ce qu’est devenue Adrienne.
Suzanne, dame de la Begaudière,
fut la deuxième épouse d’Honoré de Verrines et hérita de la Bégaudière.
Bonaventure épousa Charles Viaud
(ou Viault), écuyer seigneur de Lestorière.
Cette seigneurie était située alors sur la paroisse de la Chapelle-Seguin (dans
les Deux-Sèvres actuellement, devenue ensuite la commune de l’Absie), près de
Moncoutant. Charles Viaud possédait aussi le château de la Papinière, à
proximité de la Sèvre nantaise, dans la paroisse voisine de Largeasse. Situées à
une centaine de mètres l’une de l’autre, les maisons nobles de la Papinière et de
Lestorière appartenaient donc à ces deux paroisses voisines.
Chauché se trouvait à environ 75 kms de distance.
Charles Viaud, fils de René Viaud
et de Jeanne de Mallemouche, partagea noblement l’héritage de ses parents en
1610, comme aîné, avec ses frères Jacques et Pierre. Par sentence du 13 juillet
1634, Charles Viaud fut confirmé au rang des nobles. Il avait présenté pour
cela neuf hommages et dénombrements de la seigneurie de Lestorière, rendus au
seigneur de Tennessue en remontant jusqu’à Jean Viaud, qualifié de valet, le 16
avril 1404 (27).
Sa
femme, Bonaventure Bégaud, fut mise
sous la
sauvegarde
du roi
par arrêt
de la
cour des
Grands Jours
de Poitiers
(tenue
extraordinaire d'une cour de justice,
que le Roi faisait présider par un conseiller au parlement de Paris.) du
13 novembre
1634. Cela signifiait qu’elle relevait
de la justice du roi, à l’exclusion des autres, ce qui était à l’époque plus
qu’un honneur, une présomption d’une meilleure justice. À moins qu’il s’agisse
d’une mesure de contrôle sur la fille d’un protestant. Nous ne connaissons pas
les raisons de cette décision.
En
elle s'éteignit
la branche aînée
de la
famille Begaud.
Sa fille, Anne Viaud, épousa Daniel Prévost, seigneur de la Fraignée.
Dans un acte d’arrentement en
1644 d’une pièce de terre appelée la Vigne du Grand Pâtis à la Chapelle, pour
quinze boisseaux de seigle, les deux propriétaires en commun sont d’une part
Gabrielle de Razais, veuve d’André de Vérinnes autrefois seigneur de la
Bégaudière, et d’autre part Daniel Prevost et Anne Viaud (28). André de
Vérinnes était le fils de Suzanne Begaud et d’Honoré de Verrines.
Dans cet acte
on voit Daniel Prevost habiter le château de la Bégaudière à Saint-Sulpice-le-Verdon et sa cousine, Gabrielle de Razais, habite dans le bourg de Saint-Sulpice
avec ses enfants. On fait le même constat dans un acte notarié de transaction
daté de 1641.
Bourg de Saint-Sulpice-le-Verdon autrefois |
Pierre de Verrines, fils de Gabrielle de Razais, fut seigneur de la Chapelle en 1648. Il fut aussi seigneur de la
Bégaudière (29), et vendit ce domaine en 1669 pour payer ses dettes (30).
Au partage des biens entre les
cousins, Daniel Prevost devint le seul seigneur de la Chapelle. Il était
seigneur de la Fraignée comme son père, mais son fils n’est désigné uniquement que
comme seigneur de Lestorière.
Sur la
seigneurie de la Fraignée, comme sur celle de Lestorière, on ne sait presque rien.
On relève seulement qu’en 1491, un Mathurin Prevost, seigneur de la Fraignée,
est capitaine de Saint-Maixent (31). De plus, Colbert de Croissy, dans son rapport
au roi de 1664 écrit qu’il
existe en Poitou toute une noblesse de niveau moyen, catholique ou protestante,
et « parmi ceux de la RPR (religion
prétendument réformée, désignant ainsi le protestantisme dans le langage
officiel de l’époque) le sieur Prévost
de la Fraignée est un vieux gentilhomme fort considéré parmi ceux de la RPR …
il réside ordinairement à Montaigu,
en Bas-Poitou ; a servi, en son temps, assez bien ; est considéré dans sa
religion et parmi les gentilshommes, qui le prennent souvent pour arbitre. Il
serait encore propre à commander. Il a perdu plus de 50,000 écus au jeu. » (32). Nous n’avons pas pu établir si ce
vieux gentilhomme de 1664 est aussi le seigneur de la Chapelle ou un de ses
parents, mais un lien existe probablement avec lui.
L’historien G. de Raignac indique
qu’il existe de nombreuses branches de la famille Prevost en Bas-Poitou. Connue
depuis la fin du 13e siècle, cette famille est de celles, selon lui,
qui ont pris la relève à partir du 14e siècle des anciennes familles
féodales décimées dans les défaites désastreuses de Crécy et Azincourt (33). La
branche qui existe toujours est celle de la Boutetière, dont fait d’ailleurs partie
le dernier propriétaire du domaine de Linières au début du 20e
siècle.
Miniature du 15e siècle : Bataille d'Azincourt |
Au début du 16e siècle
on repère une famille Prevost au Bignon de Chauché, rendant aveu à la
seigneurie de la Merlatière. Elle a probablement un lien avec le nouveau
propriétaire de la Chapelle, mais sans que nous ayons pu l’établir, malgré les
recherches de G. de Raignac sur les Prevost du Bignon (34).
Daniel Prevost, seigneur de la
Chapelle, était déjà veuf en 1658 (35). De son premier mariage il eut trois
enfants : Daniel, Renée et Jeanne. Renée épousa Jean Sermonton qui fut un
temps seigneur de la Chapelle (36). Jeanne épousa le seigneur Vaz de Mello
(famille d’origine portugaise établie en Bas-Poitou). Leur père se remaria avec
Gabrielle Le Geay.
En 1664 le procureur fiscal et en
même temps fermier de la Chapelle est René Bousseau sieur de la Vrignaie. Il
était alors le gendre de Pierre Basty, procureur de la Rabatelière pour Charlotte
Françoise de la Rabatelière, marquise de Merville (37).
Leur frère
Daniel épousa le 25
mars 1674 Marie Brunet à Fontenay-le-Comte (38). Le marié est « seigneur de Lestorière, demeurant
ordinairement en sa maison noble de Lestorière, paroisse de Largeasse, écuyer,
fils de messire Daniel Prévost, chevalier, seigneur de la Fraignée et de feue
dame Anne Viaud, ses père et mère, majeur ». Le père de la
mariée s’appelle Mathurin Brunet, écuyer et seigneur de la Raslière,
habitant la paroisse du Payré (devenue Foussais-Payré, près de Mervent, en 1968).
Sa mère s’appelle Suzanne Massé.
Louis Armand Prévost vend son fief au seigneur de la Rabatelière en 1729
Daniel
Prévost succéda à son père Daniel vers 1683 (39) comme seigneur de la Chapelle
Begouin. Il l’est toujours dans un acte de 1700 (40). Après cette date, c’est
son fils et unique héritier (41) qui lui succède comme seigneur de la Chapelle
Begouin. Dans le chartrier de la Rabatelière, la première mention de ce fils,
Louis Armand Prévost, écuyer seigneur de Lestorière, la Raslière, la Chapelle
et autres lieux, apparaît en 1723 (41), mais il est probable qu’il avait hérité
de son père avant cette date.
Ce fils fit une brillante carrière militaire,
étant en décembre 1715 colonel (maréchal de camp d’infanterie) pour sa
majesté d’un régiment d’infanterie à son nom. Plus tard il devint chevalier de
l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Cet ordre avait été créé par un édit de Louis XIV du 5 avril 1693. À l’origine
il était réservé aux officiers de religion catholique ayant servi au moins 10
années dans les armées (doublée plus tard), et renouvelant leur serment de
fidélité absolue au roi lors de la remise de l’insigne de l’ordre (42). Napoléon le remplaça par la légion d'honneur. Louis
Armand Prévost aussi demeura comme son père au château de
la Raslière près de Mervent.
Médaille de chevalier de l'ordre de Saint-Louis |
Dans l’année
1717 il confia au notaire des Essarts, François Verdon sieur de Mesnière (ou
Megnière), le « pouvoir de veiller à
la conduite des revenus de la terre de la Chapelle Chauché et d’en tenir les
assises » (43). C’est dire qu’il n’avait pas le temps de s’occuper de
sa terre de Chauché. Qui plus est, le notaire se plaignit jusqu’en 1740 de
n’avoir pas été payé de ses services !
Et Louis Armand Prévost vendit la
seigneurie de la Chapelle le 14 février 1729 à M. Montaudouin (44) pour
27 000 livres. La vente eut lieu chez des notaires du Châtelet de Paris,
M. de Lestorière habitant alors dans cette ville, même si sa demeure ordinaire
était au Payré en Bas-Poitou. L’acquéreur se fit représenter par un compatriote
nantais, Charles Bouchaud, qui avait une habitation à Paris, étant député de
Nantes au Conseil de Commerce de Paris (45). Il s’appelait René Montaudouin de
la Clartière, écuyer seigneur des Bouchauds, la Basseville, les Touches, la
Rabatelière et autres lieux, demeurant au lieu de la Fosse à Nantes, paroisse
de Saint-Nicolas. Il portait le titre de conseiller-secrétaire du roi, maison et
couronne de France et de ses finances près le parlement de Bretagne, qu’il
avait acheté, cette charge conférant la noblesse (46). Il continua le commerce
maritime de son père, faisant des armements nombreux sur l’Afrique, l’Amérique pour la pêche à la morue et la traite des Africains vers les Amériques (46). Il avait acheté la vicomté de la Rabatelière à Pierre Bruneau le 10 octobre 1725, pour un montant de 150 000 livres. Cette branche des Bruneau de la Rabatelière avait su se constituer par achats successifs un vaste domaine érigé
en vicomté, suscitant aussi la création de la nouvelle paroisse de la
Rabatelière en 1640. René Montaudouin acheta non seulement la
Chapelle Begouin, mais aussi les seigneuries de la Jarry (Saligny), la
Grassière (Chavagnes), Aubigny (Roche-sur-Yon) et Montorgueuil
(Champ-Saint-Père). Plus tard son fils acheta la seigneurie de
Languiller à Chauché (1745). Il
disposait sur place d’un homme d’affaires avisé, Alexandre Bousseau demeurant
dans le bourg de Chauché, et certains seigneurs locaux, poursuivis par leurs
créanciers, s’adressèrent à lui pour vendre des domaines. Deux ans avant l’acquisition
de la Chapelle, Bousseau écrivait à son patron à Nantes « Il faudrait à
présent la Chapelle, pensez-y je vous en conjure. Ne pensez-vous pas aux
domaines de M. de Puytesson ? ». C’était en août 1727 et le mois d’après
il réitère : « Ne pensez-vous point en la terre de la Chapelle ?
Elle vous accommode fort quand vous devriez l’acquérir pour 300 pistoles ».
En novembre de la même année, les négociations ont commencé et cette fois-ci il
trouve que son patron a trop offert : « Vous promettez plus que de
raison de la Chapelle, tant pis pour M. de Lestorière s’il ne finit pas le
marché, laissez reposer cela et vous verrez un retour assurément » (47).
Au moment de cette vente en 1729 le
fief de la Chapelle Begouin comprenait, outre l’hôtel noble dans le bourg de la
Chapelle et ses droits seigneuriaux, une métairie à la Chapelle (Hermouet métayer),
une borderie (exploitée en régie par Orion) et divers bois taillis, ainsi que la
métairie de la Borelière (Guesdon métayer).
Il y avait aussi des « droits
de fiefs sur le bourg de la Chapelle, Barotière, Girardière, la Boule, Brosse
Veuilleteau », plus « les
terrages de la Benetière, Naulière, Barotière, la Boule, Brosse Veilleteau et
autres ». L’acte de vente comprend « tous fiefs dépendant de la Chapelle », mais sans les citer. En
revanche il énumère avec précision seize rentes dues en céréales à la
seigneurie de la Chapelle.
Les Montaudouin de la Rabatelière au 18e siècle
Avec son épouse Marie Bertrand,
René Montaudouin eut sept enfants. Il était mort (subitement vers 1733) quand
sa veuve intenta un procès devant la justice du Châtelet de Paris contre Louis Armand
de Lestorière (48). Elle reprochait à ce dernier de ne pas lui avoir donné les
titres de propriété de la Chapelle Begouin après la vente, conformément au
contrat signé.
En fait il les avait donnés, en remettant la clé du coffre contenant ces papiers et gardé dans sa maison de la Chapelle. Mais il manquait les papiers entre les mains du notaire Verdon des Essarts. Ce dernier exigeait d’être payé par M de Lestorière de ses services de fondé de pouvoir de la seigneurie de la Chapelle depuis 1719, en contrepartie de leur restitution. Pendant toute la durée du procès, et au moins jusqu’en 1741, Marie Bertrand fut la propriétaire en titre de la seigneurie de la Chapelle Begouin.
En fait il les avait donnés, en remettant la clé du coffre contenant ces papiers et gardé dans sa maison de la Chapelle. Mais il manquait les papiers entre les mains du notaire Verdon des Essarts. Ce dernier exigeait d’être payé par M de Lestorière de ses services de fondé de pouvoir de la seigneurie de la Chapelle depuis 1719, en contrepartie de leur restitution. Pendant toute la durée du procès, et au moins jusqu’en 1741, Marie Bertrand fut la propriétaire en titre de la seigneurie de la Chapelle Begouin.
L’aîné de Marie Bertrand, René
Montaudouin, lui succéda. En 1746, c’est lui qui recevait une déclaration
roturière en tant que seigneur de la Chapelle (49). Il épousa le 9 octobre
1754, Jeanne-Élisabeth Picot d'Eprémesnil, mais leurs deux enfants moururent
en bas âge. La Rabatelière et la Chapelle furent ensuite gérées dans l’indivision
de sa succession entre ses frères, Nicolas et Thomas. Un partage de 1779
attribua l’essentiel des domaines aux enfants de Nicolas, René Thomas et
Thérèse Montaudouin.
Cette dernière était
dans sa dix-huitième année lorsqu'elle épousa, en 1780, dans l'église
Sainte-Croix de Nantes, René-Élisabeth de Martel, chevalier, seigneur du Pé et
baron de Riez, âgé de 27 ans. Elle devint veuve cinq ans plus tard, avec une
fille unique dont la mort suivit de près celle de son père.
Thérèse de Martel resta veuve et
se réfugia à Nantes pendant la guerre de Vendée. À la pacification elle
retourna à la Rabatelière et contribua avec sa fortune au relèvement des ruines
de son château, de ses métairies, de l’église paroissiale de la Rabatelière et
au soulagement de nombreuses personnes des environs. Elle apporta sa
contribution au rachat de l’église de Saint-André-Goule-d’Oie pour la rendre à sa
destination de lieu de culte, ayant été vendue comme bien national. C'est qu'elle était propriétaire sur la paroisse avec les métairies de la Mancellière, de la Porcelière et de la Racinaueière. Ces actions contribuent à expliquer les marques de considération à son égard, que l’on voit toujours
dans l’église paroissiale de la Rabatelière.
Morte en 1827, les héritiers de
Thérèse de Martel vendirent ses domaines de la Rabatelière et de Chauché l’année
d’après au comte Charles-Henri-Marie de la Poëze.
En 1791 François Bossard, demeurant à la Chapelle Begouin, vend le quart d’une borderie appelée « la Citadelle » et située au Plessis Cougnon à Chauché. Il en était possesseur à titre successif de René Bossard et Marie Anne Cailleteau, ses père et mère. L’acheteur est Louis Roy, laboureur demeurant au Plessis Cougnon. Le prix payé valorise la borderie à 8000 livres. Le montant, ainsi que la surface correspondante, sont difficiles apprécier à cause de l’hyper inflation du moment (55).
(1) Société d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest, Aguiaine : revue de recherches ethnographiques, 1984, J.-Loïc Le Quellec, un pionnier de l’archéologie vendéenne : Ferdinand Mandin (1850-1921), page 179.
(50) Livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 6, 2e et 8e feuille non paginée à la fin du registre.
Les Bossard, fermiers de la Chapelle à la veille de la Révolution
Les premiers fermiers de la Chapelle choisis
par M. Montaudouin furent Pierre Orion (1678-1735) et son gendre à compter du 1 juin
1730 (50). Orion avait une fonction de régisseur au château de la Rabatelière et
en tint les comptes de recettes et mises en 1734 et 1735. Son gendre était Nicolas
Cailleteau (1689-1755) qui avait épousé le 8 juillet 1727 à Chauché Jeanne
Suzanne Orion. Il deviendra fermier de Languiller.
En 1756 la Chapelle et Languiller étaient louées
au même fermier : la veuve Cailleteau (Jeanne Orion, épouse de Nicolas Cailleteau) et ses enfants. On la voit en 1759
payer ses fermes en nature et en argent au régisseur du château de la
Rabatelière (51). Puis Thomas Montaudouin (1711-1768), consenti un bail à ferme de la Chapelle le
10 janvier 1759 à René Bossard et sa femme Marie Anne Cailleteau (gendre
et fille de la veuve Cailleteau). À la mort de ces derniers, leur
fils aîné, Pierre Nicolas Bossard (1755-1784) avait
assumé la charge de preneur au bail. En 1782 la seigneurie de la Chapelle est
partagée entre Thomas René de Montaudouin (neveu du précédent), et un autre
neveu, René Guichardy de Martigné Heuzer seigneur du Port de Roche à Fougeré.
Le 10 juillet de cette année-là ce dernier afferme à Pierre Nicolas Bossard, pour lui et ses
frères, la
métairie de la Borelière, la borderie de Maurepas et 23 rentes. Celles-ci sont en
argent, ou seigle, avoine et froment sur la Chapelle et plusieurs paroisses
environnantes, avec 3 mesures de volumes différentes. La ferme est convenue
pour 9 ans (1782-1791), moyennant 800 livres rendables chaque année à terme
échu au château de la Rabatelière (52).
Maurepas |
Pierre Nicolas Bossard (1755-1784) est mort en
1784. Après cette date la ferme a dû être assumée par un tuteur apparemment. Elle a
été ainsi reconduite verbalement, maintenant la même valeur de souche morte de bestiaux apportée par le fermier qu'en 1759 : 1000 livres. Ce montant comprenait la souche morte de la métairie
de la Borelière, et celle-ci était gérée depuis dans une autre ferme. De plus, les
chevaux et brebis garnissant la borderie et métairie de la Chapelle et la
borderie de Maurepas, ont fait l’objet d’un arrangement à part.
En 1789, Le frère puîné de Pierre
Nicolas Bossard, François Bossard, se retrouve seul avec sa
sœur Louise Perrine. Leur sœur Marie Anne est morte en 1782. François Bossard a
20 ans et a été émancipé d’âge, et Louise Perrine doit se marier avec Jean
Grivet le 23 novembre 1789. En conséquence, elle quitte la communauté d’avec
son frère, et ils font un partage le 16 novembre 1789 de leurs meubles et effets
tant morts que vifs, leur appartenant en commun, et mettent fin à leur
communauté de biens. Quant aux biens immeubles, ils restent en communauté
« jusqu’au partage qu’ils feront plus tard à leur commodité à la première
réquisition de l’un d’eux ». Les meubles et effets morts ont été estimés à
800 livres, dont la moitié sera enlevée par Louise pour laisser à son frère la
jouissance entière des lieux à la Chapelle. Les meubles vifs sont les bestiaux
garnissant la borderie et métairie de la Chapelle et la borderie de Maurepas
faisant partie de la ferme de la seigneurie de la Chapelle. La part de leur souche
morte revenant à Louise est 215 livres (53).
Le 27 avril 1787 François Bossard a payé le
montant de sa ferme de la Chapelle échue de la Saint-Georges 1787 en 4
quittances de beurre pour les pauvres de 148 livres pour le compte de la
propriétaire, et 952 livres en argent, formant le total du prix de la ferme à
1100 livres. Sur ce montant il fallait déduire l’impôt du dixième, soit 85
livres 16 sols, calculé hors la valeur du don en beurre (54).
En 1791 François Bossard, demeurant à la Chapelle Begouin, vend le quart d’une borderie appelée « la Citadelle » et située au Plessis Cougnon à Chauché. Il en était possesseur à titre successif de René Bossard et Marie Anne Cailleteau, ses père et mère. L’acheteur est Louis Roy, laboureur demeurant au Plessis Cougnon. Le prix payé valorise la borderie à 8000 livres. Le montant, ainsi que la surface correspondante, sont difficiles apprécier à cause de l’hyper inflation du moment (55).
En 1790, François Bossard avait perdu la
ferme de la métairie de la
Borelière, de la borderie de Maurepas et des 23 rentes foncières appartenant à
René Guichardy de Martigné. Les nouveaux preneurs sont les frères Jean, Pierre
et Gabriel Remaud, laboureurs demeurant ensemble à la Chapelle. Pierre
Piveteau, laboureur demeurant à la Pitière (Chauché) se porte caution pour eux.
Le bail est conclu pour 9 ans (1790-1799), moyennant 890 livres par an. Cela
représente une hausse de 11%, très faible comparée à la hausse générale des
prix, surtout que la plupart des rentes étaient en nature de céréales, sujettes
à la spéculation ambiante. A lui seul, l’acte notarié ne permet pas de
comprendre à la fois la hausse et le changement de fermier (56).
François Bossard
fut élu commandant de la garde nationale de Chauché en 1790. Vers la fin de
cette année un nommé Jacques Cauneau de Chauché (farinier au moulin des Landes Jarries) le prit à partie un dimanche
dans une auberge du bourg où Bossard se trouvait avec sa petite troupe. Il
« déclama
contre la Constitution pour décourager les citoyens qui étaient de ladite garde
nationale ». Pour mettre fin aux menaces qu’il subissait, François Bossard
fit « venir des personnes constituées pour arrêter Cauneau dans son
projet ». Il s’en suivit que Cauneau monta une machination quelques temps
plus tard pour accuser Bossard d’avoir voulu l’assassiner. Ce dernier passa
quelques semaines en prison à la Roche-sur-Yon. Après enquête auprès de
nombreux témoins, le tribunal le libéra et le lava de tout soupçon (57). L’affaire
est révélatrice des fractures et tensions existant dès cette fin d’année 1790 à
Chauché.
François Bossard a déménagé au
village de Villeneuve près du bourg de Chauché. Il a acheté le deux du mois de prairial
l’an 6 de la république (21 mai 1798) le bien national de la chapelle Begouin
en ruine avec son emplacement, ainsi que celui du petit cimetière proche, pour
1600 F (58). Il avait signé le 2 février 1792, avec 39 autres propriétaires sur l’ancienne
paroisse de la Chapelle de Chauché, un mandat donné à Jacques Guesdon et Jean
Marchand pour participer collectivement à l’enchère de la mise en vente de la Chapelle de
Chauché le 3 février 1792 (59). Cette vente ne se réalisa pas et la chapelle
fut démolie au mois de septembre suivant.
Il acheta d’autres biens
nationaux : la borderie de Maurepas le 2 vendémiaire an 5, qui avait fait
partie de sa ferme autrefois signée avec les Montaudouin, et la métairie de la Girardière
acheté avec Merlet le 25 floréal an 6 (14 mai 1798) (60). Cette proximité avec le commissaire
exécutif de la municipalité du canton de Saint-Fulgent, indique aussi un lien
politique avec le camp des révolutionnaires. Ainsi s’est-il fait voler des
habits et du linge dans sa maison, en son absence, par une bande de huit partisans
royalistes dans la nuit du 15 au 16 septembre 1799. Ils faisaient une
expédition punitive contre des républicains bien en vue de Chauché, qui se
termina près du château de Linières dans une embuscade et 2 morts.
En mars 1799 il avait été élu
président de la municipalité du canton de Saint-Fulgent. C’était un
poste aux pouvoirs très restreints. Les électeurs n’étaient alors plus qu’une
poignée minoritaire de quelques dizaines de personnes, ayant gagné les élections par un coup de force orchestré par Benjamin Martineau.
(1) Société d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest, Aguiaine : revue de recherches ethnographiques, 1984, J.-Loïc Le Quellec, un pionnier de l’archéologie vendéenne : Ferdinand Mandin (1850-1921), page 179.
(2) Gourraud, Revue de la Société d’Émulation de la Vendée
(1876), page 91 (vue 69 dans la bibliothèque
numérisée des Archives de Vendée).
(3) Abbé Aillery, Chroniques paroissiales de Chauché
(1892), page 342.
(4) Beauchet-Filleau et Ch. de
Chergé, Dictionnaire historique et
généalogique des familles du Poitou (2e édition 1891), T 1, page
407.
(5)
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 75, seigneurie
de la Chapelle Begouin, hommage
de la Chapelle Begouin et la Barotière à Languiller du 3 décembre 1683 par
Auvinet.
(6) La Chapelle de Chauché,
Archives de Vendée, fonds Mignen : 36 J 101 pour Chauché. Dans ces notes, Nicolas Begaud,
prêtre, n’est pas l’oncle de Sauvestre Ier Begaud, mais son frère.
(8) Assise de Languiller en 1473,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 36, page 2. Et
assise de Languiller en 1483 : 150 J/M 36, page 5.
(9)
Idem (4).
(18) Archives de Vendée, G. de
Raignac, Dépouillement d’archives publiques et privées concernant les familles
vendéennes : 8 J 100, volume 4, pages 71 et 72, vue 40/238.
(19) Idem (4).
(20) Archives de Vendée, Travaux de G. de Raignac : 8 J 101, aveu de Languiller et autres fiefs à la baronnie des Essarts le 2 juillet 1605, reprenant le texte d’un aveu de 1550.
(21) Idem (4).
(22) 150 J/C 77, seigneurie de la Chapelle Begouin, déclaration roturière des teneurs de la Begouinière à René Begaud du 10-12-1595.
(23) Aveu du 5-7-1600 de la Begaudière à Montaigu (extrait), copie d’Amblard de Guerry dans son classeur d’aveux aux Archives de la Pouzaire (famille Begaud).
(24) 150 J/C 82, seigneurie de la Chapelle Begouin, acte de transformation d’un terrage en rente entre René Bégaud et Borgleteau le 1-10-1601.
(25) 150 J/C 74, seigneurie de la Chapelle Begouin, acte de réception d’hommage de la Chapelle Begouin (Gilles Begaud), du 19 septembre 1617 à l’assise de Languiller.
(24) 150 J/C 82, seigneurie de la Chapelle Begouin, acte de transformation d’un terrage en rente entre René Bégaud et Borgleteau le 1-10-1601.
(25) 150 J/C 74, seigneurie de la Chapelle Begouin, acte de réception d’hommage de la Chapelle Begouin (Gilles Begaud), du 19 septembre 1617 à l’assise de Languiller.
(26) G. de Raignac, De châteaux en logis, Itinéraires des familles de Vendée (1997) T 6, page 77.
(27) Alfred Richard, Vérification de privilèges pour l'élection de Niort de 1627 à 1683. Imprimerie Moreau à Melle (1868), seconde partie, page 10 et 11.(28) 150 J/C 77, seigneurie de la Chapelle Begouin, arrentement d’une terre pour 15 boisseaux de seigle par le seigneur de la Chapelle du 7-9-1644.
(29) Assise de Languiller en
1648, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 38, page
4.
(30) Idem
(20).
(31)
Archives de Vendée, G. de Raignac, Généalogies
des Prevost : 8 J 34-1.
(32)
Colbert de Croissy, Rapport au Roi de Colbert de Croissy sur le clergé, la noblesse, la justice et les
finances dans la généralité de Poitiers en 1664, page 339.
(33) Idem (24).
(34) Archives de Vendée, G. de Raignac, Généalogie des Prévost, 8 J 34, tome 1,
page 73 et s.
(35) 150 J/C 78, seigneurie de la
Chapelle Begouin, déclaration roturière des
teneurs de la Brosse Veilleteau à Daniel Prevost du 26-10-1658.
(36) Idem
(26).
(37) Vidimus des titres de propriété
du seigneur de la Rabatelière faits en 1664, Archives de Vendée, chartrier de
la Rabatelière : 150 J/G 49, page 105.
(38) Archives de Vendée, notaire de Fontenay :
3 E 38 G, Jacques Barraud, année 1674, (vue 136/714), contrat de mariage Daniel
Prevost et Marie Brunet du 25-3-1674.
(39)
Idem (5).
(40) 150
J/C 84, seigneurie de la Chapelle Begouin, sentence arbitrale de Percheron
entre les seigneurs de Languiller et de la Chapelle du 25-2-1700.
(41) 150
J/C 84, seigneurie de la Chapelle Begouin, papier censaire de la seigneurie de la
Chapelle arrêté le 23 janvier 1723.
(42) J. C.
Cassard, L’âge d’or capétien 1180-1328, Gallimard Folio histoire de France,
2021, p. 774.
(43) 150
J/C 75, seigneurie de la Chapelle Begouin, mémoire en appel de Marie Bertrand au Parlement de Paris du
29-12-1740.
(44) 150
J/C 75, seigneurie de la Chapelle Begouin, contrat de vente de la terre
et seigneurie de la Chapelle Begouin de M. de Lestorière à M. Montaudouin du
14-2-1729.
(45) Création royale à partir du
16e siècle, c’est l’ancêtre de la chambre de commerce de Paris. Elle
connut des fluctuations. En 1664 un nouveau conseil du commerce est institué,
où dix-huit villes y sont représentées à raison de deux députés chacune.
(46) P. Levot, Biographie
Bretonne (1857), T2, page 488.
(47) Lettres du 20-8-1727,
17-9-1727 et 2-11-1727 de Bousseau à M. Montaudouin sur les affaires en cours,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 7.
(48) Idem (43).
(49) 150
J/C 85, seigneurie de la Chapelle Begouin, déclaration roturière de Catherine Orion du 10-7-1746.(50) Livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 6, 2e et 8e feuille non paginée à la fin du registre.
(51) Ibidem, pages 13 et 78.
(52) Ferme du 10-7-1782, de la
Borelière, Maurepas et rentes, Archives de la Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/124.
(53) Ibid. notaires de Saint-Fulgent,
Frappier : 3 E 30/12, partage du 16-11-1789 entre François Bossard et sa
sœur de leur communauté à la Chapelle.
(56) Ibid. notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/13, ferme du 25-4-1790 de la métairie de la Bordinière, borderie de Maurepas et 23 rentes, de Montaudouin aux Remaud.
(54) Livre des recettes
et dépenses 1786-1787, page 15, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière :
I 55.
(55) Ibid. notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/13, vente du 9-3-1791 d’une portion de la borderie de la Citadelle au Plessis Cougnon de François Bossard à Louis Roy.(56) Ibid. notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/13, ferme du 25-4-1790 de la métairie de la Bordinière, borderie de Maurepas et 23 rentes, de Montaudouin aux Remaud.
(57) Affaire
François Bossard/Jacques Cauneau, jugement du tribunal du district de la
Roche-sur-Yon en 1791, Archives de la Vendée : L 1771.
(58) Archives de Vendée, vente de
biens nationaux, emplacement de l’église de la Chapelle Begouin du 2 prairial
an 6 : 1 Q 263, no 1188.
(59) Notaires de Saint-Fulgent, étude
Chateigner : 3 E 30/125, mandat du 2-2-1792 pour participer à l’enchère de
la mise en vente de la Chapelle de Chauché.
(60) Archives de Vendée, vente de
biens nationaux, métairie de la Girardière
achetée par Merlet et Bossard le 25 floréal an 6 ayant appartenu à Montaudouin :
1 Q 263.
Emmanuel
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Octobre
2013 POUR REVENIR AU SOMMAIRE