La position géographique avantageuse du village
La Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie
a été en 1872 le plus important village de la commune, comptant même, avec ses
222 habitants, 36 personnes de plus que le bourg. Bien sûr, on explique ce
constat par la position du village sur la route nationale de Nantes à la
Rochelle, propice pour profiter des facilités de circulation des marchandises,
et donc pour favoriser les activités marchandes et artisanales.
la Brossière |
Dès l’antiquité on sait que la
voie romaine Nantes/Saintes par Montaigu, Saint-Georges-de-Montaigu, avait, à
partir de Chavagnes-en-Paillers, deux parcours différents. L’un passait par Saint-Fulgent
à la Chaunière, puis par la Boutinière (Saint-André-Goule-d’Oie), située sur la
crête d’une colline, et continuait vers les Quatre-Chemins par la Brossière
(1). Cette voie romaine n’empruntait pas le même tracé entre la Boutinière et
la Brossière que le grand chemin de Montaigu à Chantonnay hérité du Moyen Âge.
Celui-ci venait directement du bourg de Saint-Fulgent par le champ du Girouard
et apparaît dans les confrontations des parcelles du tènement de la Javelière,
préfigurant la route construite au temps de Louis XV, et devenue la route
nationale indiquée plus haut.
Le chemin de Saint-Fulgent à Sainte-Florence
avait deux tracés, l’un qui passait par le bourg de Saint-André, et l’autre qui
longeait la forêt de l’Herbergement, passant à proximité de la Brossière. Ce
village a ainsi toujours été ouvert sur l’extérieur, à la différence d’autres
dans la paroisse de Saint-André, plus à l’écart des grands chemins.
Souvent tous ces villages étaient
peuplés de plusieurs dizaines de personnes au 17e siècle, quand on a pu approcher cette
réalité. Cela veut dire qu’une vie sociale y existait, autour de sa fontaine,
s’ajoutant à celle de la paroisse avec son église paroissiale et ses
assemblées des chefs de feu. À cet égard les célèbres développements d’André
Siegfried (1875-1959) sur la sociologie comparée du bocage et de la plaine en
Vendée, peuvent faire sourire sur certains de ses aspects (2). L’auteur décrit
le bocage granitique avec des habitats isolés autour de nombreux point d’eau.
Il en déduit que les habitants vivaient dans une vie sociale réduite, donc
dépendants socialement, alors que la plaine calcaire du sud de la Vendée, aux
habitats regroupés, favoriserait les échanges et rendrait les habitants plus
autonomes dans leurs convictions ! Ce qui compte aussi pour considérer l’isolement
des habitats, c’est la proximité d’une ville, d’un gros bourg et des grands
axes de circulation. Sur ce point, le village de la Brossière sur le Grand
Chemin de Nantes à la Rochelle était moins isolé que bien des villages éloignés
de tout dans la plaine. Certes, le pays était difficilement pénétrable aux
étrangers à cause des innombrables chemins qui le parcouraient, sans
indications de lieux ni de directions, et à une époque où n’existait aucune
carte. Mais ceci est autre réalité.
Déduire l’importance du village
de la Brossière uniquement de sa position le long d’un grand chemin, serait cependant une
erreur. D’abord son existence est due à un carrefour, avec le chemin conduisant
à Saint André, et celui conduisant à Vendrennes. Mais l’importance du village résulte
de l’importance de son environnement agraire, matérialisé par les nombreux
fiefs qui l’entouraient. La richesse et l’étendue de ses territoires ont fait aussi le nombre d’habitants du village. La traversée du village par le ruisseau du Vendrenneau a constitué un
atout pour l’artisanat de la tannerie. Dans le livre de raison de Julien de
Vaugiraud, seigneur de Logerie (Bazoges-en-Paillers), on le voit donner la peau
d’une vache qu’il a fait tuer, à un tanneur de la Brossière en la paroisse de
Saint-André-Goule-d’Oie (3). C’était le 30 octobre 1590, seule trace trouvée de
tanneurs à la Brossière.
Les documents disponibles dans le
chartrier de la Rabatelière ne concernent pas le tènement de la Brossière
proprement dit. Les destructions du temps ont frappé au hasard, nous privant de
l’histoire du village et de son territoire en dépendant directement. Très
peuplé probablement aussi sous l’Ancien Régime, son tènement comprenait la partie
la plus importante du village et s’étendait en limite des tènements des Gasts
et des Landes du Pin au sud, au long du « ruisseau d’eau qui descend de
l’étang de Fondion » à l’est. Cet étang a été asséché depuis, mais le
ruisseau coule toujours, allant se jeter dans le « ruisseau d’eau qui
descend de l’étang du Vendrenneau vers le pont Boutin ».
Un découpage féodal des territoires antérieur à celui des paroisses
Situation des fiefs
de la Brossière
|
À côté du tènement proprement dit
de la Brossière il y avait 11 petits fiefs sans habitats, et qui sont documentés
dans les archives. L’un d’eux possédait même 4 boisselées de surface sur le
village même de la Brossière, et la plupart de leurs propriétaires y
habitaient. 8 de ces fiefs, dont nous pouvons raconter l’histoire, sont
situés sur la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie : Mauvinière, Bequetière, Lautruère Loriau, Giroisières,
Toillet, Bignon, Drillay, Prieuré.
Ils sont voisins du tènement de la Brossière, et si ce n’étaient les limites
officielles des tènements, on pourrait les confondre avec lui. 3 autres de ces fiefs étaient
situés sur la paroisse de Vendrennes : Guierche, Landes Borgères et Burettes.
Ailleurs à Saint-André-Goule-d’Oie,
on a des tènements avec leurs villages, de plusieurs dizaines d’hectares, où souvent les métairies avaient été constituées à côté de petites borderies. Ou bien le
tènement et la métairie ne faisaient qu’un, comme à la Roche Mauvin, la
Racinauzière, et probablement aux Noues. Ces 30 à 50 hectares en moyenne
paraissent avoir constitué des ensembles de défrichement, probablement tantôt à
partir de rien, tantôt à partir d’habitats préexistants. À la Brossière, le
village pourrait avoir existé au moins depuis l’époque gallo-romaine. Ensuite,
on a l’impression d’un découpage de la propriété en petits fiefs d’une dizaine
d’hectares au cours du Moyen Âge. Nous n’avons rencontré cette particularité
qu’à la Brossière et au Plessis-le-Tiers pour Saint-André-Goule-d’Oie.
Mais à Saint-Fulgent il en était
de même sur les tènements proches de la Brossière, de la Simonière et de la
Gatolière. Quatre petits tènements voisinaient avec ces deux derniers : les Sept Septiers, les Pierres Bizes,
le Corniou et le fief Chableau (4). Il y a là une particularité propre à
ce petit endroit dans la région, au-delà des limites des paroisses. Or dans le
village de la Gatolière, l’historien Maurice Maupilier émet l’hypothèse d’une
ancienne demeure du seigneur de Saint-Fulgent, Drouelin, remontant au moins à
l’époque du 12e siècle (5). Il se base sur l’observation des
lieux : les traces d’une maison de maître sur un lieu un peu surélevé.
Voilà qui excite l’imagination pour nous entraîner dans la période de l’an mil
et avant, et la naissance de la féodalité. Et tous ces petits fiefs auraient
perduré jusqu’à la période qui est enfin documentée. Mais il nous manque des
preuves pour aller plus loin dans cette voie.
Autre particularité allant
dans le même sens : le tènement de la Brossière avait des terres situées sur la
paroisse de Vendrennes (6). Cela veut dire, qu’à la création de cette paroisse
et de celle de Saint-André-Goule-d’Oie, on a fixé leurs limites avec le
ruisseau du Vendrenneau, sans tenir compte de celles du tènement. Celui-ci
devait donc préexister à ce découpage des paroisses créées au 12e
ou 13e siècle.
L’historien
Amblard de Guerry relève dans ses notes non publiées que la Guierche est un nom
caractéristique correspondant à un point de défense de l’époque carolingienne,
une origine militaire. Et autour de la Guierche, sur la même rive du
Vendrenneau on trouve des toponymes germaniques
comme nulle part ailleurs sur Saint-André : Guisambourg (Guierche), Andebourg
(Landes Borgères) (7). Il avance que la Brossière se
rattachait anciennement à un établissement franc ou du moins barbare (8).
La propriété foncière à la Brossière en 1786
Ce qu’on a appelé le tènement de la
Brossière ne comprenait pas les petits fiefs évoqués plus haut. Le seul
document trouvé qui nous le présente en détail est un gaulaiement du 2 janvier 1786,
répartissant les 228 boisselées et 28 gaulées au total (27,7 hectares) entre
les 56 propriétaires à cette date (9). Ce gaulaiement était le calcul de la
répartition individuelle de la rente de 6 boisseaux de seigle due sur le tènement
à M. de Serigné, qui n’était pas féodale. Le gaulaiement pouvait être précédé
d’un arpentage ou mesure des surfaces foncières, servant de base au calcul de
la part de chaque propriétaire dans les redevances et rentes payées par
l’ensemble des propriétaires d’un tènement ou d’un fief, au prorata de la
surface possédée par chacun. Mais on a vu des gaulaiements reprenant des
arpentages existants, et ne faire que les calculs de répartition des redevances.
C’est en particulier ce qui s’est passé après l’établissement du cadastre au
début du 19e siècle.
aux Archives départementales de la Vendée |
Au long des 65 pages du
gaulaiement défilent les parcelles de terre avec leurs natures, leurs surfaces
et leurs limites. Elles sont regroupées par propriétaires, avec l’indication de
leurs parts qu’ils doivent payer dans la rente en question. Comme partout
ailleurs dans les tènements de Saint-André-Goule-d’Oie à cette époque, en
dehors des fiefs-métairies, les terres sont divisées à l’extrême. On le voit à
la petite surface des nombreuses parcelles dans les champs et les prés. On le
voit aussi aux petites surfaces possédées par chaque propriétaire dans le
tènement. Mais le gaulaiement ne mentionne pas, par définition, les autres
possessions des propriétaires dans les autres tènements voisins, dont
l’addition pouvait constituer des unités d’exploitation agricoles. Les actes
notariés se rapportant à ces borderies ou métairies nous les font connaître,
révélant une métairie à la Brossière et des borderies de quelques hectares
seulement.
L’indication d’une métairie à la
Brossière apparaît dans un calcul des redevances perçues sur le tènement des
Gâts en 1703. S’y trouvait un champ du Cormier de 8 boisselées possédé par
Louis Proust, sieur de la Barre, « à
cause de sa métairie de la Brossière » (10). La famille Fluzeau, de la
Brossière, l’achètera en 1732 pour une valeur de 2 568 livres, ce qui pourrait
correspondre alors à une surface comprise entre 15 et 20 hectares. En 1782
cette métairie appartenait en indivision à Jean Fluzeau, Pierre Bordron et François Brisseau. Elle
comprenait 30 champs, mais cela n’est pas suffisant pour déterminer sa surface
totale (11). Jean et François Fluzeau avaient aussi une borderie affermée en 1776 pour 80 livres par an. La
souche morte de bestiaux du fermier sortants est reprise par le preneur au bail
de 1776, et est estimée à 90 livres. Cette somme ne comprend pas de bœufs de
labour, confirmant, avec son prix, que la borderie ne comprend que quelques
hectares (12).
Un document non daté, mais situé au 18e siècle,
récapitule des biens fonciers de quelques membres des familles Brisseau et
Fluzeau de la Brossière, qui étaient alliées. On voit ainsi que pour les
Brisseau, il faut additionner leurs possessions dans les tènements de la
Guierche, des Landes Borgères (Vendrennes), du fief du Prieuré, du Bignon, des
Landes du Pin (Saint-André), tous voisins autour de la Brossière, pour obtenir
le total possédé dans ce document d’environ 7 hectares (13).
Dans le tènement de la Brossière en 1786,
le plus important propriétaire, les héritiers Boudaud de la Boninière,
possédait en 1786 26 boisselées (3,1 ha). Ils ne sont que 5 propriétaires à
posséder plus de 10 boisselées chacun, totalisant 10,6 ha (36 % du total). En
revanche on compte 30 propriétaires à posséder moins de deux boisselées (2432 m2),
planches de jardins compris il est vrai. Entre 2 et 10 boisselées, on compte
les 21 autres propriétaires (14).
Le régime seigneurial
En 1529, Languiller possédait un
droit de garde se montant à 5 sols, pour lequel le procureur fiscal poursuivait
un particulier, André Boisseau, en défaut de paiement (15).
Le 25 mars 1535, Louise de Plouer,
veuve de feu Jean Chastagner écuyer seigneur de la Mane, a acquis une rente de 40
boisseaux seigle due sur le village et tènement de la Brossière. Elle
appartenait à Gillette Bresne, femme d’Archambeault d’Orfeuille (16). Puis on
voit qu’en 1550 la Brossière était tenue du Coin à foi et hommage plain et à rachat par Guillaume Goyon, écuyer seigneur de la Nouhe de Vendrennes, à cause d’Antoinette de la Grève sa femme (17). Déjà
à cette date les redevances seigneuriales étaient dispersées entre plusieurs possesseurs. Plus tard le droit de fief de la Brossière fut vendu par Antoine Durcot et Jeanne Mandin sa femme à Pierre de la Bussière, écuyer seigneur de la Flotterie demeurant à la maison noble de la Vrignonnière (Essarts). Sur ce droit de fief était dû à la Guichardière 10 sols de rente annuelle et perpétuelle, qui ont été vendus le 21 janvier 1659 pour 10 livres à Pierre de la Bussière par Pierre Maillard sieur de la Boule et delle Suzanne du Noir son épouse, demeurant à la Guichardière (18). Dans le procès-verbal de partage de la succession du seigneur de la Rabatelière en 1779 on lit que le cens dû à la Brossière se montait à 28 sols, plus une rente noble de 9 boisseaux de seigle et 20 boisseaux d’avoine (19).
Quelques redevances dues par les propriétaires
On peut relever quelques autres redevances anciennes prélevées sur
le village de la Brossière par le seigneur de la Boutarlière en 1517. C’étaient
les habituels droits de mottages et panages (droit de pâturage des glands dans
les bois par les porcs) de 2 deniers par cochons mâles et 1 denier par truies,
payables à la Saint-Michel à la cohue des Essarts (halle où se tenaient certains officiers de la
châtellenie).
Il prélevait aussi un droit d’hommage de 8 sols 2 deniers sur les teneurs de la
Brossière, partagé par moitié avec le seigneur des Bouchauds (20). Ces
redevances prélevées aussi ailleurs à Saint-André, semblent avoir disparu au
cours du 17e siècle.
Village de la Roche
de Chauché
|
La seigneurie de la Roche de
Chauché, prélevait aussi une rente seconde foncière, annuelle et perpétuelle de
8 boisseaux de seigle à la Brossière, qui « est établie dans leurs gaulaiements » (21). Elle fut perçue
jusqu’à la Révolution, et même après au moins à la Bergeonnière et au Coudray. La
seigneurie de la Rabatelière percevait sur la Brossière en 1789 une rente noble de 9 boisseaux de
seigle et 20 boisseaux d’avoine à la mesure des Essarts, valant 33 livres 10 sols
(22).
Une autre rente non féodale donna lieu à un procès, où s’affrontèrent les
teneurs de la Brossière et ceux de la Javelière. C’est ce que nous apprend un
acte notarié du 8 août 1775, par lequel 9 propriétaires du tènement de la
Brossière, habitants de la Guierche, donnent pouvoir à l’un d’entre eux, Jean
Brisseau, marchand, pour les représenter dans un procès en cours au Présidial
de Poitiers (23).
Ils étaient poursuivis par Pierre Brunet, seigneur de Sérigné,
auprès du lieutenant général de la sénéchaussée de Poitiers (le plus haut grade
de magistrat représentant du roi), pour obtenir le paiement d’une rente
foncière de 12 boisseaux de seigle due sur les tènements de la Brossière et de
la Javelière depuis 13 années. Un exploit d’huissier avait été signifié le 25
août 1772.
Pierre Gabriel
Brunet, écuyer, seigneur de Sérigné, conseiller du Roi, trésorier de France à
Poitiers, né à Foussais le 23 octobre 1709, était fils de François Marie
Brunet, écuyer, seigneur de Sérigné, et de Françoise Marie Papin. Il avait
épousé aux Essarts le 26 février 1737, par contrat passé devant Boishumeau et
Verdon, notaires aux Essarts, Rose
Stéphanie Merland (24).
Celle-ci était la fille de Jacques Merland, sieur de Champeau, et d’Hélène Maillard,
dont nous avons connu les déboires face au seigneur de Languiller pour ses
droits sur le village du Pin. Nous l’avons aussi rencontré dans son rôle de
procureur fiscal et de fermier des Essarts au début du 18e siècle,
comme un interlocuteur compréhensif du procureur de Saint-Fulgent, Louis
Prosper Proust. Cette famille Merland a aussi possédé au 17e siècle
des droits seigneuriaux au tènement voisin des Gâts, parvenus ensuite entre les
mains du seigneur de Linières.
Jean Brisseau et ses alliés prétendaient
mal fondé le paiement de la rente de 12 boisseaux (1,8 quintal) et se
défendaient contre la position des teneurs de la Javelière. Ceux-ci, emmenés
par Jacques Piveteau, prétendaient que la rente n’était due que sur la
Brossière et pas sur la Javelière. Bonjour l’ambiance ! D’autant qu’à la
Brossière, il devait apparemment y avoir un parti de la Javelière, car possédant
aussi des terres à la Javelière voisine.
La procuration à Brisseau,
rédigée par Frappier, notaire à Saint-Fulgent, comporte un mandat en quatre
points définissant la position des défenseurs de la Guierche/Brossière :
1) Le tènement de la Brossière paye ses rentes propres, bien à part de
celles du tènement de la Javelière, et ses limites sont définies par bornages
et arpentements anciens et nouveaux. Ses gaulaiements le prouvent, et il n’est pas confondu ni associé au tènement
de la Javelière, pour le paiement des rentes et des devoirs.
2) Le demandeur doit préciser les
domaines justifiant du paiement de cette rente sur le tènement de la Brossière,
car elle n’est pas due sur la généralité du tènement et personne ne connaît les
portions de domaines qui le justifieraient. L’article 3 du titre 9 de
l’ordonnance de 1667 précise le contenu à donner à la désignation des domaines
faisant l’objet du premier exploit lors d’une réclamation de rente foncière. Ce
qui n’a pas été fait jusqu’ici. Au besoin les défenseurs sont prêts à fournir
les arpentements du tènement afin de prouver leur affirmation.
3) La pièce fournie par le
demandeur dans son exploit, conformément à l’article 6 du titre 2 de
l’ordonnance de 1667, ne prouve rien sur le bien-fondé de sa demande. Il s’agit
d’un contrat d’achat de la rente, remontant au 28 août 1646, par René Gazeau,
seigneur de la Boutarlière. La rente a fait partie ensuite de la dot de Rose
Merland, épouse du seigneur de Serigné. On y voit que c’est une rente seconde
foncière, c'est-à-dire assise sur des domaines déjà arrentés dans le tènement
de la Brossière ou de la Javelière. Et l’acte prouverait au moins que cette
rente n’est pas à la charge de la généralité du tènement de la Brossière.
4) Jean Brisseau devra dénoncer
la production des quittances des années 1719, 1720 et 1721 par les teneurs de
la Javelière, en vue de prouver que la rente de 12 boisseaux de seigle est due
par le tènement de la Brossière. Le simple fait que ces quittances sont entre
leurs mains montre clairement « comme le jour en plein midi » qu’il
ne peut s’agir de quittances concernant la Brossière, puisqu’il s’agit de
paiements effectués par ceux de la Javelière. De plus, s’ils étaient de bonne
foi, ils devraient communiquer au demandeur leurs anciens et nouveaux
arpentements comme font les teneurs de la Brossière.
Si certains teneurs sont
propriétaires dans les deux tènements de la Javelière et de la Brossière, cela
ne veut pas dire que ce sont les deux tènements qui servent de base aux calculs
de répartition de la rente de 12 boisseaux.
Code Louis (1667) |
Voilà un mandat qui en dit long
sur les connaissances juridiques et la maîtrise de l’écriture de son auteur, le
notaire Frappier. Il nous permet de nous instruire sur ce droit ancien et
révolu en grande partie de l’ordonnance de 1667, dit le « code
Louis », car publié par Louis XIV. Quelle fut la suite à ce procès
commencé à Poitiers en 1775 ? La pièce que nous venons d’évoquer est la
seule dont nous disposons. Mais d’autres documents nous fournissent la réponse. À commencer par le gaulaiement de la Brossière du 2 janvier 1786 évoqué plus
haut. On y voit que tous les propriétaires de la Brossière doivent à M. de
Sérigné une rente de 6 boisseaux de seigle. Nous sommes à onze années après le
début du procès, et nous y constatons la décision qui fut appliquée à sa suite.
Cette rente n’étant pas féodale,
dû continuer d’être payée après la Révolution. Pour y mettre fin il fallait
l’amortir (racheter), ce qui était devenu de droit pour les débiteurs dans le
nouveau code civil de 1804 publié
par Napoléon (le « code Napoléon »). Et en 1834, les propriétaires de la Javelière et de
la Roche Herpière firent faire un gaulaiement de leurs tènements, pour calculer
la répartition de la rente due à M. de Serigné : 2 boisseaux de seigle sur
la Javelière et 4 boisseaux de seigle dus sur la Roche. On sait que depuis le
Moyen Âge le petit tènement de la Roche Herpière était associé à celui de la
Javelière. On voit dans cette répartition comment ont été répartis les 12 boisseaux
réclamés en 1775 entre la Brossière et la Javelière : moitié pour l’une et
moitié pour l’autre.
Les familles de propriétaires de la Brossière
L’histoire de la Brossière ne
serait pas complète sans évoquer quelques noms d’habitants rencontrés dans tous
les fiefs voisins, mais dont on sait qu’ils habitaient au village. Parmi eux on
distingue quelques noms de famille importants :
- Toillet. Ce patronyme a été donné à l’un des
fiefs. Puis le seigneur du fief Toillet sera dès 1561 un autre propriétaire de
la Brossière : Metereau. En
1545 un André Toillet, prêtre, possédait des biens au Gast, preuve de l’aisance
de cette famille pour payer des études à l’un de ses fils (25). Des membres de la famille Toillet sont toujours
propriétaires dans le fief qui porte leur nom en 1615 et 1656. On en trouve
aussi en 1611 au fief voisin de Lautruère Loriau. En 1637 on en trouve au
Plessis-le-Tiers. Le nom de cette famille a disparu ensuite à la Brossière, et
on ne le retrouve pas au 18e siècle parmi les propriétaires. Le nom
du fief deviendra au 18e siècle le fief « Toillet Chatry »
On sait que les patronymes des personnes servant à désigner les noms de lieux
ne se rapportaient pas forcément à un fondateur, mais aussi à un propriétaire
ayant laissé son empreinte dans la mémoire des habitants. En 1598 on trouvait
aussi une famille Toillet propriétaire à Saint-Martin-des-Noyers (26).
- Metereau. Il a été dans une brève période seigneur
du fief Toillet. Mais sa famille a possédé des biens du début du 17e
siècle jusqu’à la Révolution aux fiefs de la Bequetière, Lautruère Loriau,
Toillet, tous des petits fiefs voisins de la Brossière. Jean et Simon Metereau ont ainsi acheté des
biens dans le tènement des Gasts et de la Brossière en 1545 (27).
-
Les Fluzeau (ou Filluzeau au 16e
siècle) sont une autre famille importante de la Brossière, possédant des biens
en 1607 à Drillay et à la Bequetière. Nous lui avons consacré un article publié
sur ce site en juillet 2017 (voir à la fin de l'article pour y accéder). On y découvre comment
aux 17e et 18e siècles ils ont su amasser des biens et
s’élever dans la société. Outre des qualités personnelles, leur métier de
marchands de bestiaux, la ténacité dans les affaires judiciaires, l’instruction
donnée aux enfants, leur gestion des mariages, celle des héritages en gardant
des domaines entiers dans des indivisions à géométrie variable, les communautés des biens entre parents, un esprit de famille entretenu, tous ces moyens ont
jalonné l’histoire de l’ascension de la famille Fluzeau de la Brossière vers la
notabilité.
-
Les Gaucher, en plus de leur association avec
les Fluzeau dans la possession temporaire de droits seigneuriaux, avaient été
seuls seigneurs de la Bequetière en 1607 avec Jean Gaucher. Ils ont été des
propriétaires continus de 1607 à 1753 à la Bequetière et à Toillet, et aussi au
17e siècle à Drillay et aux Giroisières. Ils ont possédé le moulin à
vent situé sur le terroir voisin des Gâts.
Le pamphlet de 1789
|
Cette synthèse ne porte que sur
des familles de roturiers possédant des droits seigneuriaux dans des petits fiefs
voisins, voire le droit de fief lui-même, avec notamment ses privilèges de
justice, et ceci dès la fin du 16e siècle au moins. Ces droits
s’ajoutaient aux possessions foncières proprement dites chez ces propriétaires.
En faisant le point pour l’ensemble de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie,
on verrait ainsi que les nobles étaient loin d’avoir le monopole de ces
privilèges. Certes, la condition de noble ne se résumait pas à ces droits
seigneuriaux, et notre constat ne remet pas en cause la portée du célèbre pamphlet de
l’abbé Sieyès en janvier 1789 : Qu'est-ce que le Tiers-État ? Il nuance néanmoins une
vision trop simpliste de la société à la veille de la Révolution française, qui
n’est pas de mise dans la contrée. Des bourgeois et des paysans
aisés y possédaient aussi des droits féodaux.
On a d’autres noms de
propriétaires qu’on rencontre tout au long des 17e et 18e siècles.
Nous ne connaissons pas l’importance des surfaces qu’ils possédaient, mais nous
avons relevé leur nom à cause de la longévité de leur présence dans l’un de ces
petits fiefs : Boisson, Brisseau, Carré, Gautron, Guignard, Parpaillon,
Revelleau et Rousseau. D’autres noms n’ont été présents qu’au 17e
siècle plusieurs fois : Allain, Apparilleau, Guesdon, Menanteau, Papin,
Pasquereau et Pidoux. Enfin nous citons les nouveaux noms apparus à partir du
milieu du 17e siècle et qu’on voit jusqu’à la Révolution :
Blanchard, Egron et Robin.
La guerre de Vendée à la
Brossière
L’histoire du village de la
Brossière comprend malheureusement un chapitre sur la guerre de Vendée. Ses
habitants furent eux aussi durement éprouvés. La position géographique si en
vue du village devait leur coûter cher. On n’a pu relever, partiellement, que
les noms suivants :
- André Trotin, âgé d'environ 55 ans, sabotier, a été tué par
les républicains près du village de la Brossière, où il faisait sa résidence,
le 29 août 1793.
-
François Buteau, fait prisonnier par les bleus, âgé d'environ 50 ans,
charpentier demeurant au village de la Brossière, a été tué le 29 novembre 1793.
-
Mathurin Brisseau mort au siège d’Angers le 1e
décembre 1793 dans la Virée de Galerne. Il était le fils de Jean Brisseau et de Jeanne
Fluzeau.
- François Carré, marchand de chevaux demeurant à
la Brossière, « convaincu de révoltes et attroupements
contre-révolutionnaires », est condamné à mort par le tribunal
révolutionnaire de Fontenay (registre d’audience du tribunal criminel
départemental de la Vendée), le 26 mars 1793 (28). Il fut une des premières
victimes de la guillotine installée au chef-lieu du département.
-
François Blanchard, habitant probablement la
Brossière, comme c’était le cas pour son fils, Jean Blanchard, lors du mariage
de ce dernier le 9 février 1824 (vue 364) avec Jeanne Enfrin. Lequel François
Blanchard « faisait partie de
l’armée royale de la Vendée et qu’il a servi au passage de la Loire, et qui a
péri dans un combat qui a eu lieu … et décédé au mois de décembre 1793 ».
-
Pierre Gréau, époux de Jeanne Trotin. Dans
l’acte d’état-civil du décès de cette dernière à la Brossière le 27 décembre
1826 (vue 95), il est indiqué que Pierre Gréau est « mort dans les flots
de la première guerre de la Vendée ».
Le fils, Pierre Trotin, 31 ans, est alors domestique demeurant à Linières.
-
Lors du mariage le 1e août 1827 (vue
132) de Louis Grelier, demeurant à la Brossière, avec Marguerite Chenu, on
relève que son père, Jacques Grelier, est décédé aux Brouzils « dans les
flots de la première guerre de la Vendée »
et sa mère, Françoise Charrier, est aussi décédée « dans les flots de la
première guerre de la Vendée ». La mort de Françoise Charrier est attestée par
Jean Michel Etreau (51 ans, tisserand à la Brossière), François Mandin (82 ans,
sacristain dans le bourg), François Godard (64 ans, journalier à la Brossière),
et Mathurin Micheneau (63 ans, de la Machicolière).
-
Pierre Olive, époux de Françoise Gandeau,
celle-ci habitante de la Brossière à l’âge de 80 ans, est « décédé pendant
la première guerre de la Vendée ». C’est ce qu’on relève dans l’acte
d’état-civil à Saint-André du mariage du 20 juin 1831 (vue 277) de Pierre
Olive (journalier à la Brossière, né à Bouguenais) avec Jeanne Jouraud
(journalière aux Gâts).
-
Jacques Drapeau « sabotier, décédé en les
flots de la première guerre de la Vendée, certifié par les 4 témoins dénommés
ci-après : Jacques Guesdon (78 ans, cultivateur aux Gâts), Pierre
Blanchard (70 ans, cultivateur la Brossière), Jean Michel Etreau (60 ans,
tisserand à la Brossière), et Jacques Guibert (64 ans, journalier à la
Brossière) ». Ce relevé figure
dans l’acte d’état-civil à Saint-André du 3e mariage du 7 juillet 1829
(vue 200) de Jean Drapeau avec Rosalie Louise Godard, tous les deux domestiques à la Brossière.
-
Tetaud et sa sœur, tués au Pont-Girouard.
-
Une fille Robin assassinée à la Brossière.
-
Pierre Deschamps, âgé d'environ 62 ans,
époux de Françoise Raynard, du village de la Brossière, a été tué le 18 décembre
1793.
L’abbé Charpentier, historien né
au Clouin de Saint-André, a écrit que la colonne infernale de Dufour brûla la
Brossière (29). L’abbé Deniau, un autre historien, ajoute que s’y produisit une boucherie (30).
Enfin, M. de Brem a écrit qu’en mars 1794 une colonne a débusqué des femmes
réfugiées dans les champs de la Valinière voisine, et qu’ils les embrochèrent
avec leurs bébés (31). Pour ces écrits il faut préciser que les sources ne sont pas toujours indiquées et peuvent avoir besoin d’une vérification, difficile à réaliser.
À la recherche des faits, nous avons trouvé la
preuve d’un incendie à la Brossière dans deux actes notariés de 1798 et 1801. Le premier enregistre un arrangement conclut entre Marie Anne Brisseau, fille majeure, et Jean
Brisseau et François Fluzeau, ses frère et beau-frère. Ils habitent tous à la
Brossière, ensemble et en communauté pour les deux derniers. En 1798,
Marie Anne Brisseau habite aussi avec eux, mais avec seulement ses « hardes »
(vêtements), sans ses meubles et effets mobiliers, « à elle appartenant, qui ont
été incendiés audit lieu de la Brossière par les effets de la guerre civile de
la Vendée » (32). En 1789 elle leur avait vendu ses biens immeubles, en
gardant la jouissance jusqu’à son décès, et recevant comptant 500 livres (33).
N’ayant plus rien, ni maison ni mobilier, il lui restait l’usufruit de ses
immeubles et de ses rentes. L’arrangement établit entre autres : « En guise
de pension elle apporte à la communauté les revenus de ses immeubles, qui se
montent chaque année à 36 francs. Moyennant quoi elle sera nourrie, soignée et
entretenue. » Le deuxième acte notarié en 1801 authentifie le prêt d’une somme de 140 F de Julien Mérand à Françoise Ripaud,
fille majeure, tous deux demeurant à la Brossière, le 25 fructidor an IX
(12-9-1801), pour « reconstruire la maison incendiée de Françoise
Ripaud » (34). Julien Mérand fut juge de paix du canton de Saint-Fulgent
avant 1797.
Il y a donc une réalité
vérifiée derrière les écrits des historiens que nous avons cités. Reste la
présentation et certains détails, relatés dans les témoignages des survivants ou de
leurs descendants quelques dizaines d’années après les évènements. Nous les
prenons avec attention car ils ont leurs sources dans des témoignages, mais
sans oublier la fragilité parfois de la mémoire humaine.
Cet incendie de la
Brossière a concerné au moins sept maisons repérées, et probablement plus, à
voir le tableau des maisons incendiées
pendant les troubles de la Vendée dans la commune de Saint-André-Goule-d'Oie,
établit par le maire de la commune en janvier 1810 (35). Sur les 7 maisons, 3 d’entre
elles n’avaient pas été reconstruites encore en 1810, faute de moyens,
précise-t-on.
Rappelons enfin qu’en la personne
d’un de ses habitants, François Fluzeau, le village de la Brossière fut un lieu
de résistance royaliste et de refuge temporaire du curé réfractaire de la
paroisse en 1797. Nous avons raconté ce moment dans l’histoire de la famille
Fluzeau et dans celle des maires de la commune au temps du Directoire :
On a
aussi l’histoire d’Alexandre Laparra, qui fut retenu prisonnier trois semaines
au village de la Brossière, caché dans une barge de foin et alimenté par une femme.
C’était un des dirigeants les plus exaltés de la société populaire de Fontenay-le-Comte,
embarqué comme secrétaire de Rouillé, le chef des 60 gardes nationaux de Fontenay
qui subit une déroute à St Fulgent le 13 mars 1793. Après la Brossière il fut
retenu prisonnier au château de St Fulgent, et aurait été fusillé par les
royalistes, après enquête sur ses agissements, au moment de la prise de Fontenay
par ces derniers (36).
Les tènements de la Brossière situés à Vendrennes
Pour fixer les limites des
paroisses de Saint-André-Goule-d’Oie et de Vendrennes aux XIe/XIIe siècles, on a
retenu les ruisseaux du Vendrenneau et celui qui descend de l’étang de Fondion.
En conséquence les fiefs de la Brossière se sont situés à Saint-André, sauf trois
d’entre eux : la Guierche, village jouxtant celui de la Brossière, les
Landes Borgères et les Burettes.
On ne situe pas ce dernier. Amblard
de Guerry a noté qu’il devait un cens de 8 sols et 9 deniers, dont la moitié
était due au baron des Essarts. Il formule à juste titre l’hypothèse qu’il avait
pu relever de la seigneurie des Bouchauds qui en partageait les redevances à
moitié avec son suzerain des Essarts (37).
Les deux autres portent des noms d’origine
carolingienne comme nous l’avons indiqué au début de cet article. Il apparaît ainsi
que les limites paroissiales sont venues séparer un ensemble foncier très
ancien voué à l’agriculture et possédant vraisemblablement une défense
militaire. Les Landes Borgères, joignait « la forêt de l’Herbergement, le
moulin de Fondion, le ruisseau de Fondion, le grand chemin, le chemin Noir, le
chemin de la Guierche à Vendrennes (c’est le chemin de Vendrennes à Saint-André) »
(38). Ces confrontations ne sont pas datées, mais se situent probablement dans
la période du 16e au 18e siècle. Le Grand chemin désigne
l’actuelle route de Saint-Fulgent aux Quatre-Chemins-de-l’Oie, mais sur un
tracé ancien c’est-à-dire avant les années 1770. On ne situe pas le chemin Noir.
L’existence d’un moulin à Fondion est intéressante, nulle part cité jusqu’ici
dans la documentation consultée.
La Guierche relevait
de la seigneurie de l’Herbergement (devenu l’Oie, mouvante de Thouars), à
qui elle devait un cens de 12 deniers à noël, plus 2 sols sur un pré appelé le
Pré Luneau. S’ajoutaient 4 boisseaux seigle mesure de l’Herbergement (alias
mesure des Essarts), et 2 aloses par an à la fête de Pâques, alias les Rameaux,
appréciées 3 livres pièce. Suivant le dictionnaire Godefroy l’alose était un
poisson, cher même si on ne connaît pas la date de l’information (en 1760
un paquet de morue fourni de Nantes coûtait 3 £ 14 sols). De plus les teneurs
de la Guierche devaient diverses rentes à d’autres seigneurs des environs (39)
:
-
À la seigneurie de Vendrennes : 4 boisseaux
seigle pour les abreuvages des bestiaux à l’étang de Vendrennes,
-
À la Noue de Vendrennes : 20 boisseaux
seigle,
-
Au seigneur de la Roche Louerie : 36 sols,
À la seigneurie du Bignon : 2 boisseaux d’avoine à la Saint-Michel.
(1) Archives de Vendée, annuaire de la société d’émulation de la Vendée, Léon Brochet, Les voies romaines en Bas-Poitou, 1907, page 147 vue 79/136.
(2) André Siegfried, Tableau politique de la France de l'Ouest sous la Troisième République, 1913.
(3) Livre de raison de Julien de Vaugiraud (06-1584-08-1597), Archives de
Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 9, page
77.
(4) Aveu du
23-6-1774 de Saint-Fulgent (Agnan Fortin) à la vicomté de Tiffauges (A. L. Jousseaume de la Bretesche), transcrit
par Paul Boisson, page 26, 93 et 94, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 13.
(5) M. Maupilier, Des étoiles au Lion d’or, Saint-Fulgent sur
la route royale, Herault Éditions, 1989, page 57.
(6) Archives de Vendée, notaires
de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/10, ferme du 6-6-1782 des dîmes sur
divers villages (Guierche, Brossière etc.) par Adrien (curé de Vendrennes) à
Jacques Robin.
(7) Note d’Amblard de Guerry pour une présentation générale sur Saint-André-Goule-d'Oie, Archives d'Amblard de Guerry : S-A 1.
(8) Description générale de Saint-André-Goule-d’Oie aux 15e et 16e siècles, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 4
(9) Archives de la Vendée, don de
l’abbé Boisson : 84 J 8, gaulaiement du 2-1-1786 du tènement de la
Brossière.
(10) 84 J 5, nouveau calcul fait
le 3-11-1703, de la répartition des devoirs dus par les teneurs des Gâts.
(11) 84 J 39, procès-verbal de visite de la métairie de la
Brossière par Jean Fluzeau, Pierre Bordron et François Brisseau en 1782.
(12) Ferme du 30-6-1776 d’une
borderie à la Brossière par Fluzeau, Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/121.
(13) 84 J 17, cahier des
redevances des Fluzeau et Brisseau à la
Brossière.
(14) Idem (9).
(16)
Assise de Languiller en 1537, ibidem : 150 J/M 22, pages 516 et 517.
(17) Note no 1 sur la Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 1.
(18) Ibidem, note no 28.
(19) Partage du 18-10-1779 de la succession de René
de Montaudouin seigneur de la Rabatelière, pages 31 et 51, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 68.
(20) Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 39, copie de l’aveu du 26-1-1517 de
la Boutarlière aux Essarts (Palluau).
(21) 150 J/E 1, assises de la
Rabatelière et autres fiefs de 1619 et 1632, assises du 19-8-1632.
(22) Livres de recettes et dépenses 1787-1789,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150J/I 55, page 23.
(23) Archives de la Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Frappier : 3 E 30/ 8, pouvoir à Brisseau du 5-8-1775 dans le procès d’une
rente au tènement de la Brossière.
(24)
Famillesvendennes.fr – famille Merland, branche de Champeau et Guichardière.
(25)
Assise de Languiller en 1545, ibidem : 150 J/M 22, page 1137.
(26)
Aveu du 1-12-1581 du fief des Roullins au duché de Thouars, Archives
nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1136, page 7.
(27) Assise de Languiller en 1545,
ibidem : 150 J/M 22, page 1073 à 1075.
(28) René Valette Le Livre d’Or de la Vendée dans la revue
du Bas-Poitou, 1908, p. 467 (vue 53). Ce décès, ainsi que celui de Jean Carré
de Sainte-Florence, a été déclaré le lendemain par Jean Baptiste Perreau,
prêtre-curé de Notre-Dame de Fontenay, et par Claude Joseph Victor Giraudeau,
prêtre à Fontenay. Voir aussi dans l’annuaire de la société d’émulation de la
Vendée, 1892, p. 103 (vue 61) : Louis
de la Boutetière, le Chevalier de Sapinaud et les chefs vendéens du Centre,
Paris, 1869, et p. 60 dans la réédition chez Yves Salmon en 1982. Aussi Jean
Artarit, La justice révolutionnaire à Fontenay-le-Comte, éditions du
CVRH 2019, page 86.
(29) Archives de Vendée BIB A
632 : Abbé Charpentier, Saint-André
Goule d’Oie, chez nous en 1793 (1906), page 104.
(30) F. Deniau, Histoire de la guerre de Vendée.
(31) Adolphe de Brem, Légendes de la Vendée Militaire, Éditions
Yves Salmon (1990).
(32) accord du 12-3-1798 entre M.
Anne Brisseau et ses frère et beau-frère après l’incendie de la Brossière, Archives
de Vendée, notaires de Chavagnes-en-Paillers, Bouron : 3 E 18/18.
(33) Idem (23).
(34) Convention du
12-9-1801 entre Mérand et Ripaud, pour reconstruire une maison incendiée,
Archives de Vendée, notaires de Chavagnes-en-Paillers, Bouron : 3 E 31/19.
(35) Archives de la Vendée,
destructions immobilières pendant la guerre de Vendée : 1 M 392, commune de
Saint-André-Goule-d'Oie.
(36) J.
Artarit, Fontenay-le-Comte sous la Révolution, Éditions du CVRH, 2014, page 124.
(37) Note no 20 sur la Brossière et ses fiefs attenants à Saint-André-Goule-d'Oie aux 15e et 16e siècles, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 4.
(38) Ibidem, note no 17.
(39) Ibidem, note 22.
Emmanuel François, tous droits réservés
Août 2017, complété en janvier 2023
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