Surpris par cette révélation, mettant apparemment la réputation de ce vin à un niveau supérieur à celui de mes souvenirs, je n’ai pas hésité, cependant, à l’honorer comme se doit de le faire tout bon citoyen attaché à la commune de Chauché.
Depuis, la fréquentation de deux blogueurs (http://chauche-nouvelles.allmyblog.com et http://georgespierre.unblog.fr), m’a ouvert un autre horizon. Chauché est le nom d’un cépage de vigne. Le dictionnaire Littré lui même l’affirme :
Chauché, nm (chô-ché), 1-Chauché gris, nom, en Bourgogne, du pineau blanc.
2-Nom d'un cépage de l'Aunis. Il y a le chauché noir et le chauché gris. Le vin d'Aunis, célèbre au moyen âge, se faisait avec le chauché. [Gloss. aunisien, p. 86]
Il semble bien que le cépage de Chauché était cultivé aux environs de La Rochelle au moins jusqu’à la Révolution, selon l’internaute yvonnet jeannine.
Et puis le Conservatoire du vignoble charentais - 16370 Cherves-Richemont, (http://www.labivin.net/article-nouvelles-decouvertes-sur-les-cepages--37818249.html), s’attache à découvrir les anciens cépages cultivés en Charente autrefois. La plus belle découverte reste le « trousseau gris » ou chauché ; il aurait été le cépage blanc le plus cultivé en Charente entre le 13e et le 18e siècle. Six types de chauché ont été identifiés, l’un d’entre eux a été testé avec de bons résultats, dignes d’un bon vin de pays.
« georgespierre.unblog.fr » nous rappelle la forte tradition de culture de la vigne dans la commune de Chauché, ainsi que son évolution. Il rapporte un détail important. L'abbé Paul Charrier, curé de cette paroisse, disait dans les années 1950 que l'origine du nom «Chauché» pouvait venir d'un cépage de vigne.
L’association du chant de la Pierre s’est activée pour retrouver le cépage de chauché, qui pousse encore à l’île de Ré. Il en va de la sauvegarde du patrimoine, au moins. Des plantations ont été faites à Chauché et on attend la première récolte avec intérêt.
Emmanuel FRANCOIS, tous droits réservés
Janvier 2010
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