Le prévôt des Essarts
Au
Moyen Âge le prévôt était un magistrat, mais on a utilisé le terme dans des fonctions et honneurs les plus divers au fil des siècles. Chez
les chanoines le doyen s’appelait aussi parfois prévôt, élu comme chef par ses
pairs, à côté du chancelier, du chantre, du trésorier, chambrier, etc. (1). Au
chapitre cathédral de Luçon, il s’agissait d’un titre utilisé pour pérenniser
la perception d’un revenu. On avait ainsi le prévôt des Essarts, mais aussi
celui de Saint-Michel-en-l’Herm, celui de Mortagne. On disait aussi prévôt-moine
dans certains documents (2). Néanmoins le nom de prévôt puise son
origine probable dans l’organisation pré-féodale ou féodale des châtellenies au Moyen Âge. Selon l’historien A.-D. de la
Fontenelle de Vaudoré, ses travaux remontant au début du 19e
siècle, puisant ses sources chez Dom Fonteneau, les prévôts furent d’abord des
délégués des possesseurs des domaines en tant que régisseurs et hommes d’affaires,
apparus au début du deuxième millénaire. Les colons et les vassaux les prirent
souvent pour arbitre car ils dépendaient d’eux. Puis les charges devinrent des
titres et leurs districts furent appelés prévôtés. Elles contribuèrent à affaiblir
des anciens viguiers et ainsi préparer l’installation des institutions féodales
dans les territoires (3). Pour l’administration de son
comté d’Anjou de 1109 à 1129, Foulque V utilisait les services de prévôts.
Représentants de l’autorité ils levaient les coutumes (impôts), rendaient la
justice et menaient les soldats à l’ost (combat). Il en existait un à Thouars,
alors provisoirement seigneurie vassale de l’Anjou après 1104 pendant quelques
années (4).
Naissance
du chapitre-cathédrale de l’évêché de Luçon au 15e siècle
Après la création de l’évêché de Luçon en 1317,
par transformation de l’abbaye de Luçon en évêché, des bulles du pape en 1469,
1473 et 1479 ont sécularisé le chapitre de Luçon. Celui-ci était un conseil de
prêtres auprès de l'évêque, appelés chanoines, auprès de l’évêque. Les anciens moines, devenus
chanoines, pouvaient désormais vivre dans des maisons particulières et non plus
dans leur cloître, à condition d’assurer les offices et le culte divin dans la
cathédrale. Le chapitre était constitué de 43 chanoines nommés par l’évêque, et
présidé par un doyen élu par le chapitre et assisté de 11 dignitaires. Il avait des droits et
des revenus distincts de ceux de l'évêque (5).
Le chapitre de Luçon est devenu riche,
notamment avec les terres desséchées du marais poitevin à partir du Moyen Âge.
Au 18e siècle il possédait la châtellenie de Triaize (4 753 ha aux
portes de Luçon, répartie en 20 « cabanes » importantes), le canal de
Luçon, voie d’accès à la mer avec ses péages et ses charges d’entretien, une
trentaine de prieuré, 323 ha en prés à Luçon, de nombreuses rentes, etc. (5)
Pour prendre un exemple concernant Saint-André-Goule-d’Oie, les
deux propriétaires du village et tènement de la Chevaleraye (dont Abraham de
Tinguy), ont signé en 1773, devant notaire, une reconnaissance de « rente foncière annuelle et perpétuelle de 12
boisseaux de blé seigle, mesure réduite des Essarts (deux quintaux
environ), payée suivant la coutume. »,
due au chapitre de la cathédrale de Luçon (6). Cette obligation avait été créée
au bénéfice du « prieuré de
Chavagnes les Montaigu » (en-Paillers), dépendant lui aussi, comme ses
voisins de Chauché et des Essarts, de l’abbaye de Luçon autrefois.
La création de la prévôté des Essarts`
À l'origine les
prieurés étaient des colonies de religieux, souvent dirigeant des travaux de
défrichement dans la région des Essarts, semble-t-il. Pour subvenir à leurs
besoins les propriétaires d’alors, c'est-à-dire des seigneurs, les dotèrent de
biens et de revenus fixes. Les prieurés s’administraient eux-mêmes sous
l’autorité de l’abbaye dont ils faisaient partie.
Les biens appartenant à l’Église ne
s’aliénaient pas et étaient qualifiés d’amortis (biens de mainmorte) par le
droit féodal. À ce titre ils étaient soumis à
des redevances au roi et aux seigneurs, dans des conditions favorables par
rapport au droit commun. L'amortissement était devenu à partir du 16e
siècle en Poitou une concession du roi. Dans ces conditions, l'administration
des biens d'Église en France était soumise à des règles fixées par les canons
de l’Église et les ordonnances royales (7).
Le 12 janvier 1468, une partie des revenus du
prieuré de Saint-Pierre des Essarts, dépendant de l’ancienne abbaye de Luçon, a
été érigée en prévôté, et attribuée à un chanoine de l’église sécularisée de
Luçon, Valérien de la Roche (8). Trois siècles plus tard, en 1783, son lointain successeur est le chanoine Bineau,
par ailleurs aussi trésorier du chapitre, faisant partie de ses dignitaires. Son
prédécesseur, Pierre Angibaud, était mort en juillet 1779. Charles Louis Bineau
avait été pourvu de la prévôté par lettres de provisions de l’évêque de Luçon
du 28 août 1779 (9). Il était alors vicaire résidant à la Chataigneraie et
maître ès arts de l’université d’Angers (humanités et philosophie). Il entra en possession de la prévôté
des Essarts par acte notarié du 5 octobre 1779, malgré le refus du doyen des
chanoines, au cours d’une cérémonie en l’église cathédrale de Luçon (9). On
apprend dans le dictionnaire des
Vendéens qu’il gagna un procès le 27 août
1781 contre le curé de Saint-Hilaire-sur-l’Autize, Dury, qui s’était d’abord vu
attribuer ce bénéfice. Ceci expliquant sans doute sa prise de possession peu
consensuelle.
Dans un acte du notaire de Saint-Fulgent,
Frappier, en date du 18 avril 1783, le chanoine Bineau donne quittance du
versement de ce qui lui est dû, au titre de prévôt des Essarts, à Simon Charles
Guyet (10). L’acte le présente ainsi : « messire Charles Louis Bineau, prêtre, prévôt des Essarts, et chanoine dignitaire
de l’église cathédrale de Luçon, demeurant ordinairement en la ville de
Mortagne, lequel en sa dite qualité de prévôt a reconnu … ». On
comprend ainsi que ce n’était pas un chanoine résident à Luçon. Il ne prenait
part à la vie capitulaire que de loin. Chaque chapitre avait son propre
règlement, et cette situation y était probablement prévue.
Un bénéfice était à l’origine un bien attribué
à un clerc ou une institution ecclésiastique en raison des fonctions ou
services remplis, et pour assurer son entretien. C’est ainsi que le prieuré Saint-Pierre des Essarts avait été pourvu par le baron des Essarts de certains
revenus à son profit, provenant de son domaine. Dépendant de l’abbaye de Luçon,
l’administration du prieuré des Essarts avait connu un changement avec la
création de la prévôté en 1468. Une partie des revenus encaissés serait
désormais attribuée directement à un chanoine, nommé à cet effet « prévôt des Essarts ». Pierre
d’Apremont avait fait don vers 1200 à l’abbaye de Luçon de l’église de Saint-Thomas et de quelques autres objets qui formèrent plus tard la prévôté des
Essarts, une dignité personnelle dans l’église cathédrale (11). Cette dignité
s’ajoutait à la fonction de curé primitif de la paroisse des Essarts, déléguant
sur place un vicaire perpétuel, le véritable curé en exercice de la paroisse,
nommé par l’évêque de Luçon. Ce curé recevait du curé primitif un revenu pour
vivre appelé « portion congrue », d’un montant de 300 livres au
milieu du 18e siècle conformément à un édit royal.
La notion de bénéfice ecclésiastique
Les revenus perçus par le prévôt des Essarts avaient
leur source dans un droit acquis bien identifié et leur justification dans la
nécessité d’entretenir les personnes chargées du culte. Le mot bénéfice pour
désigner cette réalité n’avait donc pas le même sens que maintenant. Quant au
titre choisi, il faut savoir que sous l’Ancien Régime on a mis le mot de prévôt
à « toutes les sauces », si l’on peut dire.
Pour faire vivre les personnes se consacrant à
la prière, suivant l’expression convenue sous l’Ancien Régime, les laïcs
faisaient des donations de biens et de revenus, constituant les
« bénéfices ». L’Église préférait les dons sous forme de rente
perpétuelle, plutôt que les pensions. Celles-ci l’auraient rendue trop
dépendante du bon vouloir des donateurs. C’est donc la rente qui a été choisie au Moyen Âge pour financer, sous le
nom de « bénéfices ecclésiastiques »,
la majorité des fonctions ecclésiastiques, tant séculières que régulières. Le
concile de Trente avait rappelé la consigne : « Il n’est pas bien séant que ceux qui sont admis au service de Dieu
soient, à la honte de leur profession, obligés à la mendicité ou contraints de
gagner leur vie par un emploi sordide ».
Mais le débutant dans les ordres n’était pas
toujours bien pris en charge. On a l’exemple d’un bourgeois d’Ardelay, qui a
constitué une pension viagère au profit de son fils se destinant à la prêtrise.
L’acte notarié du notaire de Saint-Fulgent, en date du 17 janvier 1777 (12),
transcrit la supplique de « maître
Henri Jean Morand, bourgeois demeurant à la Rivière, paroisse d’Ardelay, diocèse
de Luçon, » qui « supplie
très humblement monseigneur l’illustrissime et révérendissime évêque de
Luçon » de recevoir « Pierre
Victor Morand, acolyte (13), son
fils, … d’être promu et admis aux saints et sacrés ordres de sous-diacre et
ensuite à la prêtrise ». Pour faciliter l’établissement de son fils
dans son futur état de prêtre, Henri Morand s’engage devant notaire à verser
chaque trimestre une pension viagère de 25 livres, non imputable sur son
héritage à venir, et gagée sur une borderie qu’il possède et qu’il institue
comme « titre clérical ».
Mais lorsque son fils « sera pourvu d’un bénéfice suffisant pour
remplir son dit titre », son père sera déchargé de la rente et pension
viagère annuelle de 100 livres, est-il écrit dans l’acte. La borderie servait
de « titre clérical », et le revenu annuel de 100 livres était le
montant « ordonné par l’évêque de la Rochelle pour faire à un
ecclésiastique de son diocèse le titre clérical et sacerdotal ». C’est ce
qu’on lit dans un autre acte de même objet concernant des habitants de Mortagne
(14).
Ces « bénéfices
suffisants », comme la prévôté des Essarts, étaient nombreux alors. Et
en 1779 on nommait donc toujours un chanoine de la cathédrale de Luçon, prévôt
des Essarts, pour continuer de toucher des revenus provenant des donateurs de
la région. Que ces chanoines soient riches, touchant 3 000 livres de revenus en
moyenne par an à cette époque, (15) soit trois fois plus qu’un officier à la
retraite, cela ne pouvait juridiquement justifier la remise en cause de ce
droit et de ce titre, né plusieurs siècles auparavant. D’autant que les rentes
au bénéfice de l’Église étaient inaliénables, sauf conditions particulières.
Le
prévôt, curé primitif, et ses revenus
Un mémoire signifié le 2 mai 1767 par Pierre
Angibaud, prévôt des Essarts, au tribunal du siège royal de Fontenay-le-Comte
nous permet d’entrer dans quelques détails sur ce bénéfice ecclésiastique. Le
prévôt dû se défendre d’une demande formée par Jean Chauvin et quelques
particuliers, tous de la paroisse des Essarts, de dire ou faire dire la
première messe les dimanches et fêtes en l’église de leur paroisse. Sur la
forme, le prévôt répondit que ces particuliers n’avaient aucun droit de
représenter leur communauté. Celle-ci ne pouvait agir que par le « général »
de la paroisse, leur syndic ou fabriqueur à leur tête, en conformité avec la
décision d’une assemblée dûment convoquée après autorisation de l’intendant.
C’était exact et cela confirme l’existence de la personne morale de la
paroisse. Mais plus intéressants sont les développements sur le fond.
Au départ l’évêque de Luçon muta dans une
autre cure le vicaire des Essarts qui secondait sur place le curé en exercice,
et il ne le remplaça pas « par disette de prêtres dans le diocèse de
Luçon ». Les demandeurs sollicitèrent du prévôt, le curé primitif de la
paroisse, son intervention auprès de l’évêque pour la nomination d’un nouveau
vicaire. L’évêque en promit un à la prochaine ordination de prêtres. Mais
quelques temps après, le 16 août 1765, les demandeurs assignèrent le prévôt
pour faire dire la première messe des dimanches et fêtes. Le prévôt répondit
qu’il n’y était pas obligé et qu’on ne paye un vicaire que s’il est en
activité, auquel cas il le ferait payer. Les demandeurs produisirent trois
pièces à l’appui de leurs demandes, considérées par le prévôt comme ne lui donnant
pas l’obligation demandée de première messe les dimanches et fêtes. C’était le
cas de l’ordonnance du 23 janvier 1613 du cardinal de Richelieu, alors évêque de
Luçon, fixant seulement les heures des messes le dimanche aux Essarts. Une
sentence du 2 décembre 1720 du Présidial de Poitiers renvoyait une contestation
entre le prévôt, le curé, 2 chapelains et la fabrique devant l’évêque pour
règlement d’un différent. La sentence ne disait rien sur la première messe
demandée, non plus qu’un bail du 19 juillet 1753 de la prévôté. Passé avec le
sieur Fèvre, le bail fixait la ferme à 1 250 £ par an, sur laquelle somme
devaient être prélevées « 300 £ pour le prêtre qui sert la prévôté »,
c’est-à-dire la portion congrue (16). On n’a pas d’autres documents pour
indiquer la suite de l’affaire, mais on peut penser que la position du prévôt
dut être confortée.
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Église
Saint-Pierre des Essarts
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Le bénéfice dit de la prévôté des Essarts
était composé de redevances et de rentes apparemment, ainsi de la dîmerie tenue
en 1606 par Guy de Pont, écuyer seigneur de la Sié et de Layraudie (17). La
prévôté des Essarts possédait aussi à cette date un moulin près du bourg des
Essarts (17). Ses droits étaient affermés comme l’étaient les seigneuries
elles-mêmes. Dans les années 1630 les fermiers étaient Jacques et René Moreau,
des bourgeois habitant dans le bourg de Saint-André-Goule-d’Oie. Ils étaient
officiers seigneuriaux comme sénéchal ou procureur fiscal, et aussi fermiers,
notamment des seigneuries de Languiller et de Belleville. Après la mort de ces
deux frères en 1642 et 1644, leur frère Pierre Moreau, prieur-curé de
Saint-André, continua les fermes au profit des héritiers dont il était le
tuteur. C’est ce qu’on constate dans plusieurs quittances qu’il reçut du prévôt
des Essarts jusqu’en 1650 (18). Puis on voit que la prévôté était affermée à
Pierre Maillard en 1664, sieur de la Guichardière et La Haye (19).
Chaque année, le prévôt des Essarts recevait
du fermier du château, « à la fête
de Notre Dame d’août » (le 15 août), les rentes et devoirs
suivant :
-
« la
rente foncière requérable de 80 boisseaux de blé froment, mesure des dits
Essarts, due par ladite châtellenie de l’Aublonnière (Sainte-Cécile) et dépendances au terme de
la Notre Dame d’août à la prévôté desdits Essarts,
-
plus la
rente aussi foncière de 32 boisseaux d’avoine,
mesure desdits Essarts, au terme de ladite fête de Notre Dame d’août, due par
ledit château des Essarts à la prévôté dudit lieu, aussi requérable,
-
ensemble (en plus) le devoir de 20 sols par chacun an au même terme. »
Elles étaient requérables,
c'est-à-dire que le paiement se faisait au domicile du débiteur. Le prévôt
devait normalement venir chercher ses 20 sols au château des Essarts et prendre
à son compte le transport des céréales sortant du château. Ceci se comprend
bien à l’origine, quand les rentes du châtelain contribuaient à faire vivre le
prieuré tout proche des Essarts. À la mesure des Essarts, les 80 boisseaux de
blé équivalaient à environ 1 300 kg, ce qui représente un revenu significatif.
Les 32 boisseaux d’avoine pesaient environ 500 kg.
En 1550, messire Mathurin Le Bâcle, prévôt des
Essarts, tenait la moitié du village et tènement de la Bichonnière (Chauché),
sous l’hommage plein et droit de rachat
qu’il rendait à Jean de Plouer, seigneur de la Barette (Essarts), et fils de
Mery de Plouer. Jean de Plouer en rendait lui-même hommage à Languiller, à cause
de la seigneurie du Coin Foucaud. Sur cette moitié du tènement, le prévôt des
Essarts percevait un cens de 3 sols, la moitié des terrages pouvant
valoir trois septiers de blés ou environ chaque année, et la moitié des dîmes
des bêtes et des laines, qui pouvait valoir annuellement douze deniers ou
environ (20).
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La Gorelière (Chauché) |
Le même Mathurin Le Bâcle tenait directement,
à la même date, de la seigneurie du Coin Foucaud le tènement de la Gorelière
(Chauché). Il le tenait à foi
et hommage plein, à rachat, et à douze deniers de service annuel, par René
Guinebaud, écuyer. À cette date le tènement ne totalisait que « 8 septrées de terres ou environ et journaux
à six hommes de pré et à dix hommes de vigne ou environ » (20).
On a relevé aussi que le prévôt des Essarts
touchait deux petites rentes dans la seigneurie de la Chapelle Begouin. D’abord
à la Borelière vers la fin du 16e siècle, où le montant n’est pas
indiqué (21). Ensuite à la Limouzinière, où il perçoit au milieu du 18e
siècle 2 livres 6 sols de la part de deux possesseurs de domaines dans les
tènements de la Naulière (village disparu à Chauché) et Benetière (Chauché) (22).
Le 10 novembre 1746, le fermier de la prévôté
signait une quittance du paiement de la rente annuelle due par le châtelain de
la Rabatelière au titre de Languiller et ses dépendances, dont la Chapelle et
le Coin Foucaud. Cette année-là le total s’élève à 80 boisseaux de
froment, 32 boisseaux d’avoine et 6 livres en argent (23).
On a trouvé une donation par
testament faite par le prévôt des Essarts en 1701, Jacques Gaitte, de 100
livres annuelles « pour être employées à former des maîtres
d’école ». Le même légua aussi 100 livres à la confrérie de la Charité des
Essarts (24). Sa succession fut saisie en 1702 entre les mains de son exécuteur
testamentaire, le curé du Tablé, par les héritiers de Jeanne Jeulin, veuve de
Joachim Merland, ancien fermier de la baronnie des Essarts. La prévôté devait
au fermier en effet les rachats de redevances qu’elle prélevait aux Touches et
aux Bouligneaux (Saint-Martin-des-Noyers), et qui se montaient à 600 livres (25).
La prévôté possédait un bois taillis
d’une superficie de 30 arpents (15 ha environ) appelé le Bois Jaulin. Il s’agit
probablement du lieu actuellement appelé « Gîte de la prévauté »
situé au nord du village du Bois Jaulin et de la Picoterie sur la commune des
Essarts. Le roi en son conseil d’État autorisa le 9 octobre 1774 le prévôt des
Essarts, Pierre Angibaud nommé ci-dessus, à couper les arbres dans son bois (26).
Certes la formule signifiait que le roi n’était pas présent lors de l’arrêt
d’une des nombreuses sections compétentes de son Conseil, mais il faut
remarquer qu’à l’époque cette décision relevait de l’autorité du gouvernement.
La marine de guerre était grosse consommatrice de bois et il en allait de
l’indépendance nationale comme on aurait dit deux siècles après, d’où les
autorisations préalables, basées sur des inspections des Eaux et Forêts et
contrôlées ensuite par elles. Quand on voulait couper des arbres futaies il
fallait en faire la déclaration, et en fonction des besoins, des représentants
de la marine venaient les visiter et les marteler du sceau de la marine. Leur
usage lui était réservé. Cela n’eut pas lieu au bois Jaulin car les arbres étaient
mal plantés, de mauvaise qualité, d’essence inintéressante et dans un sol « aqueux
et spongieux ». Le Conseil autorisa l’arrachage des arbres et ordonna une
replantation suivant des consignes précises. Il autorisa aussi la coupe de 2
chênes près du moulin de Mignon (Sainte-Cécile) sur une pièce de terre
dépendant de la prévôté. Même l’usage du revenu de la vente des bois fut décidé
par le gouvernement : il devait servir à la replantation d’arbres et à
l’entretien du moulin et du four de la prévôté.
À cause de ses domaines dépendant des Bouchauds, Mathurin Le Bâcle « prêtre chanoine
de Luçon prévôt de la Prévôté des Essarts », offrit la foi et hommage aux Assises
de Languiller et fief annexes en 1535 pour ses domaines dans cette mouvance. Il avait donné à cet effet une procuration à Mathurin Mosnier (27). D’autres
années il est qualifié de chanoine de Curzon. Il fut poursuivi par le tribunal seigneurial
les années d’après, jusqu’en 1541, celui-ci siégeant dans cette période dans une salle
attenante aux halles des Essarts, appelée le parquet, pour « aveu non baillé ».
Il devait en effet le rendre dans les 40 jours après la foi et hommage. À partir
de 1542, on le poursuivi en plus pour défaut de foi et hommage à renouveler suite à un
changement chez le suzerain (28). Charles de Coucys était le nouveau seigneur
de Languiller, au moins en partie, à cause de sa femme, Suzanne de Belleville. Pour
ces deux motifs le prévôt sera poursuivi jusqu’en 1545. Le registre des Assises ne
sont plus accessibles ensuite jusqu’en 1771, mais on peut penser que la
situation se régularisa.
Le
fermier et le baron des Essarts
Le chanoine Bineau donne quittance en 1783 à
Charles Guyet devant notaire, chez lui à Mortagne-sur-Sèvre. À la recherche de
la fortune de ce dernier, pour comprendre comment son fils a acheté le domaine
de Linières en 1800, on trouve des documents intéressants dans les archives
notariales, permettant, par exemple, de découvrir la « prévôté des Essart ». Charles Guyet
est qualifié dans cet acte notarié de 1783 de « maître des postes royales à Saint-Fulgent, y
demeurant, et son fermier du château, baronnie, terres et dépendances des
Essarts, dont fait partie la châtellenie, terres et dépendances de
l’Aublonnière en la paroisse de Sainte-Cécile ».
Effectivement, il a pris en ferme les terres de la baronnie des Essarts auprès
de Pierre Louis Corbelin, bourgeois de Paris, adjudicataire général de la terre et
seigneurie des Essarts. Cette ferme comprend tous les fiefs, borderies, métairies
et autres domaines fonciers qu’il sous-afferme à son profit, ainsi que tous les
cens, rentes, charges et devoirs seigneuriaux et féodaux divers qui sont dus à
la baronnie. Et elle comprend aussi, dans l’autre sens, les devoirs et charges
dus par la baronnie, comme les rentes au profit du chapitre de Luçon.
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Marie Jeanne Baptiste
de Savoie-Lorraine
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À cette époque la baronnie des
Essarts n’a pas de châtelains sur place. Marie Jeanne Baptiste de
Savoie-Lorraine (1644-1724), duchesse de
Genève et d’Aumale et baronne des Essarts, dite Mademoiselle de Nemours,
avait vendu la baronnie des Essarts à Joseph Marie de Lascaris, marquis d’Urfé
(29). Elle était l’épouse de Charles Emmanuel II de Savoie (1634-1675), duc de
Savoie et prince du Piémont. Celui-ci était un arrière-petit-fils de René de Savoie
(bâtard de la maison de Savoie). La femme de ce dernier, Anne de Lascaris,
avait établi en 1511 une substitution graduelle de nom, ordonnant que si les
mâles venaient à manquer dans la maison Lascaris, l’aînée des filles devait
faire prendre au mari qu’elle épouserait les noms et armes des Lascaris. C’est
ainsi que Joseph Marie de La Rochefoucauld, s’appelait officiellement Joseph
Marie de La Rochefoucauld de Lascaris d’Urfé, marquis de Langeac (30). Cette
précision est indispensable pour reconstituer la généalogie des trois
générations de Lascaris qui ont possédé le château des Essarts. Cette vente de Marie
Jeanne Baptiste de Savoie-Lorraine, de concert avec son fils Victor-Amédée II, duc
de Savoie, roi de Sicile et de Jérusalem, mérite d’être étudiée de près pour en
situer la date, car ce dernier affermait encore la baronnie en 1721 à Jacques
Merland, sieur de Champeau (31).
Les biens de la maison d'Urfé
consistaient en terres situées dans les provinces du Forez et de Bresse. Mais
le marquis de La Rochefoucauld, avec ses 18 000 livres de rentes annuelles,
devait en 1704 s’employer à désintéresser les créanciers de son père et de ses
frères pour un montant de 80 000 livres. À cause de la guerre contre la
Savoie, il ne pouvait pas toucher les revenus de ses terres du Piémont.
Joseph-Marie, marquis d'Urfé et
de Bagé, comte de Sommerive (Piémont), mourut à Paris le 13 octobre 1724 à
l'âge de 72 ans sans laisser de postérité. Les biens de la maison d’Urfé sont
passés entre les mains de Louis Christophe de La Rochefoucauld, marquis de
Langeac, du chef de son aïeule Marie
Françoise d’Urfé-Lascaris, sœur de Joseph Marie.
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Jeanne Camus
de
Pontcarré
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Louis Christophe de La
Rochefoucauld de Lascaris d’Urfé (1704-1734) se maria en 1724 avec Jeanne Camus
de Pontcarré (1705-1775), qui fit beaucoup parler d’elle à cause de ses
excentricités et fréquentations (voir Wikipédia). Ils eurent un fils qui mourut
en 1742 à l’âge de 15 ans et deux filles, Adélaïde Marie Thérèse, née en 1727,
et Agnès Marie, née en1732.
Alexis Jean du Chastellet épousa
en 1754, en secondes noces, Adélaïde de La Rochefoucauld de Lascaris d’Urfé,
marquise de Bagé, Langeac, Urfé, comtesse de Saint-Just, Saint-Ilpyce, Arlet, la
Bathie et baronne des Essarts. Par son mariage, le marquis du Chastellet
s’appela Alexis Jean de Lascaris d’Urfé, marquis du Chastellet et de
Fresnières.
La fortune de la famille était
déjà mal en point l’année de ce mariage, subissant des poursuites judiciaires
et des saisies. La baronnie des Essarts connue alors une longue période
d’administration judiciaire de 1754 à 1787, avant d’être achetée par le marquis
Alexis Louis Marie de Lespinay le 3 août 1787. Et c’est pendant cette période
d’administration judiciaire que Simon Charles Guyet devint fermier de la
baronnie. Celle-ci comprenait notamment un fief situé à Sainte-Cécile, avec ses
terres et son moulin à eau, l’Aublonnière.
Un conflit judiciaire opposait la
seigneurie des Essarts avec un de ses vassaux, le baron Jousbert du Landreau, au
sujet d’un droit de terrage (32) pour le fief de la Barette. Il était toujours
en cours auprès du parlement de Paris, lorsque le baron vendit ce fief situé aux Essarts à Simon
Charles Guyet en 1784 (33).
La fin
du prévôt, du fermier et du châtelain
Six ans plus tard la Révolution française
allait mettre fin à la prévôté des Essarts. D’abord, les biens de l’Église
furent confisqués. La raison en est connue : l’État était en faillite
financière et il fallait trouver de l’argent. Les chapitres de chanoines
disparurent dans la nouvelle constitution civile du clergé.
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Ruines
de l’ancien château des Essarts
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Tous les chanoines de Luçon, sauf deux d’entre
eux, refusèrent de prêter le serment à la constitution civile du clergé. La
loi du 26 août 1792 condamna à la déportation tous les prêtres insermentés, et
au bagne les récalcitrants qui refusaient de partir. Le chanoine Bineau, ayant refusé de prêter le
serment à la constitution civile du clergé, s’embarqua pour l’Espagne aux Sables-d’Olonne,
le 9 septembre 1792. Il fut ensuite inscrit sur la liste des émigrés, ce qui
entraînait confiscation des biens et condamnation à mort. À son retour, avec
l’avènement de Napoléon, il fut nommé curé d’Antigny, la paroisse où il était
né.
Une partie de l’Aublonnière fut acquise par le
notaire de Sainte-Cécile, Gabriel Benesteau, qui en était le fermier général
depuis longtemps. Il maria sa fille à Jean Guyet, neveu du fermier de la
baronnie des Essarts, Simon Charles Guyet. Cette fille héritera de
l’Aublonnière, et le neveu deviendra plus tard
régisseur du domaine de Linières, appartenant au fils de Simon Charles Guyet.
Jacques Chateigner habitait la Barette en
1797. C’est à lui que Benjamin Martineau, le gendre de Simon Charles Guyet,
donna une procuration pour aller déclarer la succession de son frère, Venant
Martineau, mort en combattant au Pont d’Arcole aux côtés de Bonaparte, au
bureau d’Enregistrement de Montaigu.
Les archives du fief de la Barette furent
conservées au château de Linières jusqu’à sa démolition. Les archives de
Linières furent acquises en 1910 par la marquise de Lespinay, qui prêta au
châtelain des Essarts, M. de Rougé, la partie concernant la Barette. Le prêt de
cette dernière lui permit d’échapper ainsi à l’incendie d’une partie du château
de la Mouhée (Chantonnay). Et c’est pourquoi les archives de la Barette sont maintenant
conservées aux Archives de Vendée, tandis que celles de Linières ont disparu
dans l’incendie de la Mouhée.
Simon
Charles Guyet, appartenant au camp des révolutionnaires de Saint-Fulgent, tombera
« au pouvoir des rebelles et a été
massacré par eux le quatorze mars mil sept cent quatre-vingt-treize en la
maison de Durand aubergiste du Chapeau Rouge à Saint-Vincent-Sterlanges, et est
mort de ses blessures le lendemain quinze du dit mois de mars. » (34).
Le château des Essarts et une partie des
bâtiments de la borderie proche furent brûlés par les républicains. Les biens
de la baronnie des Essarts furent confisqués à la suite de l’émigration de son
propriétaire. L’épouse du marquis Alexis Louis Marie de Lespinay,
Henriette de Montault, racheta le château en mars 1798, ainsi que
beaucoup d’autres propriétés de son mari et de son beau-père, parmi lesquelles
on trouve une partie de l’Aublonnière.
Le frère du marquis, Charles Augustin,
propriétaire de Linières, eut moins de chance. À son retour d’émigration, son
domaine avait été racheté par sa femme en 1796, qui le revendit en 1800 à son
amant, Joseph Guyet, fils de Simon Charles Guyet, l’ancien fermier des Essarts.
Elle obtint le divorce, puis épousa son amant.
Parmi toutes les personnes, les biens, etc.
emportés dans la tourmente révolutionnaire, il faut donc compter aussi la
prévôté des Essarts.
(1) R. Telliez, Les institutions de la France médiévale, Armand Colin, 2e
édition, 2016, page 197.
(2) Archives de Vendée, M. C. Verger, l’aveu de Poiroux du 24 juin 1642, Revue
de la Société d’Émulation de la Vendée (1881), page 14 (vue 29).
(4) Christian Thevenot, La
légende dorée des Comtes d’Anjou, Orban, 1991, page 221.
(5) De Grimoüard, Étude sur le prieuré des Mignon (novembre 2001), page 2.
(6) Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent,
Frappier : 3 E 30/ 7, reconnaissance d’une rente foncière par de Tinguy et
Coutant au chapitre de Luçon sur la Chevaleraye, en date du 24-6-1773.
(7) Autexier, Les droits féodaux et seigneuriaux en Poitou de 1589 à 1789,
Lussaud (1947), page 71 et s.
(8)
Archives de Vendée, catalogue des cultes, fichier historique du diocèse de
Luçon, paroisse des Essarts : 1 Num 47/291 (vue 4/38).
(9) Prise de possession de la Prévôté des
Essarts par Bineau du 5-10-1779, Archives de Vendée, notaires de Luçon étude E,
J. F. Royer : 3 E 49/36-1, vues 182/183).
(10) Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent,
Frappier : 3 E 30/10, quittance donnée par le prévôt des Essart à C. Guyet,
fermier des Essarts, du 18-4-1783.
(11) Archives de Vendée, Abbés
Aillery et Pontdevie, Chroniques paroissiales, Tome 1 (1892), extrait pour le
canton du Poiré, page 172.
(12)
Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/8, rente
viagère de Henri Morand, demeurant à Ardelay, à Pierre Morand, acolyte, du
17-1-1777.
(13) Aide le prêtre et le diacre à
l’autel dans les offices liturgiques.
(14) Avance d’héritage du
1-2-1766 constituant un titre clérical, Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/4.
(15) Ibidem (5).
(16) Mémoire 2-5-1767 du prévôt des Essarts
contre Jean Chauvin et autres habitants des Essarts concernant la nomination
d’un vicaire dans la paroisse et les charges dues par le prévôt, Archives de
Ven7) Aveu du 5-7-1606 pour les
terrages de la Menardière, Birets et l’Ossière (Boulogne), Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 51. Voir aussi : inventaire et
partage du 1-4-1703 de la succession de Jeanne Jeullin, veuve Merland, Archives
de Vendée, famille Babin et Cicoteau : 25 J/4, page 26 : on y apprend
que le farinier s’appelait alors Thomas Testaud.
(18) Inventaire après-décès en
1666 du mobilier, vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau, Archives de
Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29, page 83.
(19) Vidimus des titres de propriété su
seigneur de la Rabatelière faits en 1664, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 49, page 2.
(20) Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 61, aveu du Coin Foucaud et du
Vignault du 2-7-1605 par Languiller aux Essarts – deuxième copie, page 23.
(21) 150
J/C 81, seigneurie de la Chapelle Begouin, sentence du présidial de Poitiers,
René Bégaud contre le seigneur de la Rabatelière, datée vers la fin du 16e
siècle.
(22) 150 J/C 16, acte de gaulaiement
et supputation de la Naulière non daté (après 1751).
(23) 150 J/A 12-4, quittance du
10-11-1746 du paiement de la rente due par Languiller à la prévôté des Essarts.
(24) A. Baraud, L’instruction
primaire en Bas-Poitou avant la Révolution, dans la Revue du Bas-Poitou,
1909, page 68.
(25) Inventaire et partage du
1-4-1703 de la succession de Jeanne Jeullin, veuve Merland, Archives de Vendée,
famille Babin et Cicoteau : 25 J/4, pages 29 et 30.
(26) Autorisation du 9-10-1774 de
couper des bois de la prévôté des Essarts, Archives de Vendée, maîtrise des
Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte : B 1254.
(29) C. de Sourdeval, Le général baron de Lespinay, Société
d’Émulation de la Vendée (1868), page 126.
(30) Arthur David, Documents historiques sur le Forez,
Alexis-Jean de Lascaris d’Urfé, marquis du Chastellet, Imprimerie Chorgnon
et Bardiot à Roanne, 1891
(31) Archives nationales,
chartrier de Thouars : 1 AP/1135, bail du 10-10-1721 de la baronnie des
Essarts à Merland.
(32) En Poitou le terrage était un droit de gerbes de blé
et de légumes dus au seigneur par le roturier. Accompagné d’un cens, c’était
une simple charge foncière. S’il était seul, sans le cens, c’était un droit
seigneurial emportant les autres (lods et ventes etc.). [Louis Marquet, Principes généraux de la coutume
de Poitou, (Poitiers-1764), page 132].
(33) Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent,
Frappier : 3 E 30/10, acquêt du fief de la Barette par C. Guyet à Jousbert du
Landreau, le 30-10-1784.
(34) Acte
de notoriété établissant le décès Charles Simon Guyet et les circonstances de
sa mort, minute notariale du 7 messidor an 3 (25 juin 1795) de Me Pillenière,
notaire de Luçon, Archives de la Vendée 3 E 48/111-étude I, en ligne vues
311-312/416.
Emmanuel François, tous droits réservés
Juin 2013, complété en
septembre 2023
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